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Burkina : Lettre ouverte du Front patriotique au président de la Transition

Publié le lundi 29 mai 2023 à 23h06min

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Burkina : Lettre ouverte du Front patriotique au président de la Transition

Dans cette lettre ouverte, le Front patriotique recommande aux autorités de la Transition de poursuivre la mobilisation générale et d’instaurer un système de défense populaire, de mettre en place des groupes de travail pour réfléchir aux propositions de réformes politiques, administratives, institutionnelles, sociales et électorales endogènes. Il suggère aussi la convocation de nouvelles Assises nationales inclusives et conseille aux autorités de se démarquer des leaders anarchistes qui prétendent parler en son nom et portent des atteintes graves à la liberté et aux droits fondamentaux des citoyens. Lisez plutôt.

Excellence Monsieur le Capitaine Ibrahim TRAORE,
Président de la Transition, Chef de l’Etat,

Le Front patriotique, organisation citoyenne créée le 04 août 2022 et constituée d’organisations de la société civile (OSC), et de partis politiques légalement reconnus au Burkina Faso et d’autres composantes de la société qui adhèrent à ses objectifs, a l’honneur de vous adresser la présente lettre ouverte, pour évoquer la situation actuelle du pays et vous soumettre ses propositions pour la réussite de la Transition en cours.

Comme nous le rappelions dans notre déclaration publique de février 2023, « l’ambition du Front Patriotique est d’apporter sa contribution à la réussite de la Transition, d’une part en mobilisant le peuple aux côtés de ses forces de défense pour vaincre le terrorisme, d’autre part en proposant une refondation profonde de la gouvernance générale… C’est pourquoi [le Front] se conçoit comme un creuset rassemblant les capacités d’intelligence de notre peuple, pour faire de la Transition actuelle une opportunité pour jeter les bases d’une nouvelle société, répondant aux aspirations profondes de notre peuple à la sécurité, à la paix, à la justice, à la démocratie et au développement. »

Antérieurement, comme vous vous en souvenez sans doute, Monsieur le Président, le Front Patriotique vous a soumis le 12 janvier 2023, une demande d’audience malheureusement restée sans suite jusqu’à ce jour.

Notre analyse de la situation

La Charte de la Transition définit les missions essentielles de cette dernière, à savoir :
-  • « Rétablir et renforcer la sécurité sur l’ensemble du territoire national ;
-  • Apporter une réponse urgente, efficace et efficiente à la crise humanitaire ;

-  • Promouvoir la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption ;

-  • Engager des réformes politiques, administratives et institutionnelles en vue de renforcer la culture démocratique et consolider l’Etat de droit ;

-  • Œuvrer à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale ;

-  •Assurer l’organisation d’élections libres, transparentes, équitables et inclusives ».

Le rétablissement de la sécurité sur tout le territoire est actuellement le problème majeur de notre pays. Même si l’on n’est pas un spécialiste de la question militaire ou de sécurité, on peut constater et se convaincre que la situation s’améliore, et que la reconquête du territoire national est en progrès. On ne peut cependant manquer d’être ému et de s’interroger sur les problèmes soulevés par les graves drames récents comme ceux de Karma, d’Ougarou, de Youlou qu’il conviendrait d’élucider avec le concours de la justice civile, de la justice militaire ou des prévôtés récemment instituées.

Il faut cependant se réjouir des victoires obtenues sur les terroristes et sur leurs logistiques, grâce à l’utilisation des vecteurs aériens dans plusieurs régions du pays, ainsi qu’aux opérations terrestres de poursuites et de ratissages par les FDS et les VDP.

Le recrutement important des VDP (novembre 2022) puis l’adoption des décisions instituant la mobilisation générale et les réquisitions (avril 2023) en vue de la lutte contre le terrorisme, mesures que le Front patriotique avait préconisées dès sa création, vont aussi en principe renforcer la lutte, même si les décrets sur la mobilisation, qui doivent préciser les modalités de sa mise en œuvre, ne sont pas encore pris.

Le peuple attend cependant de connaître dans quelles conditions les populations chassées de leurs villages par les terroristes pourraient y retourner, avec notamment l’accompagnement administratif, sécuritaire, économique, infrastructurel et social, qui leur garantirait des conditions de vie stables et paisibles.

