« Eglise-Famille de Dieu nourrie de l’Eucharistie, à l’exemple de Marie, porte le Sauveur au monde ». Tel a été le thème du pèlerinage national 2006. Ce thème se justifie par le fait que l’Eglise catholique vient de terminer le synode sur l’Eucharistie.
De plus, la Vierge Marie est celle qui a porté le Christ au monde par sa foi et son obéissance à la volonté de Dieu, selon les Saintes Ecritures.

Dans cette optique, l’archevêque de koupèla, Mgr Séraphin François Rouamba a souligné que : « Nous voulons porter le Sauveur au monde, en prenant Marie pour modèle ».

Tout au long de l’homélie de la messe d’action de grâce dite au cours du pèlerinage, il n’a cessé de chanter les éloges de la Vierge Marie pour sa fidélité a l’égard de Dieu et pour n’avoir jamais quitté son fils tout au long du chemin du calvaire. « Marie nous enseigne et nous invite à être des demeures dignes de son fils », a précisé Mgr Rouamba.

Celui-ci, paraphrasant le Pape Benoît XVI, a révélé que « celui qui va vers Dieu ne s’éloigne pas des autres mais bien au contraire, il se rapproche d’eux ». Une révélation à même de rassurer les fidèles catholiques que Marie est tout près d’eux. Il a souhaité qu’elle leur obtienne ainsi, la grâce d’être des sources d’eau vive au milieu de ce monde assoiffé.

Prenant l’exemple du lépreux qui a demandé la guérison à Jésus et l’a obtenue instantanément, Mgr Rouamba a demandé à toute l’assemblée en prière : « Notre Eglise-Famille se reconnaît-elle malade et aurait-elle un besoin urgent de guérir ? Si oui, Jésus n’hésitera pas à nous toucher et à nous débarrasser de tout mal. Nous pourrons alors aller par tous les chemins annoncer le Christ ». Cependant, il a ajouté que l’évangélisation peut se faire également par notre façon de vivre en société, le témoignage de notre foi chrétienne, notre amour pour Dieu et le prochain etc. Pour cela et d’après Mgr Rouamba, il nous faut accepter la vie nouvelle et la liberté que le Christ nous a données au prix de son sang.

« Le Christ nous a libérés. Nous n’avons peur de rien. Nous demandons à ceux qui veulent nous ramener aux coutumes avilissantes de nous laisser tranquilles. Il faut éviter d’être réduits à l’esclavage par les us et coutumes ».

Il a, par ailleurs, insisté sur le fait que le baptisé est incorporé au Christ qu’il reçoit dans l’Eucharistie où s’accomplit l’union du Christ et du chrétien. La messe d’action de grâce a été riche en acclamations, cris de joie et pas de danse.

C’est le constat que l’on pouvait faire de la foule immense venue implorer le pardon de Dieu et lui présenter ses besoins et doléances. Avec Marie, la cérémonie a pris fin par l’adoration du Saint-Sacrement (ou de l’Eucharistie), présence réelle du Christ dans le monde.

Aimée Florentine KABORE (kaborette@yahoo.fr)
Sidwaya