C’est depuis novembre 2022, que la Fondation Hirondelle et l’Institut général Tiémoko Marc Garango pour la gouvernance et le développement ont mis en œuvre le Projet jeune leader. Ce projet est financé par l’Union européenne pour une période de trois ans et vise à renforcer la démocratie et l’inclusion citoyenne des jeunes au Burkina Faso.

Plus spécifiquement, il vise à améliorer le leadership des jeunes dans la vie publique. A travers les activités de coaching et de formation, le projet entend aider à l’émergence de jeunes leaders capables d’impacter leur société dans divers domaines, notamment entrepreneurial, citoyen, sportif, culturel, etc.

Marino Compaoré coordonnateur du projet

Le projet s’adresse aux jeunes Burkinabè désireux de contribuer au développement de leur pays à travers leur savoir, leur savoir-être et leur savoir-faire.
Pour le coordonnateur du projet, Marino Compaoré, à la fin, ce qui est attendu, c’est que les jeunes puissent prendre part aux débats publics et impacter positivement la vie publique au Burkina Faso.

« Chaque mois, durant les six mois, nous avions deux semaines de formation à Ouagadougou. En plus de cela, nous avons eu un voyage d’études sur la prospective internationale à Dakar. Nous avons jugé nécessaire de leur donner une formation conséquente sur la prise de parole en public, sur la communication, sur les réseaux sociaux, sur la gouvernance, sur l’entrepreneuriat, sur le management », a expliqué Marino Compaoré.

Valérine Silga bénéficiaire

Pour Valérine Silga bénéficiaire, à travers cette formation, ils ont appris à créer une entreprise et la gérer.
« La manière dont je gérais mon business avant va maintenant être différente après avoir bénéficié de cette formation. A l’issue de cette formation, il y a un acquis car j’ai beaucoup appris. Je remercie les initiateurs du projet et je prends l’engagement de travailler pour ne pas les décevoir », a laissé entendre Valérine Silga.

Selon Basilou Baguira, aviculteur et bénéficiaire, à travers cette formation il a compris qu’en entrepreneuriat il faut forcément passer par « le tunnel de la mort », c’est à dire qu’il faut faire cinq ans en travaillant, en réfléchissant et implémenter son entreprise pour que les choses évoluent.

« J’ai appris également la mobilisation des ressources, le plaidoyer, le lobbying. Je vais travailler après cette formation à la réinsertion socio-professionnelle des élèves déscolarisés. A travers cette formation sur la fiscalité, en tant qu’aviculteur, je vais travailler à formaliser mon entreprise et à payer les taxes. En tant qu’enseignant du primaire, je vais instaurer l’entrepreneuriat à l’école primaire pour permettre aux élèves de pouvoir plus tard travailler et créer des emplois », a exprimé Basilou Baguira.

Basilou Baguira bénéficiaire par ailleurs aviculteur

En plus de la formation, les jeunes ont été coachés par des experts expérimentés sélectionnés en fonction de la nature de leurs projets. A l’issue des formations et du coaching, une grande émission télé sera organisée pour évaluer les activités et surtout mettre en valeur ces jeunes.

Carine Daramkoum
Lefaso.net