Malgré les pertes subies par les terroristes et les batailles qu’ils ont perdues sur le terrain, le nombre des personnes déplacées internes continue de croître. Ainsi, selon le CONASUR, au 31 mars 2023, le pays comptait 2 064 534 personnes déplacées internes (+3,17% depuis le 28 février 2023). Au total, ces PDI étaient composés de 1 029 014 enfants (49,84%) de moins de 14 ans, et de 581 801 femmes (28,18%) et 451 668 hommes (21,88%) de plus de 14 ans.

A cette même date du 31 mars 2023, 6 334 établissements scolaires (25%) étaient fermés pour cause d’insécurité, correspondant à 1 089 732 enfants déscolarisés et à 30 893 enseignants en arrêt d’activités pédagogiques.

La situation des populations est donc très grave, autant actuellement que pour l’avenir de la jeune génération et du pays tout entier. Il est donc plus qu’urgent de reconquérir tout le pays.

Sur les libertés et le traitement égal des organisations

Dans la dernière période, le Front patriotique a noté des décisions émanant des autorités politiques, de la justice, de la police ou de la gendarmerie, interprétées généralement comme des atteintes délibérées aux libertés garanties par la Constitution, notamment les libertés d’opinion et d’expression.

Il en est ainsi des décisions qui ont fait de quelques leaders d’OSC, des VDP malgré eux, sans même vérifier au préalable leur aptitude physique. De même, depuis le 5 mai 2023, d’autres activistes de réseaux sociaux, leaders d’OSC, de journalistes et de Partis politiques dont certains étaient pourtant considérés comme des soutiens au régime, ont été interpellés et interrogés par la gendarmerie ou la police, plusieurs jours ou plusieurs semaines durant. La notoriété et l’influence dont jouissaient plusieurs d’entre eux, ont conduit nombre de personnes, à s’interroger sur le bien-fondé de ces interpellations et à n’y voir que des formes d’intimidation d’un pouvoir qui ne se donne aucune limite.

Tous ceux qui se penchent sur l’analyse de la situation du Burkina Faso en conviennent : pour gagner la guerre et refonder notre pays afin qu’une situation semblable ne se reproduise, il faut assurer et consolider l’unité vraie du peuple et des différentes communautés qui le composent, derrière ses dirigeants et éviter de les diviser artificiellement.

Malheureusement, on a vu ces derniers temps, sur les réseaux sociaux notamment, des activistes qui s’auto-proclament « soutiens inconditionnels de IB (ou de la Transition) », lancer des menaces contre telle ou telle personnalité, tel ou tel autre leader d’OSC, et diviser les gens en « patriotes » et « anti patriotes », en « partisans » et « ennemis » de la Transition. On sait maintenant que ces diviseurs arrogants ne sont préoccupés que de lutter pour des places et ne se soucient nullement de voir le peuple sortir de la crise sécuritaire. Ils sont même prêts pour arriver à leurs fins, à recourir à des montages et à des manipulations pour susciter des exclusions et créer des fossés entre les autorités et ceux qui veulent réellement le succès de la Transition.

Ces soi-disant « soutiens inconditionnels » de la Transition jouissent de la plus grande liberté pour s’exprimer, organiser sous le couvert de « coordinations » éphémères de prétendues OSC, des manifestations et des marches à travers tout le pays. Par contre, des organisations reconnues et connues, légitimes et représentatives, soucieuses de la stabilité des institutions et du respect de la souveraineté du peuple, même quand elles déclarent expressément soutenir la Transition, continuent à être frappées d’ostracisme et se voient officiellement interdire de tenir même leurs réunions statutaires. C’est le cas notamment des partis politiques. Comment dans ces conditions engager un vrai dialogue avec les autorités et contribuer à l’unité vraie avec elles, des forces sociales légitimes et représentatives ?

Sur la situation économique et sociale

Excellence Monsieur le Président,

Comme vous le rappeliez dans l’interview que vous avez accordée à la presse le 4 mai dernier, pour gagner la guerre, il ne faut pas seulement se reposer sur les combattants et les armes. Il faut aussi assurer une gouvernance globalement vertueuse et apporter dans le même temps des solutions concrètes aux problèmes auxquels sont confrontées les populations.

