Pour la Commission de l’informatique et des libertés (CIL), il s’agit de créer un cadre d’échanges d’expériences en la matière et de permettre aux participants de mener la réflexion pour trouver des solutions adéquates en ce qui concerne la thématique. La conférence va s’étaler jusqu’au 12 mai 2023. Durant ces quatre jours, il va également se tenir la 6e assemblée générale du Réseau africain des autorités de protection des données personnelles (RAPDP).

Les experts venus du Burkina et d’ailleurs vont animer plusieurs communications

Il faut souligner que pendant cette conférence internationale, les communications entre les acteurs vont porter sur, entre autres, les fondamentaux de la protection des données, l’usage des données sur les plateformes numériques et les données sectorielles. Selon la présidente de la CIL, Marguerite Ouédraogo/ Bonané, les responsables de traitement des données sur le territoire d’un pays ont l’obligation de respecter les dispositions de la loi portant protection des données à caractère personnel.

Marguerite Ouédraogo/ Bonané a rappelé l’importance de la protection des données personnelles pour les États

C’est pourquoi, il est indispensable de poursuivre la sensibilisation et les échanges. Elle a aussi souligné l’intérêt de la coopération, d’où la présence du RAPDP. Elle a précisé que cette présence est une occasion pour harmoniser les opinions en faveur d’une meilleure protection des données personnelles des populations.

Il a été rappelé aux participants que le Burkina Faso reste debout malgré l’hydre terroriste

Un enjeu sécuritaire

Au regard de la situation sécuritaire qui prévaut au Burkina Faso, la présidente de la CIL a rappelé « qu’en tant qu’autorité de protection, nous avons pour mission d’assurer un rôle de veille juridique et technologique afin d’amener les Forces de défense et de sécurité (FDS) à rester courageuses face à l’adversaire. Les FDS ne doivent pas partager les données auxquelles ils auront affaire sur le terrain. Les populations ne doivent pas également partager les données de ces FDS afin de ne pas les exposer », a-t-elle souhaité.

« La lutte contre les cybercriminels ne doit pas être individuelle, mais collective » Martha Céleste Anderson Dekomwin Medah

Le président de la transition, chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré est le patron de cet événement. A cette cérémonie d’ouverture, il a été représenté par son directeur de cabinet, Martha Céleste Anderson Dekomwin Medah. Il a lu le discours du chef de l’État. « La protection des données à caractère personnel jusqu’à une date encore récente n’était pas une préoccupation majeure dans nos contrées. Mais à la faveur du développement rapide des technologies de l’information et de la communication, la nécessité de protéger les données personnelles s’est imposée d’abord à la conscience humaine, puis aux pouvoirs publics qui, progressivement, ont entrepris d’adopter des lois en la matière. Tout comme la sécurité physique, la protection de nos vies privées doit être assurée. En effet, le recours de plus en plus fréquent aux moyens de communication de plus en plus sophistiqués a eu pour effet d’entraîner des dérives dont les conséquences sont multiples aussi bien pour les personnes physiques les entreprises et les États », a-t-il notifié. Il a rappelé qu’il est important de prôner la souveraineté numérique en Afrique. La CIL est une autorité administrative indépendante, créée par la Loi N ° 01 0-2004/AN du 20 avril 2004 portant protection des données à caractère personnel.

SB
Lefaso.net