Le chef du département planification, suivi et capitalisation au niveau du Secrétariat permanent de l’ONAPREGEC, Bèbè Da, entretiendra les participants sur : « La gestion préventive des conflits et modes de résolution de conflits au niveau local ». Il s’agira pour lui, a-t-il expliqué, d’entretenir les leaders communautaires sur les techniques de prévention de conflits communautaires. Ensuite, leur donner des astuces et stratégies de la résolution de ces antagonismes de façon endogène. Parce que, selon les estimations du ministère en charge des ressources animales, entre 2005 et 2011, environ 4 000 conflits ont opposé les agriculteurs aux éleveurs au Burkina Faso.

En 2022, 1094 conflits ont été répertorié par l’ONAPREGEC, à en croire son chef de département, Da Bèbè

Des données plus récentes de l’Observatoire national de prévention et de gestion des conflits communautaires (ONAPREGEC), de façon générale, 1094 conflits communautaires ont été enregistrés en 2022. 870 conflits sur les 1094 sont des conflits fonciers. Les conflits liés à la chefferie traditionnelle ne sont pas en reste. Ils sont estimés à 89. A ces conflits s’ajoutent ceux religieux, miniers, politiques, liés à l’eau. En 2022, 87 conflits agriculteurs éleveurs, ont été répertoriés. Dans la région du Centre, la question foncière est cruciale. Il y a aussi l’immobilier qui entraîne beaucoup de passions. Le problème des débits de boissons est aussi à prendre au sérieux.

Le conseiller technique du ministre en charge de la réconciliation nationale, Paulin Zombré, a laissé entendre, qu’aujourd’hui, plus que jamais, le Burkina Faso a besoin de retrouver la paix. « C’est une évidence qu’on ne peut pas construire la paix en laissant certains acteurs de côté. La sensibilisation d’aujourd’hui, consiste à s’adresser à la jeunesse, aux leaders coutumiers, aux leaders religieux, pour les inviter à s’impliquer dans la résolution de tous les conflits qui se posent dans notre localité », a-t-il situé.

Le conseiller technique du ministre en charge de la réconciliation nationale espère que chaque participant servira de relais après cette séance de sensibilisation

Une autre communication, non des moindres, axée sur : « Défis liés à la gestion des conflits au niveau local » sera assurée par le directeur régional de la solidarité, de l’action humanitaire et de la réconciliation nationale du Centre.
Au-delà de ces communications, M. Zombré a ajouté que l’ensemble des conflits rencontrés dans la région du Centre seront inventoriés, leurs causes analysées afin d’essayer d’apporter des solutions durables. « On espère qu’après cette séance, chaque participant puisse être un de nos relais de retour dans leurs communautés, dans leurs propres familles », a-t-il terminé.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net