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Burkina : Des journalistes à l’école des avocats

Publié le jeudi 22 juin 2023 à 22h20min

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Burkina : Des journalistes à l’école des avocats

L’Union des jeunes avocats du Burkina (UJAB) a donné une communication à l’endroit des journalistes sur les comptes rendus d’audience, ce jeudi 22 juin 2023 à la Maison de l’avocat de Ouagadougou.

L’avocat, en plus d’être un praticien du droit, est aussi un citoyen qui consomme de l’information. C’est ainsi qu’en marge de la Semaine du jeune avocat du Burkina Faso, les avocats ont décidé de s’entretenir avec les professionnels des médias. « L’idée n’est pas de montrer aux journalistes comment faire leur travail », a clarifié Me Batibié Benao.

Dans sa communication, Me Batibié Benao a reconnu que chaque acteur au procès souhaite que le journaliste le mette au beau jour. Le professionnalisme doit prendre le dessus du côté des journalistes afin de ne pas tomber dans le piège d’une partie.

Pour rendre compte des activités de la justice en respectant les règles de l’art, Me Batibié Benao a souhaité que les journalistes puissent se spécialiser. « On ne demande pas à un journaliste d’être agrégé de droit », a-t-il précisé. Il a ajouté qu’il s’agit d’utiliser un langage simple comme les hommes de médias ont l’habitude de le faire.

Des différences fondamentales

Dans son intervention, le substitut du procureur général, Hyppolite Ouédraogo, s’est attardé sur la connaissance de la procédure et des terminologies. De la différence entre un mis en examen, un prévenu et un accusé. Lorsqu’un dossier est devant un juge d’instruction, on doit parler de « mis en examen ». Quand c’est devant le juge correctionnel (audience), c’est un « prévenu ». Même devant un juge de cour d’appel, c’est toujours un « prévenu », a fait remarquer Hyppolite Ouédraogo.

Toutefois, quand c’est une affaire criminelle, « on parle de ministère public contre un accusé », a-t-il insisté.

Hyppolite Ouédraogo est revenu sur plusieurs adjectifs qui prêtent souvent à confusion. La différence entre un délit correctionnel et un délit criminel a été soulevée avec des exemples à l’appui.

Au cours des deux communications et durant les échanges, les juristes et journalistes ont reconnu qu’il faut créer un pont entre les deux acteurs pour faciliter l’accès à l’information. Me Batibié Benao a souhaité que le Burkina Faso promeuve la chronique judiciaire, car les écrits peuvent faire bouger les lignes.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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