Au plan économique, notre pays enregistre le taux d’inflation le plus élevé de la zone UEMOA, environ 18,2% en 2022, doublant quasiment le deuxième taux le plus élevé (Mali), évalué à 9%. La vie est véritablement chère pour les Burkinabè qui assistent à une chute drastique de leur pouvoir d’achat, aussi bien en zone urbaine qu’en zone rurale. Aucun secteur de la vie économique n’est épargné par l’inflation dont le niveau traduit surtout la faiblesse du système de contrôle des prix par les structures du ministère en charge du commerce. Jusqu’à quand les Burkinabè vont-ils tenir le coup ?

Cependant, comme ils l’ont dit le 1er mai dernier, depuis près de deux ans, les syndicats ont mis une sourdine à leurs revendications, dans le souci de ne pas gêner la lutte contre le terrorisme.

L’occupation partielle de notre pays par les groupes terroristes d’AQMI et de l’EIGS depuis quelques années a grandement nui à son développement économique. Ces groupes ont empêché l’exécution de divers projets économiques et sociaux destinés aux populations et chassé l’administration et les populations de plusieurs zones du pays. Ils ont délibérément saboté des infrastructures (ponts, routes, stations et forages de l’ONEA, pylônes de la SONABEL, antennes de télécommunications, etc.).

Ils ont organisé le blocus économique de nombreuses communes, obligeant l’Armée à organiser des ravitaillements, coûteux en vies humaines, partiels et évidemment insuffisants. Ils ont transformé les populations d’agriculteurs et d’éleveurs, chassés des villages qui étaient leurs zones de production, en mendiants improductifs à la charge d’un Etat dont les ressources ont toujours été très limitées.

Cette situation est d’autant plus préoccupante que les dépenses liées à la guerre vont s’accroître inexorablement, du fait des achats d’équipements militaires, de l’accroissement du nombre des appelés, des VDP et des PDI, ainsi que des destructions inévitables.

Avec l’afflux massif des PDI, vers les villes plus sécurisées, le Burkina Faso est menacé par la famine pendant la période de soudure.

Le Front patriotique invite par conséquent le gouvernement à prendre avec diligence les mesures permettant de garantir une bonne saison agricole dans les localités où il est encore possible de cultiver, en cherchant à intégrer au maximum les PDI au travail de production. Il faudra aussi envisager des techniques culturales et la disponibilité d’intrants (semences, engrais à prix subventionnés) permettant de hausser les niveaux de productivité dans ces zones et de mieux assurer l’approvisionnement du peuple en produits vivriers.

Dans le même registre, il convient de trouver des solutions pour le règlement de la dette intérieure. Les opérateurs économiques se plaignent des lenteurs énormes observées dans le règlement de leurs factures. Eux aussi sont déjà fortement éprouvés par la situation sécuritaire qui leur enlève clients, représentants et marchés. Le gouvernement doit faire preuve d’imagination pour les soutenir afin de sauver les emplois du secteur privé.

Sur nos rapports avec l’extérieur

La diplomatie doit être au service des intérêts de notre peuple et de notre nation, même si l’on ne doit jamais oublier que nos interlocuteurs sont aussi animés de préoccupations similaires à l’endroit de leurs peuples et de leurs nations.

Il ne faut pas non plus perdre de vue que certains pays peuvent avoir des ambitions géostratégiques particulières ou différentes des nôtres. Il ne sert donc à rien de se lamenter sur les différences de traitement fait à notre pays par rapport à d’autres.
Le Burkina Faso qui est en guerre contre le terrorisme, doit tout à la fois chercher à défendre son indépendance et sa dignité, mais aussi viser à étendre et consolider ses relations avec les puissances extérieures, africaines ou non, qui peuvent et veulent effectivement répondre à ses besoins urgents liés, d’une part à cette guerre (équipements, formation, informations, renseignements et même alliances) et d’autre part à ses conséquences négatives (crises humanitaire, économique, financière, sociale).

Il faut être en outre réaliste et s’en tenir aux missions prioritaires définies par la Charte de la Transition. C’est mal utiliser ses forces que de se lancer aujourd’hui dans des constructions politiques hasardeuses, au nom d’un suspect prosélytisme panafricain, dont on mesure mal sa perception par d’autres pays voisins.

