Durant quatre mois, soit du 30 juillet au 30 novembre 2021, l’INSD, en collaboration avec l’Institut national de la santé publique (INSP) et plusieurs autres structures œuvrant dans le domaine de l’action sociale, la promotion du genre, etc. ont réalisé la collecte des données de la cinquième EDS du Burkina Faso. En plus d’intervenir dans la mise en œuvre des politiques et programmes de développement pour une prise en compte des besoins réels des populations, l’EDS, fournit des indicateurs dans divers domaines tels que la planification familiale, la santé maternelle et infantile, la survie de l’enfant, le VIH/Sida et les infections sexuellement transmissibles, etc. « La présente cérémonie a pour but de mettre à la disposition des acteurs nationaux, des partenaires au développement et de la population dans son ensemble, les résultats définitifs de l’EDSBF-V pour qu’ils s’en servent dans le cadre de leurs activités de développement », a laissé entendre Boureima Ouédraogo.

« L’ESD permet d’actualiser l’information sur la mortalité adulte, la mortalité maternelle ainsi que celle des enfants, la prévalence de l’excision parmi les femmes de 15-49 ans et les filles de 0-14 ans, la prévalence de l’insécurité, etc. » Boureima Ouédraogo

Cette cinquième EDS fournit des données fiables et détaillées au niveau national. Elle a aussi pris en compte toutes les régions du pays, y compris celles où pèse la menace sécuritaire, grâce à la mise en place de stratégies impliquant les populations qui y vivent. Et des résultats, il ressort que plusieurs acquis ont été engrangés. « En effet, l’accès des ménages à l’eau de boisson provenant d’une source améliorée et à l’électricité a progressé. Les indicateurs d’enregistrement des naissances à l’état civil et de possession d’un acte de naissance se sont également améliorés, de même que la couverture en soins prénatals et soins postnatals. On note la baisse du niveau de la fécondité et la hausse de la prévalence contraceptive moderne parmi les femmes en union. La mortalité néonatale, infantile et infanto-juvénile, ainsi que le ratio de mortalité liée à la grossesse ont baissé », souligne Boureima Ouédraogo.

Une vue des participants à cet atelier de mise à disposition des résultats définitifs de la cinquième enquête démographique et de santé du Burkina Faso

Toutefois, quelques insuffisances sont à relever. « Il reste à consolider ou à accélérer les progrès, notamment l’accès des ménages aux moustiquaires imprégnées d’insecticides », a-t-il relevé. Des bémols qui seront pris en compte par le gouvernement pour dit-il, « le bien-être des populations ».

Erwan Compaoré
Lefaso.net