LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Burkina/ Presse : « C’est avec soulagement que les journalistes de radio Oméga retrouvent leur outil de travail », Adam’s Kaled Ouédraogo

Publié le lundi 11 septembre 2023 à 21h40min

PARTAGER :                          
Burkina/ Presse : « C’est avec soulagement que les journalistes de radio Oméga retrouvent leur outil de travail », Adam’s Kaled Ouédraogo

Le gouvernement burkinabè a levé la suspension de la radio Oméga. L’annonce a été faite à travers un communiqué signé le 10 septembre 2023. Lefaso.net est allé dans les locaux de la radio pour constater la reprise des programmes.

Il est midi moins le quart. L’équipe de la radio Oméga est à pied d’œuvre pour présenter le journal de 12h. Les lancements sont prêts. La rédactrice en chef adjointe s’assure que tout est prêt pour le journal.

Le directeur des rédactions Adam’s Kaled Ouédraogo dit que c’est avec soulagement que les journalistes de radio Oméga retrouvent leur outil de travail. Parce que, dit-il, « quand on coupe le signal d’une radio pendant un mois, naturellement il y a des conséquences sur la chaîne et le personnel ».

Selon le directeur des rédactions, la suspension de radio a eu un impact sur la trésorerie. « Pendant un mois, nous n’avons pas pu respecter nos engagements commerciaux avec nos partenaires. Parce qu’on ne pouvait pas diffuser les spots. On ne pouvait pas faire de microprogrammes. Même ceux qui voulaient qu’on les accompagne en termes de communication, on ne pouvait pas parce qu’on n’avait pas notre outil de travail. Il y a aussi tout ce qu’il y a eu comme vague médiatique autour la suspension de la radio. On a tout entendu sur les réseaux sociaux. Certains ont accusé la radio d’avoir interviewé un terroriste, un rebelle et tout a été dit. Cela jette un discrédit sur l’image de notre média », s’est désolé monsieur Ouédraogo.

Pour le directeur des rédactions, radio Oméga a été constante dans la diffusion des informations concernant la crise au Niger. Pour ce faire, le média a réalisé une série d’interviews avec les acteurs impliqués dans la crise pour avoir une idée claire de ce qui se passe.

Le directeur des rédactions du groupe Oméga média, Adam’s Kaled Ouédraogo

« Notre métier nous permet par le truchement des interviews à avoir la réaction des uns et des autres. En cas de conflit, il y a plusieurs parties prenantes. Il nous appartient de prendre tous ces acteurs. Finalement, cela permet à l’auditeur de se construire une opinion par rapport à ce qui se passe. Ce n’est pas à Omega de dire un tel à raison ou pas. Nous avons donné la parole à quelqu’un qui soutenait le coup d’Etat. Après cela nous avons pris quelqu’un qui était d’un avis contraire. Et c’est celui qui soutenait le coup d’Etat qui nous a donné le contact de celui qui était contre le coup d’Etat », a-t-il expliqué.

Dans le communiqué levant la suspension, il est écrit que « le gouvernement a examiné avec beaucoup d’attention la requête formulée par L’Observatoire burkinabè des médias (OBM) à la demande de Radio Oméga et entendu l’argumentaire selon lequel « l’équipe de la radio a tiré les leçons de cette sanction ».

Adam’s Kaled Ouédraogo a reconnu que le média a reçu une délégation de l’OBM. « On ne nie pas qu’une proposition a été faite de prendre langue avec les autorités pour essayer de négocier. Mais il a été souhaité qu’à notre niveau qu’on fasse amende honorable. Qu’on demande pardon ou qu’on donne l’assurance de ne plus répéter. Cela suppose qu’on reconnaît qu’on a commis une faute. Nous avons dit qu’il y a une action judiciaire qui est engagée et que nous avons des conseils qui suivent de très près le dossier. Et qu’une telle décision ne peut pas se prendre au détour d’une visite soit-elle de courtoisie. Et s’il y avait quelque chose, on allait leur revenir. Parce qu’il y a eu échanges de contacts. Jusqu’à à l’heure où je vous parle, radio Oméga n’a pas pris l’initiative de rappeler l’OBM pour dire que sommes d’accord avec leur démarche. Donc avec notre communiqué nous avons voulu rétablir les faits et dire ce qui a été fait », a précisé le directeur des rédactions du groupe Oméga média.

Rama Diallo
Grâce Ouédraogo (stagiaire)
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 11 septembre 2023 à 17:45, par Deafnot En réponse à : Burkina/ Presse : « C’est avec soulagement que les journalistes de radio Oméga retrouvent leur outil de travail », Adam’s Kaled Ouédraogo

    Il faudrait refermer et attendre que la justice ne donne une suite. Vous avez interrogé un rebelle et ca ne va pas se faire dans notre pays.