Au plan régional, notre pays a besoin de la solidarité effective et active de ses voisins. Ceux-ci sont pour la plupart des États côtiers, désormais visés et attaqués par l’hydre terroriste. Développons de bonnes relations de fraternité avec eux. Travaillons aussi au sein de la CEDEAO et de l’Union Africaine auxquelles nous appartenons et qui semblent nous ostraciser actuellement, à faire en sorte que les intérêts des peuples soient désormais placés au centre de leurs décisions.

Les propositions du Front patriotique

Dans sa déclaration de février 2023, le Front patriotique avait déjà souligné ses inquiétudes quant au caractère fermé du MPSR dont la composition, les responsables et le fonctionnement restent mystérieux. Cela traduit-il une méfiance vis-à-vis de l’armée dont il est issu ou vis-à-vis du peuple pour lequel la Charte lui a donné mandat de diriger ?

Dans la première hypothèse, il est urgent de résoudre le problème, en ayant au besoin recours à l’influence morale des autorités coutumières ou religieuses. Dans la seconde, il s’agit manifestement de préjugés infondés car le MPSR-2 et la Transition jouissent au sein du peuple d’un soutien à priori.

Pour finir, le Front patriotique recommande au président de la Transition et pour l’intérêt et la survie de la nation, les mesures suivantes :

-  Poursuivre la mobilisation générale de tout le peuple et instaurer un système de défense populaire, pour assurer la victoire sur le terrorisme, et pour éviter que ne s’installe à nouveau dans le pays une situation de faiblesse et de déshérence de l’Etat et des institutions de la République ;

-  Mettre en place des groupes de travail pour réfléchir aux propositions de réformes politiques, administratives, institutionnelles, sociales et électorales endogènes ;

-  Convoquer dans les plus brefs délais de nouvelles Assises nationales inclusives avec la participation des forces sociales légitimes et représentatives, pour une Transition inclusive et plus consensuelle ;

-  Se démarquer des leaders anarchistes qui prétendent parler en son nom et portent des atteintes graves à la liberté et aux droits fondamentaux des citoyens et inviter la justice à poursuivre systématiquement ces atteintes ;

-  Poursuivre l’élargissement des coopérations internationales sur la base du respect mutuel de nos souverainetés et de l’indépendance de décision de notre pays.

Veuillez croire, Monsieur le Président de la Transition, à l’assurance de la très haute considération du Front patriotique qui continue à être à l’écoute de toute suite éventuelle à sa demande d’audience.

Fait à Ouagadougou, le 29 Mai 2023

Pour le Front Patriotique

Le Coordonnateur
Germain Bitiou NAMA

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Vos commentaires

  • Le 29 mai 2023 à 16:19, par sabadokan En réponse à : Burkina : Lettre ouverte du Front patriotique au président de la Transition

    Belles propositions mais pas toutes. La première, deuxième et cinquième sont pertinentes. Je m’insurge cependant contre la convocation d’assises sur la conduite de la transition. La prétendue participation inclusive ne fera que faire perdre du temps inutilement.

  • Le 29 mai 2023 à 16:30, par Bob En réponse à : Burkina : Lettre ouverte du Front patriotique au président de la Transition

    Être patriote c’est aimer, défendre et servir son pays sans restriction et sans arrière pensée de manière inconditionnelle. Or à part une première lettre rien à signaler. Vous parler de diplomatie comme toutes nos élites qui regrettent que l’Occident nous tourne le dos ! C’est notre volonté de bouter les troupes et bases françaises hors du pays que vous considérez sûrement comme une déviation diplomatique ? Quand au Ghana 🇬🇭 et le Niger nos voisins les plus proches leur attitude inamicale et même agressive ne nous laisse pas le choix. Les gens d’un certain âge dont les erreurs accumulées sont appelées EXPÉRIENCE sont peu utiles quand on est confronté aux nouvelles menaces ou à des changements profonds ; je suis moi même septuagénaire et je sais de quoi je parle. Je conseillerais donc à nos autorités d’éviter votre FRONT qui est un regroupement d’une centaine de partis et organisations dont les têtes de proue sont de cette génération terrible qui a entraîné depuis 1988 le Burkina dans l’abîme. Désœuvrés et peut-être à court de ressources vous ne cherchez qu’à vous remettre en selle. Desarmez, prenez votre retraite et servez dans l’anonymat votre pays par des conseils aux jeunes et autres actions désintéressés.

