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Concours du meilleur reportage humanitaire : Émil Segda de Sidwaya et Roméo Koeta de BF1 lauréats de la 3e édition

Publié le vendredi 9 décembre 2022 à 21h49min

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Concours du meilleur reportage humanitaire : Émil Segda de Sidwaya et Roméo Koeta de BF1 lauréats de la 3e édition

Les journalistes Émil Segda de Sidwaya et Roméo Koeta de BF1 lauréats de la 3e édition remportent le premier prix de la 3e édition du Concours du meilleur reportage humanitaire organisé par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), ce vendredi 9 décembre 2022 à Ouagadougou.

Dans la catégorie audiovisuelle, ce sont les journalistes Roméo Koeta de BF1 et Bamoni Traoré qui ont remporté respectueusement le premier et deuxième prix. Emil Segda des Éditions Sidwaya et Madi Ouédraogo, correspondant des éditions Le Pays, ont brillé dans la catégorie presse écrite/presse en ligne.

Le thème de cette édition est : « Crise sécuritaire combinée aux effets des changements climatiques au Burkina Faso : quel impact pour l’accès à l’eau par les populations ? »

C’est avec son œuvre « Pénurie d’eau au Centre-nord : Le calvaire des personnes déplacées internes et des familles hôtes » que Emil Segda du journal Sidwaya a remporté le premier prix. Le sabotage des installations de l’ONEA (Office national de l’eau et de l’assainissement) par des hommes armés rend la tâche difficile aux personnes déplacées internes (PDI) pour l’approvisionnement en eau. Surtout les femmes. « Moi-même qui suis journaliste, je suis souvent obligé d’abandonner mon micro pour aider ces femmes à aller chercher l’eau. Cela nous a interpellé de faire un article pour interpeller et nous sommes allés faire deux jours sur le site des PDI », a témoigné le lauréat.

En plus des trophées, les lauréats et candidats à ce concours ont reçu des gadgets du CICR

« Kaya a soif », c’est le reportage de Roméo Koeta de BF1. Durant deux jours, il a vécu le calvaire des PDI. « De plus en plus, les terroristes s’attaquent aux installations de l’ONEA », a-t-il confié. Ainsi, il a lancé un appel à l’État de surveiller les installations afin que le liquide précieux ne soit pas un autre problème pour ces personnes qui ont fui l’insécurité dans leurs localités d’origine.

Selon Laurent Saugy, le chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) Ouagadougou, l’objectif de ce prix est de motiver les productions journalistes sur le thème de cette édition.

Les deux premiers lauréats ont reçu une enveloppe de 250 000 FCFA et les 2e, 150 000 FCFA. Les quatre lauréats ont reçu chacun un trophée et plusieurs gadgets.
Les critères

Le jury était présidé de cinq personnes dont la présidente Mafarma Sanogo, ancienne coordonnatrice du Service d’information du gouvernement (SIG). Quinze œuvres de treize organes de presse ont été présentées à cette 3e édition. Deux œuvres ont été disqualifiées pour non-conformité de délai.

Roméo Koeta (à gauche) a reçu son prix des mains du chef de la délégation du Comité international de la Croix-rouge (CICR) Ouagadougou, Laurent Saugy

Selon la présidente du jury, l’adéquation du sujet avec le thème, la qualité et la pertinence des personnes interviewées, le choix de l’angle de traitement, l’utilisation de données chiffrées avec mention des sources, la qualité d’écriture et d’expression sont entre autres les critères qui ont prévalu à ces prix.

« Le Burkina Faso reste une priorité pour le CICR »

En marge de cette cérémonie officielle de remise des prix aux lauréats, le chef de la délégation du CICR Ouagadougou, Laurent Saugy animé un point de presse pour partager les préoccupations du CICR en lien avec la situation humanitaire au pays des hommes intègres.

Au nom du vice-président du CICR, Dr Gilles Carbonnier, Laurent Saugy a indiqué que les populations du Sahel sont confrontées à plusieurs problèmes vitaux. A Dori, chef-lieu de la région du Sahel, l’équipe du CICR a échangé avec les autorités et visité des infrastructures.

Face aux défis humanitaires, « le Burkina Faso reste une priorité pour le CICR », a affirmé Laurent Saugy, tout en mettant l’accent sur la sécurité des personnes civiles.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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