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<I>Le pouls de la cité</I> : Un « enfant serpent » sous le pont Baskuy ?

Publié le vendredi 13 janvier 2006 à 07h34min

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Le pont « Baskuy » sur l’Avenue du Yatenga a été subitement envahi, vendredi 6 janvier 2005, dans la matinée par les usagers et le voisinage. Il a fallu recourir aux Forces de l’ordre pour disperser la foule et dégager la voie. Des témoins affirment avoir vu un homme descendre d’un véhicule cossu (grosse Mercedes noire) avec un enfant à moitié serpent.

Le monsieur l’aurait déposé sur le pont. Et aussitôt, le « bonbandé » (être mysterieux) aurait disparu sous le pont. D’autres sources soutiennent le contraire. Selon elles, l’homme de la grosse cylindrée aurait déposé un sacrifice dont on ignore la nature, sur le pont « Baskuy » . Aussi, un enfant d’un groupe de trois gamins aurait été attiré par l’offrande et la ramassa. C’est ainsi qu’il se transforma en « bonbandé », un enfant serpent, à la grande stupéfaction de ses camarades. De bouche à oreille, la nouvelle traversa les environs et personne ne voulut se laisser raconter le mystère du pont « Baskuy ». Deux marabouts auraient été sollicités pour redonner à l’enfant sa forme humaine.

Le premier ne réussit pas le miracle. Le second serait arrivé seulement à reconstituer la tête du gamin avant de demander à continuer la métamorphose chez lui à la maison. Il aurait indiqué qu’il lui est possible de retourner le même sort à l’auteur du sacrifice. Le marabout prodige aurait soutenu que l’homme devrait revenir rechercher le résultat de son offrande.

Faut-il croire ou ne pas croire à ces versions des faits qui seraient arrivés au pont de Baskuy ? Toujours est-il que cette histoire rocambolesque vient rappeler une autre qui se serait produite à Koudougou, il y a quelques années.

La recherche du gain facile conduit certains individus à lier des pactes et à s’adonner à des sacrifices parfois inhumains. Tous les carrefours de la capitale deviennent de plus en plus des lieux d’offrandes. Même l’éclairé et propre rond-point des Nations unies n’échappe pas à cette règle


* Des animaux en divagation sur le boulevard Charles de Gaulle

Malgré les efforts d’embellissement de la ville de Ouagadougou par les autorités municipales et par les citadins, certains éleveurs les compromettent en laissant divaguer leurs animaux. Sur le boulevard Charles de Gaulle précisément en face du siège de l’Association des élèves et étudiants musulmans du Burkina (AEEMB), une ânesse et son ânon saccagent presque chaque nuit (entre minuit et 5 heures du matin) les plants mis en terre par la mairie centrale et arrosés aux frais du contribuable. Plus d’une dizaine de plants ont pratiquement perdu leurs feuillages à cause de ces bêtes. Si rien n’est fait pour arrêter la destruction de ces plants, il est fort à parier qu’un nouveau reboisement s’impose à la prochaine saison pluvieuse sur ce boulevard.

A bon entendeur, salut !


* Sales temps pour les fumeurs

Le cadeau de Nouvel an des fumeurs semble avoir un goût amer. La fumée a totalement disparu pour certains. Impossible pour eux de trouver sur le marché leurs marques préférées.

Décidément 2006 commence très mal pour de nombreux fumeurs à tel point que beaucoup se sont mis à grossir ou à développer des crises de nervosité. La rupture brutale de leurs cigarettes préférées est difficilement supportable. Depuis un certain temps, des marques comme « Peter Stuyvesant » ont complètement disparu du circuit commercial après avoir bien embaumé les fumeurs burkinabè et leur entourage. La « Craven, » difficilement trouvable, proviendrait de deux pays voisins.

Par contre, la « Dunhill » est de plus en plus présente sur les étalages. Politique commerciale ? S’il en est ainsi, cette plaisanterie n’est pas du goût des consommateurs. Ceux-ci ne comprennent rien de leur malheur surtout que le Burkina Faso n’a pas encore adopté une loi limitant la consommation du tabac. Même si pour l’instant, l’entourage des fumeurs se réjouit car, il respire un tant soit peu du bon air.


* De l’intolérance dans les rues

Qui a la priorité et qui ne l’a pas dans la circulation à Ouagadougou ? Personne ne peut vraiment répondre à la question, tellement les choses sont « gnagamées » dans notre capitale. On dit pourtant du burkinabè qu’il est tolérant, gentil, courtois... Que nenni ! Puisqu’il y en a qui ne voient même pas les feux tricolores, même quand le feu est rouge vif. Non contents de brûler les feux, les Ouagalais s’insultent en circulation.

Quelle vilaine manière d’être gentil ? On est vraiment intolérant sur la voie publique. Personne ne veut céder le passage à personne pendant le trafic. Tout le monde veut passer à la fois, ici et maintenant. Tout le monde est « pressé, pressé ». Résultat, les Ouagalais s’instaurent un bras de fer pendant la circulation.

Les insultes se succèdent, si ce n’est un accident qui départage les uns et les autres sur les lits d’hôpital. Tous les conducteurs qui ont tenté de manœuvrer pour reprendre la voie après s’être immobilisés pour une raison quelconque, savent le calvaire qu’il y a à se remettre sur le bitume et reprendre normalement la circulation. On ne parle même pas des piétons. Tout le monde les méprise.

Du simple cycliste au motocycliste en passant par le nouveau riche dans sa Lexus dernier cri. Résultat. Trop de piétons écrasés, trop de collision entre cyclistes. Ouagadougou est intolérante, est-on tenté de dire. Il faut arrêter l’hydre. Se respecter et respecter les autres en circulation.

Faire toujours son malin, en se disant que nous sommes tous des hommes, des frères, des Burkinabè, bref, des usagers de la voie publique.

S’arrêter cinq secondes pour que celui qui veut tourner puisse le faire, céder le passage ou ralentir pour qu’un piéton, un élève ou un indigent traverse la voie, c’est ça le bon citoyen. Faites-le une fois et vous reviendrez me dire si vous ne vous êtes pas senti ce jour-là utile à un frère, à un être humain. Faites simplement le geste et venez me dire.


* Ces usagers cracheurs

Il y a des usagers qui circulent avec leurs mauvaises habitudes sur les voies. Il n’y a rien de plus désagréable que de recevoir de la salive ou de la morve en plein visage par ces temps d’harmattan et même en d’autres périodes.

Mais ce comportement est courant à Ouagadougou. Des usagers sous le poids du rhume et de la toux n’hésitent pas à prendre la place de « serpents cracheurs » aux feux tricolores ou en pleine circulation. Or, il serait plus civilisé d’utiliser un mouchoir ou à défaut s’arrêter pour s’en débarrasser discrètement. Le savoir-vivre recommande cela.

Sidwaya

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