    • Le 29 mai 2023 à 20:27, par Yadega En réponse à : Burkina : Lettre ouverte du Front patriotique au président de la Transition

      Chez BOB, vous avez tout dit. Dieu vous bénisse. Je me demande comment des gens qui se disent intellos raisonnent de la sorte. Ils parlent comme si le BF est responsable du recul diplomatique avec les pays voisins. Cela me rappelle bien ce proverbe qui dit : « mieux vaut être seul que mal accompagné « . De toute façon c’est dans cette situation que que le BF connaîtra ses vrais amis. Même si je n’approuve pas toutes les recommandations de ces derniers j’avoue qu’ils ont au moins fait preuve de courage en suggérant quelque chose contrairement à ces écervelées et corrompues qui passent leur temps à vomir n’importe quoi sur les réseaux sociaux. Une fois de plus vous avez mon respect cher BoB.
      les etres humains sont pathétiques !!!!!

    • Le 29 mai 2023 à 23:29, par SID PAWALEMDÉ En réponse à : Burkina : Lettre ouverte du Front patriotique au président de la Transition

      Très bien dit. Moi je vous conseille vous même de rencontrer les dirigeants de la transition. Effectivement, ce front veut s’accaparer de la transition comme le CDP a gangrené le MPSR1 de Damiba et là, on se serait fourvoyé un point un trait. Les assises qu’ils recommande c’est pour les mettre en orbite parce qu’ils sont en manque de ressources.

  • Le 29 mai 2023 à 17:26, par HUG En réponse à : Burkina : Lettre ouverte du Front patriotique au président de la Transition

    Demandez aussi au mpsr 2 de demander a la justice de demànder au mpp de nous donner des comptes par rapport aux sommes données aux terroristes juste pour organiser les elecrions mouta mouta en 2020/

  • Le 29 mai 2023 à 17:29, par tapsoba_yassiki En réponse à : Burkina : Lettre ouverte du Front patriotique au président de la Transition

    Pour l’audience avec le Président , je m’interroge ? Si le Président IB ne veut pas vous recevoir dites ce que vous avez à lui dire à travers les médias si temps est que c’est pour que le Pays avance. Je suis d’accord avec plusieurs de vos propositions surtout celle relative à la composition du MPSR . Le seul bémol est votre histoire # instaurer un système de défense populaire# cela suppose qu’on remette des armes à des civiles ? ( je ne parle pas des VDP ) ? si c’est votre idée ça sera une erreur (tendre la verge pour se faire fouetter ) que nos amis d’hier exploiteront à souhait . si IB le fait ils vont organiser un massacre d’une certaine ethnie et insinuer un génocide . vous avez vus pour moins que ça la réaction de umh balo ou quel est le nom de ce autre valet ? Retenir son nom n’as pas d’importance . Au premières heures du drame de Karma il a parlé de génocide . Je trouve sage de s’en tenir aux VDP à moins que vous nous dites qu’elle contenu vous donnez à votre concept de guerre populaire .

  • Le 29 mai 2023 à 17:30, par Sorbonne En réponse à : Burkina : Lettre ouverte du Front patriotique au président de la Transition

    Aux autorités de la transition je vous conseille de continuer sur cette lancée sans trop écouter certains qui a mon humble avis n’ont pas fait grand chose pour ce pays et qui en principe devaient se taire maintenant.Sachez que vous avez le soutien du peuple réel,ce peuple qui ne sait faire aucun calcul politique mais veut juste un BURKINA " vivable".

  • Le 29 mai 2023 à 20:18, par Baoyam En réponse à : Burkina : Lettre ouverte du Front patriotique au président de la Transition

    L’écrit est assez équilibré mais par moment pêche par une forme d’amnésie. Sur la diplomatie, il faut être naïf de penser que le Burkina peut choisir sa voie, notamment de nouveaux partenaires prêts à l’assister sur le plan sécuritaire sans la réaction des "anciens partenaires" à travers leurs collaborateurs africains ? Qu’est ce que le Burkina a fait au Ghana pour que son dirigeant aille dire (de façon érronée) à New York que Wagner est déployé au Burkina ?

