Burkina : Les producteurs de moringa formés sur les pratiques sylvicoles
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Dans le cadre de la mise en œuvre de son projet intitulé : « Gestion durable des insectes ravageurs de moringa oleifera : pratiques sylvicoles et utilisation d’extraits aqueux à base de plantes locales », l’Institut national de l’environnement et de recherches agricoles (INERA) a tenu le lundi 31 juillet 2023 dans la commune urbaine de Sapouy (province du Ziro et région du Centre-ouest), un atelier de formation au profit des producteurs de moringa du Burkina Faso.
C’est dans une salle comble que des personnalités du monde rural composées d’une vingtaine d’associations, de groupements et de coopératives, du monde universitaire, ainsi que de la recherche se sont retrouvées pour échanger autour de la question du moringa.
Une cérémonie présidée par la directrice de recherche et coordonnatrice du projet, Dr Madjelia Somé/Dao. Prenant ainsi la parole pour présider la rencontre, elle a d’abord situé le contexte dans lequel se tient ledit atelier et a planté le décor sur les bienfaits du moringa dans la vie et ses apports intrinsèques, tant socio-économiques qu’écologiques. A travers ce projet, il est question, selon elle, de développer des techniques phytosanitaires et sylvicoles de lutte contre les insectes ravageurs de moringa, tout en améliorant les rendements en fruits et en feuilles.
C’est donc dans cette optique que plusieurs communications ont été données, notamment sur le moringa et les opportunités d’affaires, ainsi que sur les pratiques sylvicoles à même d’améliorer le rendement.
Ce qui a permis aux producteurs, selon la coordonnatrice, d’avoir de fructueux échanges autour des résultats à mi-parcours du projet. Lesquels résultats issus des études expérimentales en milieu paysan ont concerné les techniques de densité, tailles et méthodes de collecte de feuilles appropriées et leurs effets sur le rendement.
Sur la base de ses résultats et pour une production intensive, les chercheurs ont recommandé aux producteurs de privilégier les densités de 200 mille plants par hectare et une taille (une coupe entière du plant) à 25 cm au-dessus du sol pour espérer obtenir 21g de biomasse foliaire en moyenne par plant.
Il a été aussi question de mieux organiser la filière moringa et d’approfondir les recherches sur d’autres aspects de la production afin de satisfaire aux exigences du marché local, sous-régional et international. C’est seulement à ce prix que la filière moringa connaîtra un avenir radieux et durable, a conclu la directrice.
YZ
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