Premier secteur fournisseur de main-d’œuvre (35%) après le secteur des services (37%), le secteur agricole ouest africain occupe une place importante dans l’économie nationale, la balance commerciale, la sécurité alimentaire ainsi que dans la création d’emplois. Cependant, les difficultés d’accès aux financements sont récurrentes pour les exploitants familiaux. La CPF entend ainsi faire de l’agriculture familiale, un levier pour l’atteinte de la sécurité alimentaire et de la réduction de la pauvreté, surtout en milieu rural.

Les participants

En effet, après les rencontres de Dédougou, Bobo Dioulasso, Banfora, Houndé et Bagré dont le but était d’informer et de sensibiliser les producteurs et productrices sur les procédures d’accès aux produits et services de la BADF et du FDA, cet atelier vient en appui pour approfondir cette réflexion de l’accès des producteurs et productrices et de leurs OP aux financements de la BADF et du FDA.

Pour Laurent Domboué, membre du conseil d’administration de la CPF, « Il s’agit également d’identifier des éléments pour développer et renforcer une stratégie de dialogue et de plaidoyer des acteurs aux différents niveaux pour améliorer l’environnement et les outils de financement en faveur du développement des exploitations familiales ». Ainsi, il a exprimé toute sa gratitude au staff managérial de la BADF pour son engagement auprès des OP à faire du financement adéquat et adapté, une réalité au Burkina Faso. Pour finir, il a aussi réitéré ses remerciements à l’ONG SOS Faim pour son engagement à l’autopromotion paysanne.

Laurent Domboué, membre du conseil d’administration de la Confédération paysanne du Faso

Selon le représentant du directeur régional de l’agriculture qui a donné le top départ des activités, cet atelier est d’une importance capitale car elle permettra aux acteurs de se concerter et de cerner la stratégie de financement de la BADF et du FDA. « En tant que structure technique, nous sommes prêts à les accompagner pour la mise en œuvre sur le terrain des conclusions qui seront prises à l’issue de cet atelier », a laissé entendre Lamoussa Zoungrana.

Quant au partenaire financier, Aboubakar Teguera, coordonnateur technique du programme Agri+ de SOS FAIM, il souligne qu’il était important de créer un cadre qui permettra à l’ensemble des acteurs concernés par le secteur agricole et notamment la question du financement des activités agricoles, de se rencontrer afin de dégager ensemble des perspectives communes. « On s’est rendu compte que l’élément important qui pourrait faciliter l’accès des producteurs au financement est la concertation entre les acteurs qui sont impliqués dans l’accompagnement du monde paysan. La remarque est que nous sommes très nombreux à intervenir auprès des producteurs et souvent nos interventions ne sont pas coordonnées », a-t-il confirmé.

Aboubakar Teguera, coordonnateur technique du programme Agri+ de SOS FAIM

A l’entendre, le potentiel des producteurs agricoles mérite une attention particulière. « Aujourd’hui, les producteurs agricoles maîtrisent tout ce qui est comme production agricole, mais ils sont confrontés à un problème majeur qui est celui de l’accès au financement et donc dans le cadre du programme Agri+, nous avons développé plusieurs outils qui permettent de faciliter cet accès au crédit », dit-il tout en espérant qu’au sortir de cet atelier, ils puissent aboutir à des recommandations fortes.

Lamoussa Zoungrana, représentant du directeur régional de l’agriculture

Le contexte de financement de l’agriculture et des exploitations familiales au Burkina, la synthèse des tournées régionales d’information et de sensibilisation des producteurs sur la BADF et le FDA, l’expérience de plaidoyer sur le financement agricole sont, entre autres, les communications qui seront développées au cours du présent atelier. Aussi un temps de témoignages de producteurs et productrices sur leurs relations avec la BADF est prévu.

Prince Omar
Lefaso.net