L’objectif du POESAM est d’accompagner les entrepreneurs qui souhaitent apporter des solutions innovantes et technologiques aux défis des pays où ils résident.

Au départ, ce sont 107 candidatures qui ont été reçues, puis, ce sont 16 d’entre elles qui ont été sélectionnés pour bénéficier d’un accompagnent à travers un programme de renforcement de capacités. A la suite de cela, 10 projets se sont démarqués pour participer à la grande finale nationale. Ils ont défendu leurs projets auprès d’un jury composé d’experts. Et, c’est Christian Cédric Toé , porteur du projet Laafi Concept qui arrive en première place pour le grand prix national. Son entreprise est dans la production d’une solution technologique qui suit les équipements dédiés à la vaccination et les produits sensibles.

« Laafi monitor est un petit module qui permet d’avoir des informations sur la température, l’humidité et l’exposition au soleil des portes vaccins ou des équipements. L’application mobile permet de récupérer l’information et prédit l’évolution de la température que ce soit à l’intérieur d’un réfrigérateur ou d’un espace. Il y a des enfants qui sont vaccinés, mais qui meurent de maladies à prévention vaccinale. Cela fait ressortir un problème. Est-ce que les vaccins sont toujours actifs lorsqu’ils sont administrés ? Comment peut-on suivre le vaccin lors de tout ce trajet que l’agent de vaccination fait depuis le centre de santé à l’endroit où il effectue la vaccination » a justifié Christian Cédric Toé.

Christian Cédric Toé a notifié que son application est professionnelle et n’est pas ouverte au public

Le premier prix féminin, lui, a été décerné à Aïcha Zeba du projet Puki. A travers son application, elle a voulu contribuer à la prévention du cancer du sein et du col de l’utérus.

« Il s’agit d’une application mobile ludique qui sensibilise sur le cancer du sein et du col de l’utérus. Elle s’adresse aux filles et femmes de 14 à 40 ans. L’application sensibilise sur les habitudes de vie que nous pouvons avoir et qui peuvent nous exposer à ces deux cancers. Il y’a une description de l’auto-palpation mammaire en Mooré, en Fulfuldé, en Dioula et en Français. Il y’a la possibilité de faire un calcul du risque personnel d’exposition au cancer du col de l’utérus et du sein. Aussi, il y a des jeux et quiz sur la sensibilisation. L’application n’est pas encore prête, mais est disponible sur le site web » a-t-elle détaillé.

Aïcha Zeba ( à gauche et souriante) compte poursuivre son combat en allant sensibiliser les femmes des zones rurales

Un accompagnement concret

Il faut noter que l’aventure ne va pas s’arrêter là pour les gagnants. Au mois d’octobre 2023, ils seront évalués par un grand jury, composé de personnalités influentes de l’univers tech africain, qui choisira les trois gagnants internationaux du grand prix et celui du prix féminin.

Pour la représentante d’Orange Digital Center, Nafila Dabiré , la suite à donner « est qu’ils intègrent la maison Orange pour être accompagnés d’une manière stratégique, opérationnelle et sur le plan du leadership pour que leurs projets arrivent à se mettre en place. La particularité de cette année a été au niveau des domaines des projets que nous avons voulu en grande majorité. Ils font le lien avec les défis actuels de notre pays. On a de nombreux projets dans l’éducation, dans la santé et dans l’environnement. Les années précédentes, c’était très hétérogène. Cela veut dire que notre jeunesse se soucie aujourd’hui des problèmes qu’elle vit au quotidien, c’est impressionnant » a-t-elle dit ravie.

Les gagnants vont en outre bénéficier d’un an de mentoring

Le jury national était composé de 7 membres. Des dires de la présidente du jury, Bintou Diallo, Présidente du Comité Directeur d’Afrika Tomorrow, les lauréats ont été notés sur l’utilité sociale du projet, le modèle économique, le réalisme et l’authenticité de la solution,l’aptitude des créateurs .« Le premier prix nous a impressionné par les solutions données en matière de santé. Nous sommes dans un pays dont le climat n’est pas très clément par rapport à la conservation des médicaments. Il va au-delà de la conservation en donnant des outils aux médecins qui sont dans les zones les plus reculées afin qu’ils vérifient la température des médicaments. Cela représente une solution cruciale pour notre pays qui est confronté à un sévère problème de réchauffement climatique ainsi que des problèmes de santé très criard . Pour le premier prix féminin, nous avons choisi le projet Puki parce que ce qu’on ne sait pas, dans le monde, il y a une femme qui meurt du cancer chaque minute. Au Burkina Faso, nous sommes à trois par minute. Ces donnés sont très élevées et plus inquiétantes qu’on ne l’imagine. Elle met des solutions de prévention pour s’assurer de prévenir ces maladies. C’est une solution féminine pour les femmes » a-t-elle justifié.

Nafila Dabiré a affirmé que les lauréats seront accompagnés jusqu’au bout de leurs projets

Le prix du premier lauréat national, Laafi Concept, était composé d’un chèque de 2.000.000 FCFA. Le deuxième, Ecology House a quant lui obtenu un chèque de 1 500 000 FCFA et le troisième, Easy Pass, un chèque de 1.000.000 FCFA.
Les prix féminins ont pour, le premier lauréat, Puki, obtenu un chèque de 700 000 FCFA et le second, HearMe, 500 000 FCFA.

Bintou Diallo a invité les autres candidats à continuer à mûrir leurs projets et à ne pas se reposer sur leurs lauriers

Depuis 2011, à travers ce concours ouvert aux start-up de 17 pays d’Afrique et du Moyen-Orient, Orange s’est engagé à promouvoir l’entreprenariat. Les pays éligibles sont : le Botswana, le Burkina-Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, l’Egypte, la Guinée Bissau, la Guinée Conakry, la Jordanie, le Libéria, Madagascar,le Mali, le Maroc, la République de Centrafrique,la République Démocratique du Congo, Sénégal,la Sierra Leone et la Tunisie. Au Burkina Faso, il a été lancé depuis 2018.

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