« Exploitation minière artisanale : quels mécanismes pour une formalisation des exploitants afin d’améliorer les retombés socio-économiques du secteur ? », est le thème retenu pour cette deuxième édition de la journée de l’artisan minier. Cette journée a été créée dans la perspective de promotion des bonnes pratiques à travers la reconnaissance des acteurs qui s’illustrent positivement dans leurs activités d’exploitation minière artisanale et semi-mécanisée.

Visite des stands

« Plus de la moitié des artisans miniers se trouvent dans cette zone du pays et il nécessaire que nous nous approchions de ces acteurs. Aussi, nous estimons que cette activité d’exploitation artisanale a un impact sur les communautés. Le secteur doit être mieux organisé, mieux formalisé, que les acteurs puissent mieux contribuer et que nous ayons la traçabilité des grammes d’or qui sortent de cette activité. Et l’intérêt d’organiser cette journée, c’est de permettre aux acteurs de réfléchir ensemble et trouver les mécanismes », a dit le ministre de l’énergie, des mines et des carrières, Simon Pierre Boussim.

Le ministre en charge des mines (micro), Simon Pierre Boussim

La tenue de ce cadre d’échanges est saluée à sa juste valeur par le porte-parole des orpailleurs et secrétaire général de l’Union nationale des associations des artisans miniers du Burkina (UNAMB), El Hadj Abdoul Wahab Barro. « Notre mot le plus cher, c’est de demander aux autorités de voir dans quelle mesure ils pourront alléger cette mesure de fermeture générale des sites d’orpaillage qui impacte beaucoup sur nos activités, dans la mesure du possible dans les zones à faibles défis sécuritaires. Il ne faut pas ignorer que les PDI, les jeunes sans travail, tous se rabattent sur ce secteur. L’Etat a pris l’initiative de nous aider à mieux nous organiser, l’initiative est belle et qu’elle soit pérenne pour mieux sensibiliser les acteurs », a-t-il dit.

Le porte parole des orpailleurs, El hadj Wahab Barro

Face aux doléances d’assouplissement, le ministre en charge des mines, rassure. « L’objectif du gouvernement, ce n’est pas d’assécher l’activité d’exploitation artisanale. L’objectif du gouvernement, c’est d’assécher les sources de financement du terrorisme. Et comme c’est une activité qui est en connexion avec les ennemis de la nation, nous l’avons suspendu. Mais nous espérons qu’à l’issue de cette journée, des propositions pourraient se faire pour voir comment assouplir ces mesures », assure Simon Pierre Boussim.

Don de 50 motos aux FDS par les orpailleurs

Comme contribution à l’effort de paix, les orpailleurs, à travers leur structure ont fait un don de 50 motos, et un opérateur économique a fait un don de 15 000 000 FCFA.
Le représentant du chef de l’Etat, le colonel-major Kassoum Coulibaly estime que dans cette zone, il y’a des résultats assez probants. « Je ne suis pas surpris par ce don de la part des orpailleurs aux FDS et cela est à saluer. Ils ont montré une voie pour la résilience. Le chef de l’Etat s’excuse de n’avoir pas pu faire le déplacement pour des contraintes d’opérations. Ce n’est pas un oubli de cette zone, c’est sûr qu’il fera un déplacement », promet le colonel Coulibaly.

Le ministre en charge de la défense, représentant le chef de l’État, le colonel-major Kassoum Coulibaly

Les activités se poursuivent à l’ENEP de Gaoua jusqu’au 22 juillet 2023 avec des panels, des communications et des échanges en lien avec le développement et la formalisation du secteur minier artisanal.

Boubacar TARNAGDA
Correspondant à Gaoua
Lefaso.net