    Vous semblez ignorer que les puissances extérieures qui veulent posséder et dominer l’Afrique ont placé des collabos qui dansent au son de leurs maîtres. Pensez-vous qu’on peut se libérer sans se battre ? Et que le dominateur va nous sourire amicalement ? Cette mauvaise lecture est décevante pour un front soi-disant patriotique.

    C’est aussi étonnant qu’un front constitué de panafricanistes proclamés, critique le militantisme panafricain comme une "aventure hasardeuse". Domage !

    Aussi vous semblez dire gouvernement : on sait pourquoi il y a inflation (insécurité, phénomène mondiale) mais en même temps tu es responsable. Quand il y a guerre, il y a souffrance et on doit tous supporter les sacrifices pour vaincre l’adversaire.

  • Le 30 mai 2023 à 00:51, par Jeunedame seret En réponse à : Burkina : Lettre ouverte du Front patriotique au président de la Transition

    Huummm... BRAVO..! C’est bon, ça vaut mieux que rien. Et cependant ça mérite critiques et sélections ! Huumm.. vraiment, les bons joueurs sont assis sur les gradins ! Il y a les applaudissements, les idées ou alternatives de même que les blâmes. Mais les « performances individuelles, ce n’est pas le plus important. On gagne et on perd en équipe » (Zinédine ZIDA). La transition fait de son mieux pour résoudre un problème qu’elle n’a pas créé. Et vous vous souciez des autres en disant « Les opérateurs économiques se plaignent des lenteurs énormes observées dans le règlement de leurs factures » Parce qu’ils sont vivants ou qu’ils se moquent de notre situation ? Quelles sont les constructions politiques hasardeuses qui vous affligent et vous insufflent abattement dans un autre regroupement ? Faites comme Éric Cantonna qui dit que « je ne joue pas contre une équipe en particulier. Je joue pour me battre contre une idée de perdre ». Allons dans la surface pour tous les tirs. On va créer la réussite.

  • Le 30 mai 2023 à 06:39, par J.E. Sonde En réponse à : Burkina : Lettre ouverte du Front patriotique au président de la Transition

    Qui sont les GANE ? Quelle est leur nationalité ? Pourquoi s’en prennent-t-ils aujourd’hui au Burkina Faso ? Quelle est leur finalité ? La lutte armée est-elle l’unique solution ? Est-ce le rôle des civils de combattre ? Que s’est-il passé à Karma ? Nos autorités ont-elles la science infuse ? Peut-on encore poser des questions, suggérer, réfléchir au Burkina Faso ... ou faut-il se plier à la pensée unique ?

    Savoir ce qu’il se passe requiert du jugement ; savoir agir en conséquence requiert de la sagesse.

  • Le 30 mai 2023 à 08:51, par YAWOTO En réponse à : Burkina : Lettre ouverte du Front patriotique au président de la Transition

    Nous sommes en guerre, est-ce que les politiciens ne peuvent pas se taire un peu pour qu’on puisse entendre les pas de l’ennemi qui approche ?

  • Le 30 mai 2023 à 09:27, par Sheikhy En réponse à : Burkina : Lettre ouverte du Front patriotique au président de la Transition

    Ils ont quand même essayé et certains points et recommandations sont pertinents. C’est pas mal. Surtout l’affaire de la vie chère, on supporte, mais ça risque de devenir intenable et avoir un effet boomerang sur le régime. Dans tous les cas, avec l’ambiance actuelle, il faut savoir choisir ses mots, même s’ils n’ont pas pu s’empêcher de cracher un peu de venin. Je ne sais pas quelle sera la bonne formule, mais il est clair qu’à un moment donné il faille créer des cadres formels de concertation dynamique. Le problème est que je ne fais pas trop confiance à nos ainés et politiciens même s’ils ont des choses à apporter. Mais déjà, le Capitaine peut créer des comités avec des personnes ressources de référence avec des thématiques bien précises. Ainsi, les rapports de chaque comité feront l’objet de discussion quand on trouvera un format pour la concertation. Ce qui est sûr, il faut commencer à travailler scientifiquement et prospectivement sur beaucoup de sujets pour dessiner le Burkina de demain.
    Que Dieu bénisse notre Faso.

