C’est devant membres et sympathisants du mouvement Convergence nationale pour la renaissance que les membres du bureau de la coordination régionale des Hauts-Bassins ont été installés. Au nombre de sept, ces membres auront pour tâche d’œuvrer, aux côtés des autorités, à ramener la cohésion entre les différentes couches de la société, à éveiller les consciences à la solidarité et à la notion du devoir citoyen. Pour le coordonnateur régional nouvellement installé, Emmanuel Yaro, tout cela passe par la culture du patriotisme.

Une fois installé, il dit mesurer l’immensité de la tâche à lui confiée. « Je prends cette mission comme un défi qu’on lance à la jeunesse parce que nous avons longtemps crié que c’est la vielle génération qui était aux affaires. C’est le lieu pour nous, en tant que jeunes, de prendre notre responsabilité et de nous engager pour la cause nationale. Nous allons non seulement sensibiliser la population à s’engager activement à soutenir cette transition, mais aussi organiser des formations à l’endroit de la jeunesse pour une utilisation responsable des réseaux sociaux », a-t-il indiqué.

Pour lui, la voie sur laquelle le capitaine Ibrahim Traoré et son gouvernement se sont engagés depuis un an déjà produit des résultats tangibles sur le terrain. « En un an, le Burkina Faso n’a jamais été autant sur la scène diplomatique avec des partenariats gagnant-gagnant pas comme la diplomatie de la mendicité à laquelle on nous avait habitué depuis 1987. C’est pourquoi la CNR entend apporter sa pierre à l’édification de ce Burkina nouveau et il est plus que nécessaire que tout Burkinabè épris de justice, de liberté emboite le pas de la vérité », a laissé entendre le coordonnateur Emmanuel Yaro.

Il estime ainsi que les Burkinabè devraient faire bloc derrière les autorités de la transition pour que le Burkina Faso devienne le pays qu’ils souhaitent, c’est-à-dire une nation riche et prospère. Il invite le peuple burkinabè, dans les villes et campagnes, à organiser une veille citoyenne continue, à être des FDS et VDP dans les villes et villages car, dit-il, « nous avons le devoir de protéger notre pays et nos autorités ». Emmanuel Yaro a saisi cette occasion pour saluer la pose de la première pierre de l’usine de transformation de tomate dans les Hauts-Bassins par le président de la transition.

« Cette infrastructure, de sa réalisation à son fonctionnement effectif, offrira de l’emploi à des milliers de jeunes et femmes. Si cette politique avait été menée les 30 années passées ce ne serait pas de jeunes Burkinabè qui allaient risquer l’aventure de l’Europe mais plutôt les Européens qui viendraient chercher du travail ici », s’est-il convaincu.

Présent à cette cérémonie, le coordinateur national, Issa Sawadogo, a rappelé les raisons qui ont conduit à la création de ce mouvement. « C’est au regard de la situation du pays que nous avons jugé nécessaire, en tant que jeune, d’initier cette organisation citoyenne pour appeler l’ensemble des Burkinabè à l’unité, à la solidarité, au patriotisme et à la cohésion sociale. Et nous venons d’installer la coordination régionale pour mener le même combat que la coordination nationale qui est de contribuer à l’éveil des consciences citoyennes. Mais aussi de travailler à accompagner nos FDS et nos autorités dans la reconquête de l’intégrité du territoire national », a-t-il martelé.

Romuald Dofini
Lefaso.net