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Bassin de la Volta : Un nouveau projet pour protéger les ressources en eau

Publié le mardi 25 avril 2023 à 14h24min

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Bassin de la Volta : Un nouveau projet pour protéger les ressources en eau

L’Autorité du bassin de la Volta (ABV), en collaboration avec l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le Programme des nations unies pour l’environnement (PNUE) et le Partenariat mondial de l’eau en Afrique de l’Ouest (GWP-AO), lance, du 25 au 27 avril 2023 à Ouagadougou, un nouveau projet dénommé « Inversion de la dégradation des écosystèmes et des eaux dans le bassin de la Volta » ou REWarD-Volta river. Le projet est financé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) à plus de quatre milliards de FCFA pour une durée de cinq ans.

Le Projet REWarD-Volta river a pour agences de mise en œuvre le PNUE et l’UICN. L’ABV et le GWP-AO et les ministères en charge des ressources en eau dans les pays du bassin sont les agences d’exécution, avec l’implication d’autres autorités nationales compétentes.

Le bassin de la Volta, d’une superficie d’environ 411 000 km², est l’un des principaux bassins fluviaux d’Afrique de l’Ouest qui se jette dans le Golfe de Guinée. Ses ressources sont partagées par six pays : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali et le Togo, dont le Burkina Faso et le Ghana détiennent la majeure partie en termes de superficie et de population.

Le directeur exécutif de l’Autorité du bassin de la Volta, Robert Yaovi Dessouassi

Selon le directeur exécutif de l’Autorité du bassin de la Volta, Robert Yaovi Dessouassi, ce projet vient répondre à un certain nombre de problématiques environnementales que les pays qui partagent le bassin de la Volta rencontraient dans le passé.

« Chaque année, on a des inondations par-ci et par-là. Il faut mettre en place des outils de gestion de ces inondations. Notre population devient de plus en plus nombreuse. Et toute la vie est liée à l’exploitation des ressources naturelles à portée de main. Autrement dit, il y a une forte pression démographique sur les ressources en eau qui, du coup, se dégradent. Nos forêts disparaissent. Les terres cultivables sont érodées. On a plein de problèmes », explique le directeur exécutif.

Et d’ajouter : « Ce projet vient renforcer les capacités en termes de connaissances pour la gestion de l’environnement et de préservation des zones humides surtout pour que cela continue d’être toujours utile pour les générations à venir ».

La chargée de programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE)

Pour lui, ce projet vient apporter des solutions à travers la mise en place d’un certain nombre d’outils techniques, d’analyse, de gestion et d’informations pour l’aide à la décision des autorités. Parce que c’est un cours d’eau à partager.

D’après la chargée du Programme des nations unies pour l’environnement (PNUE), Christine Haffner-Sifakis, les résultats attendus à travers ce projet sont la réalisation des priorités qui ont été identifiées dans le plan stratégique. Et le renforcement de la connaissance scientifique dans le domaine de l’eau.

Pour elle, l’eau n’a pas de frontière. « Nous devrions travailler ensemble afin d’assurer tout le long du fleuve Volta une gestion intégrée durable pour soutenir les populations », dit-elle.

Le directeur général des ressources en eau du ministère en charge de l’eau, Cyprien Wendmi Tizambo, représentant de son ministre, a rassuré qu’au niveau technique, les dispositions nécessaires seront prises pour la mise en œuvre de ce projet. Ce projet, dit-il, vient à point nommé pour soutenir les efforts du gouvernement en la matière. Ces efforts sont déjà enclenchés par la politique sectorielle eau, environnement et assainissement. Le technicien estime que pour une gestion efficace des ressources, il était nécessaire d’établir des collaborations avec les autres pays.

Le directeur général des ressources en eau du ministère en charge de l’eau, Cyprien Wendmi Tizambo

Le représentant du ministre en charge de l’eau a indiqué que la question sécuritaire actuelle du pays ne doit pas être un frein à la mise en œuvre des activités. « Nous nous adaptons à la situation actuelle que nous vivons. Pour la mise en œuvre de nos projets, nous faisons appel aux ressources endogènes. C’est à travers ces ressources endogènes que nous menions nos activités normalement », a laissé entendre M. Tizambo.

Rama Diallo
Lefaso.net

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