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Burkina/Sécurité : Les épouses des victimes du terrorisme « ne seront jamais oubliées », promet le ministre délégué Mahamadou Sana

Publié le mercredi 26 juillet 2023 à 22h10min

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Burkina/Sécurité : Les épouses des victimes du terrorisme « ne seront jamais oubliées », promet le ministre délégué Mahamadou Sana

Le ministre délégué en charge de la sécurité, Mahamadou Sana, a échangé avec les veuves et orphelins des gendarmes tombés sur le champ de bataille, ce mercredi 26 juillet 2023, à l’état-major de la gendarmerie nationale.

Engagée dans la lutte contre le terrorisme depuis huit ans, la gendarmerie du Burkina Faso enregistre plus de 300 décès. De son côté, le gouvernement multiplie des actions pour soutenir et accompagner les parents des victimes. Dans l’après-midi de ce mercredi 26 juillet 2023, le ministre délégué en charge de la sécurité, Mahamadou Sana, s’est entretenu avec les épouses et les enfants des gendarmes tombés sur le champ d’honneur.

« C’est l’occasion pour nous de toucher du doigt les réalités. Cette occasion nous permettra non seulement de pouvoir recueillir les différentes préoccupations, mais également de réitérer notre disponibilité et notre solidarité à l’endroit de ces femmes », a justifié le ministre Mahamadou Sana.
A travers cette visite, au nom du gouvernement, le ministre a voulu passer un mot : « Le message est clair : elles ne seront jamais oubliées. Elles feront toujours partie de notre dispositif ».

Le ministre délégué en charge de la sécurité, Mahamadou Sana, a rassuré les femmes que la disparition de leurs époux ne sera pas vaine

Le ministre a également souhaité que l’expression « veuves et orphelins » soit bannie du vocabulaire parce que « tant qu’il y aura des Burkinabè sur ce territoire, tant qu’il y aura des FDS, des VDP, elles ne seront jamais veuves, ils ne seront jamais orphelins », a-t-il insisté. Une déclaration pour montrer l’accompagnement du gouvernement auprès des parents des victimes du terrorisme.

Elles jouent le rôle de père et de mère…

Visiblement touchées par cette visite, les épouses des victimes ont remercié le ministre pour le geste. « Ces actes nous réconfortent et nous demandons à ce que cela continue. Nous remercions le gouvernement pour ce qui est déjà fait comme accompagnement à notre endroit », a signifié la porte-parole des épouses des gendarmes tombés au front, Laureta Ilboudo.

Selon la directrice de l’action sociale de la gendarmerie nationale, capitaine Ini Madjouma Palé, des efforts ont été consentis par le gouvernement pour accompagner les familles des agents de Force de défense et de sécurité (FDS) tombés au front. Mais il faut reconnaître que la responsabilité reste grande du côté des conjointes. « Elles se retrouvent seules à jouer le rôle de père et de mère. Elles se battent jour et nuit pour assurer aux enfants le pain quotidien, pour assurer l’accès aux structures de base que sont la santé et l’éducation », a-t-elle indiqué.

« L’initiative de rencontrer ce jour les braves dames de nos collègues morts pour la défense du territoire est louable et salutaire », a déclaré la capitaine Ini Madjouma Palé

Saisissant cette occasion, les épouses des gendarmes victimes du terrorisme ont demandé l’application effective de la loi portant statut de pupille de la nation. Séance tenante, le ministre les a rassurées. Il a indiqué que la préoccupation était déjà posée et que des instructions ont été données par le chef de l’Etat afin de mieux cerner la problématique. « Il sied qu’il y ait un cadre pour mieux approfondir la problématique et mieux orienter l’accompagnement », a-t-il précisé.

En effet, la loi sur la pupille de la nation est la loi N°003-2022/ALT, qui reconnaît des droits à « tout enfant mineur de militaires et de paramilitaires tués ou décédés des suites d’une blessures, disparus ou se retrouvant dans une incapacité de travail dûment constatée par les services compétents, de nature à les empêcher de pourvoir à leurs obligations et charges de famille du fait d’un acte d’agression survenu ».
Pour ce faire, un entretien entre le ministre et les épouses des victimes s’est déroulé à huis-clos afin « qu’elles puissent s’exprimer sur leurs préoccupations ». A en croire le ministre Mahamadou Sana, la visite du jour est une première étape. La seconde va consister à voir dans quelle mesure le gouvernement va les « accompagner de façon digne et efficace pour qu’aucune femme ou orphelin ne puisse être dans une situation difficile ».

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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