La participation au commerce électronique des postes de l’Afrique de l’Ouest ne saurait être une réalité sans une énergie disponible et une connexion internet accessible à tous. C’est en substance, l’une des conclusions clés issues de l’atelier régional de la Conférence des postes des États de l’Afrique de l’Ouest (CPEAO), orienté autour du thème : « Formation sur l’élaboration de la stratégie de transformation numérique des postes dans l’espace CPEAO ».

Au bout de trois journées de réflexion et de travaux sur la présente thématique, le secrétaire exécutif de la CPEAO, Adama Diouf affirme clairement que les principaux défis à relever pour parvenir à la digitalisation des postes sont la disponibilité de l’internet et de l’électricité qui sont incontournables. De ce point vue, la recommandation faite aux États selon Adama Diouf, est d’inviter ces derniers à intégrer dans l’élaboration des politiques nationales, ces éléments indispensables à la digitalisation des postes de la sous-région.

« La Stratégie postale mondiale de l’Union postale universelle d’Abidjan avait instruit toutes les postes du monde à embarquer pour la digitalisation de leurs services postaux », Korotoumou Diabaté, secrétaire générale de la Poste Côte d’Ivoire

Dans le même temps, la secrétaire générale de la Poste Côte d’Ivoire suggère que les acteurs saisissent le taureau par les cornes pour être en phase des attentes des populations. « On n’a pas d’autre choix que de monter dans ce train-là qui s’adapte aux besoins de la population », estime la secrétaire générale de la Poste Côte d’Ivoire, Korotoumou Diabaté. Pour elle, les postes qui sont les entités administratives les plus proches des populations, doivent répondre aux exigences de la digitalisation pour leur faciliter la vie.

Madame Diabaté dit être satisfaite de cet atelier pour avoir été très enrichissant. « Je félicite la CPEAO ! Car nous avons beaucoup appris sur les stratégies nécessaires à la digitalisation des services postaux », souligne-t-elle. Elle souhaite que ce genre de rencontre puisse être régulièrement organisée pour faire l’état des lieux des acquis, des défis à relever et surtout pour trouver les solutions idoines aux problèmes enregistrés.

« Nous avons aussi reçu de l’Union postale universelle, l’état des lieux de la transformation digitale », Adama Diouf, secrétaire exécutif de la CPEAO

En guise d’honneur, la lecture du communiqué final a été confiée à la république du Mali, représenté par le conseiller technique du ministère en charge de la communication et de l’économie numérique. Il ressort de ce communiqué une nécessité de reconquérir la réputation de la Poste, de redevenir un nouveau modèle économique et de se réinventer dans l’écosystème.

Selon l’un des experts ayant exposé sur la stratégie de la transformation numérique et les outils de la digitalisation, les piliers de la transformation digitale sont notamment la restructuration en profondeur de la hiérarchie, la chaîne des valeurs, le modèle économique, le travail en accordant une oreille attentive aux consommateurs, le marketing digital, le big data.

« La deuxième journée s’est terminée par un atelier dont le thème est : “Tuer son concurrent’’ […] », Mamoutou Dabo, conseiller technique du ministère en charge de la communication et de l’économie numérique du Mali

Christian Minoungou, représentant la ministre en charge de la transition digitale et des postes a indiqué que les échos des échanges francs et constructifs menés par les acteurs leur sont parvenus. D’où l’expression de sa satisfaction au regard de la qualité du travail abattu qui permettra à la CPEAO, dit-il, de toujours être à la hauteur de sa mission. Celle, de faire de la sous-région, un acteur actif de l’économie postale mondiale.

La troisième journée de l’atelier régional de la CPEAO a été ponctuée par la synthèse de communications sur le thème principal. L’on note parmi elles, la communication sur la numérisation des services postaux en Afrique.

« À tous, je demanderai de rester mobilisés pour relever les défis qui se posent à court terme », Christian Minoungou, chargé de mission au ministère de la Ttransition digitale, des postes et des communications électroniques du Burkina

Elle a évoqué entre autres les thématiques telles que « e-commerce : développement national, continental et transcontinental » ; « Marketplace : paiement en ligne, suivi de livraisons, douane » ; « e-gouvernement : soutien aux autorités publiques dans leurs actions de réforme et de modernisation, formalité administrative en ligne ».
En somme, les opérateurs postaux ont durant leurs travaux notamment statué sur les points suivants. Les processus de la transformation digitale, les phases de la transformation digitale, les modèles économiques y afférents.

À cela s’ajoutent, l’expérience satisfaisante de la Poste Burkina Faso, les enseignements pertinents de l’étude conjointe de l’Union africaine et de l’Union postale universelle (UA-UPU) sur la digitalisation harmonisée des postes en Afrique. Sans oublier les expériences pertinentes des différentes administrations postales de la sous-région.

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Hamed NANEMA
Lefaso.net