    Répondre à ce message

  • Le 11 septembre 2023 à 20:29, par tengen-biiga En réponse à : Burkina/ Presse : « C’est avec soulagement que les journalistes de radio Oméga retrouvent leur outil de travail », Adam’s Kaled Ouédraogo

    Heureux de savoir que Radio OMega a ouvert

    C’est bien que le gouvernement ait bien fait marche arrière. Il faut savoir reconnaître ses erreurs.

    Avec cet article, on comprend que la radio est restée droit dans ses bottes. Du travail journaliste de qualité ne peut pas plaire à tout le monde.

    Et quand nous allons revenir à la démocratie, que dirions-nous de cette fermeture ?

    Courage.

    Répondre à ce message

  • Le 11 septembre 2023 à 21:12, par Journaliste aussi En réponse à : Burkina/ Presse : « C’est avec soulagement que les journalistes de radio Oméga retrouvent leur outil de travail », Adam’s Kaled Ouédraogo

    Et puis tu es encore là à dire que l’on vous accusé d’avoir fait interview à un terroriste.
    Vous ne changerez jamais alors. Si c’est ça, il fallait vous garder fermée.
    Ce monsieur que vous appelez acteur de la vie politique nigériennz est du bord de Bazoum. Être du bord de Bazoum est un crime pour nos pays avec ce que bazoum a fait voilà.
    Vous vous rendez compte que ce bazoum a libéré des terroristes qui so t rechechés par le Burkina avec leurs têtes mises à prix. Il les libère et futige nos pays, lui et son général en papier hygiénique.
    Qu’est ce que vous voulez enfin ? Peut être que l’on vous laisse à cueillir le général de Bazoum plus celui que vous avez interviewer au Burkina ?
    Mais on est où là ? C’est un terroriste qui dit être prêt à prendre les armes pour bazoum qui lui a lintré son dédain pour nos pays, donc il est comme bazoum.
    Le pouvoir du Burkina vous a aidé en vous fermant ; imaginez si ses parents de victimes des terroristes que bazoum a libéré venaient vous rendre visite.

    Répondre à ce message

    • Le 12 septembre 2023 à 09:39, par kwiliga En réponse à : Burkina/ Presse : « C’est avec soulagement que les journalistes de radio Oméga retrouvent leur outil de travail », Adam’s Kaled Ouédraogo

      Bonjour Journaliste aussi,
      Vous écrivez : "bazoum a libéré des terroristes" et c’est vrai... "qui so t rechechés par le Burkina avec leurs têtes mises à prix." et c’est faux, puisqu’il s’agit de terroristes de Boko Haram qui opéraient dans la région frontalière de Tillabéri, au sud-ouest du Niger.
      Mais que penser alors de ceci ? :
      "Vu du Burkina Faso. Mali : la libération de deux cadres djihadistes, “un tacle” au Burkina ?
      Au moins deux membres de la branche sahélienne du groupe djihadiste État islamique ont été libérés par Bamako la semaine dernière. Si cette pratique n’est pas nouvelle au Mali, elle suscite des interrogations dans la presse burkinabè."
      Source Courrier international 10.07.2023
      “C’est une information qui a dû faire tinter des oreilles […] à Ouagadougou, dont les liens avec Bamako n’ont jamais été aussi fusionnels”, raille L’Observateur Paalga, qui affiche en une ce lundi 10 juillet : “Libération de terroristes au Mali, tacle du colonel Goïta au capitaine Traoré ”
      En dehors du Faso, les pays sahéliens tentent des négociations avec les terroristes, ça ne me plait pas non plus, mais chacun essaie de s’en sortir comme il peut, comme l’affirmait lui-même Bazoum : « Je ne ménage aucun moyen. J’ai libéré sept à huit personnes détenues dans les prisons de Kollo (Sud), de Koutoukalé (prison de haute sécurité) et j’ai plein d’émissaires dans toutes les zones (…) j’ai essayé des réconciliations dans les villages, je me débrouille comme je peux » Source Jeune Afrique 27.02.2022

      Répondre à ce message

  • Le 12 septembre 2023 à 09:56, par Ka En réponse à : Burkina/ Presse : « C’est avec soulagement que les journalistes de radio Oméga retrouvent leur outil de travail », Adam’s Kaled Ouédraogo

    ’’’’’’’Le gouvernement burkinabè a levé la suspension de la radio Oméga. L’annonce a été faite à travers un communiqué signé le 10 septembre 2023. Lefaso.net est allé dans les locaux de la radio pour constater la reprise des programmes.’’’’’’

    Comme d’habitude on me demande d’être plus sage, je m’incline malgré une journée fatigante dans les champs, car, la sagesse peut déplacer des montagnes.
    Comme je ne cesse de le répéter, ’’un régime qui refuse d’entendre les critiques, et, pire, qui les fait taire par tous les moyens possibles et imaginables, n’a aucun avenir dans un pays comme le notre.
    Qu’est ce qu’on peut dire de nos jours de ces deux derniers coup d’état ? A force d’être accommodée à toutes les sauces, ils ont fini par perdre une partie de leur saveur.

