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Trafic de parcelles : Une mairie parallèle à Boulmiougou

Publié le mercredi 25 janvier 2006 à 07h09min

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La brigade de recherche du Commissariat central de police (CCP) de Ouagadougou a démantelé un réseau de faussaires dans la vente de parcelles dans l’arrondissement de Boulmiougou.

Hier à 8 heures, la presse a été invitée au CCP de Ouagadougou pour faire écho à l’opinion de délinquants qui ont été mis aux arrêts. Mais jusqu’à 10 heures, les hommes de média n’avaient presque pas d’informations sur le genre de bandits qu’on voulait leur présenter. Car le commissaire de police, Joseph Toni, chef de la brigade de recherche en poste il y a trois mois, attendait l’arrivée du directeur régional (DR) de la police, Alain Bonzi.

Même quand celui-ci se présenta, l’attente a duré encore une trentaine de minutes, puisque le DR devait recevoir des élèves-policiers du Canada venus visiter les locaux du commissariat central.

Ses hôtes partis, Alain Bonzi ouvre enfin le dossier de l’enquête, qui était conduite par Joseph Toni. Il s’agit d’un réseau de spéculateurs de parcelles mené par Hermann Ouilma et ses quatre complices, Samuel Kaboré, Souleymane Zongo, Gérard Kaboré et Adama Bilgo, tous des démarcheurs. Ils disposaient de toutes les pièces nécessaires pour mener à bien leur opération : les cachets du maire de Boulmiougou, du commissariat central de police, de la direction générale des impôts, d’officiers de police fictifs, des fiches d’attribution des parcelles, des permis urbains d’habiter, des imprimés pour l’établissement de la carte d’identité burkinabè, etc.

De juillet à décembre 2005, les faussaires disent avoir vendu 7 parcelles à Boulmiougou à des sommes comprises entre 500 000 et 750 000 F CFA chacune. Il s’agissait en fait de terrains déjà attribués. Lorsqu’un client venait se plaindre après avoir découvert le pot aux roses, il était immédiatement remboursé.

Le cerveau de l’affaire, M. Hermann Ouilma, élève du niveau de la classe de terminale, en a fait son métier depuis 2 ans. Il affirme avoir eu les faux cachets au Ghana. Mais pour le DR, on peut les fabriquer sur place, ici à Ouagadougou. Il ne veut certainement pas dénoncer d’autres complices. L’enquête est en train d’être bouclée et les faussaires seront présentés au procureur du Faso très prochainement.

Adama Ouédraogo

L’Observateur

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