  • Le 30 mai 2023 à 11:11, par DJANGO En réponse à : Burkina : Lettre ouverte du Front patriotique au président de la Transition

    C’est très simple. Il est temps que ces VOLTAIQUES sachent que les jeunes du Burkina ont définitivement tourné la page. Oui pour certains de leurs conseils pour avancer mais Dieu veille plus. La constitution est à reformuler. Ces anciens l’ont bien compris. Ils savent que le pouvoir est fini pour eux. IB sera confirmé à la fin de la transition soit par des élections qui vont l’imposé ou une insurrection populaire à la manière de BLAISE COMPAORÉ. Nous sommes sûr que ces anciens pleurnichent déjà. Le pouvoir sera ou appartiendra à la jeunesse BURKINABÉ qui a commencé à monter la garde

  • Le 30 mai 2023 à 11:30, par Dibi En réponse à : Burkina : Lettre ouverte du Front patriotique au président de la Transition

    Merci internaute BOB !
    Le compradorat bourgeois ethnoféodal central et périphérique n’a pas encore quitté ses habits et chiffon rapiécés de vauriens et de médiocres néocolonisés qui ne cherchent qu’à se remettre politiquement en selle !
    Et ce qui les préoccupe, ce n’est pas la reconquête de la sécurité pour notre peuple, pour la nation et la patrie, mais plutôt l’Etat lamentable de la diplomatie franco-occidentale en voie d’effondrement en Françafrique !
    Cette diplomatie historiquement raciste, esclavagiste et colonialiste et arrogante que tous les médiocres du compradorat nègre-de-maison à la CEDEAO, à l’UA, à l’UEMOA tentent de sauver par des mots de toutes les trahisons : Réconciliations intracompradores de classe, Elections-Folklore-Djanjoba-Droits de l’Homme Formel Blanc-Albinos stabilisé ; ces élections financées, organisées et validées par les même de l’Union Européenne, l’OTAN et les USA responsables de plus de cinq siècles de crimes de prédations et de guerres contre le reste de l’Humanité non-Blanche !
    Des incompétents politiques et intellectuels nègres qui ont perdu le Nord par orientation idéologique de classes réactionnaires, contrerévolutionnaires, antipanafricanistes et ethnoféodales et communautaristes obscurantistes ; et qui peinent à comprendre que le monde est entrain de changer de base !
    Qu’Ibrahim et Kyélem Tambela tracent leur voie, sans oublier que l’épanouissement ultime de notre peuple et de sa souveraineté nationale émancipée se trouve dans la Révolution et non dans des Elections pipées de classes bourgeoises ; ces élections CEDEAO-UE, et armes de destruction massive des souverainetés au profit de la domination hégémonique de l’impérialisme criminel, violateur, occidentaliste !
    Le sens et le moteur de l’Histoire, c’est la lutte des classes populaires pour la Révolution, la lutte contre l’obscurantisme égorgeur, cannibale, narcotrafiquant ; la lutte contre la corruption et la médiocrité structurelle que porte le compradorat local et régional !
    Na an lara, an sara !

  • Le 30 mai 2023 à 12:29, par Ollo En réponse à : Burkina : Lettre ouverte du Front patriotique au président de la Transition

    Le risque qu’encourent actuellement les civils, c’est de faire en sorte que la population leur préfère définitivement les militaires. Vous remarquerez que les gens ont marre de cette docilité coloniale où on s’efforce de ne pas écorcher le sentiment des institutions internationales, même si le pays en souffre. Les civils n’ont pas encore compris pourquoi le président Thomas Sankara était aimé. Le Burkina est agressé de toute part et cela depuis longtemps et on attend vainement la réplique des politiciens et intellectuels aux agresseurs ! On n’a pas besoin que les gens passent leur temps à adresser des écrits au président sur des préoccupations qu’il connait déjà. Aujourd’hui vos écrits devraient être adressés au président Bazoum, aux terroristes et leurs sources de financement, à ceux qui maintiennent le franc CFA, des accords de coopération iniques, qui pillent nos ressources et qui installent des bases militaires en Afrique. Hélas, c’est la bonne diplomatie, les règles de l’art qui captent seulement votre attention même si c’est servile. C’est pourtant ce que le Burkina fait depuis la nuit des temps, et qu’est-ce que cela lui a rapporté ? une question : voulez-vous vraiment qu’on organise les élections pour vous permettre de ramener le Burkina à ça ???

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