    Et je persiste et signe qu’un régime qui refuse d’entendre les critiques, et, pire, qui les fait taire par tous les moyens possibles et imaginables comme museler la presse et les journalistes, ne sera plus à l’écoute de son peuple, surtout dans un pays ou son peuple est né démocrate depuis la nuit des temps.

    Pour se faire entendre par son peuple, ’’on éduque les gens, on discerne ce qui peut dégrader le "vivre ensemble", on gère équitablement la chose publique, on dénonce les injustices et les inégalités. C’est par ça, qu’on évite alors les crises. Tant qu’un régime n’aura pas compris cela, fermer les chaines de télé ou confisquer quelques autre libertés publique comme ça se fait en Russie, est peine perdue. Nous sommes entrés dans une ère d’où l’on ne peut plus rétrograder. 2023 n’est pas 1960.C’est beau de dire toujours "la patrie ou la mort nous vaincrons, cette phrase de Thomas Sankara qui n’a jamais museler la presse ou les radios" la patrie ou la mort nous vaincrons, son héritage est mal géré et parte à la ruine.

    Je n’accuse ni nos autorités actuelle, ni les radios, surtout pas OMEGA : Mais pour que la liberté de la presse avance de manière significative au Burkina, les professionnels du secteur, les Autorités de régulation, et l’Etat doivent œuvrer au fort renforcement des capacités des journalistes et a une véritable amélioration qualitative des publications, qu’elles soient a la radio ou en ligne. La presse Burkinabé ou les radios comparée à ses consœurs de la sous-région est tellement militante Nous devons tout faire pour éviter le désordre. Le désordre et l´anarchie ouvrent la porte à tous les abus en poussant chaque individu à obéir à son propre sens de la justice et non pas à obéir à une justice commune. Dans une situation de désordre, c’est la « loi de la jungle » qui s’installe. Le désordre permet ainsi la réalisation d´une plus grande injustice.

    Bravo a l’équipe d’OMEGA, car, vous avez tenu là une patience des plus sages sans langue de bois avec quelques vérités essentielles mises en avant qui doit permettre au peuple Burkinabé de pouvoir écouté la voie de votre radio et quelques chaines du monde entier comme mon ami SOME dans son coin, et égoïstement qui refuse que ses compatriotes au Burkina aient ce privilège. Votre comportement est digne des vrais professionnels qui commence à éclore et qui, j’en suis persuadé, va engranger de la sortie de cette difficile épreuve qui rentre dans le cadre du musèlement. Surtout avantager pour une population respectable, non surfaite, mais très juste. Bravo à vous, et vous n’avez pas démérité cette levée bien au contraire, c’est tout à votre honneur.

    Quand on analyse la situation, en clair les coups d’états ne servent que les auteurs, car en définitive ils ne sont jamais responsables de leurs actes

    Mais ce qui ne regarde que Ka, qui connait l’idiotie de notre armée, on peut dire de nos jour aux putschistes que le libéralisme conduit inexorablement à la dérive morale. L’homme ne peut pas être libre de faire tout ce qu’il veut même avec des armes, sinon, ça devient de l’anarchie totale. Et je les recommande de faire attention au libéralisme des pseudos intellectuels autour d’eux.

    Oui Thomas Sankara que d’autres veulent ressembler, Thomas a commis des erreurs, mais avec ce musèlement de la liberté, on va très loin pour ne pas dire déraillé. C’est vrai que depuis la fin de la révolution d’août 1983, le Burkina Faso s’est engagé dans un système de libéralisation sauvage au plan politique et économique qui a progressivement détruit les fondements de sa particularité de terre des hommes intègres et libre.

    Conclusion : En disant que je ne condamne pas soit les autorités ou les radios, c’est que souvent ce n’est pas productif de laisser les journalistes écrire impunément N’IMPORTE QUOI ! Il y a une déontologie, si elle n’est pas assortie de mesures réellement contraignantes et appliquées, où va-t-on ? C’est la même chose en matière de diffamation : est-il préférable de faire un procès aux journaux et journalistes auteurs de propos diffamatoires (ce qui, en général, leur fait une publicité monstrueuse) ou de laisser les mensonges circuler ? Souvent, un démenti ou un "droit de réponse" passe inaperçu ou, pire encore, ne fait que renforcer la suspicion auprès du public..

    Le travail du journaliste, c’est d’informer, et ce, le plus objectivement possible. Les manipulations et autres trafics d’influence sont en-dehors de ses attributions, voire franchement contraire à la déontologie de la profession. La presse ne doit pas se laisser instrumentaliser par qui que ce soit. En Afrique, elle est déjà assez "pourrie" comme ça ! Bravo a l’équipe ’’’’OMEGA.’’’’’’

    Répondre à ce message

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Massaka SAS se lance à la conquête du monde
Burkina/médias : BBC et VOA suspendus pour deux semaines