Burkina/Transition : « Tous les Burkinabè doivent être responsables des succès et des échecs » (MUNADF)
C’est sur fond d’une exhortation aux populations burkinabè à s’enrôler dans le cadre du recrutement des VDP (Volontaires pour la défense de la patrie), que le Mouvement d’unification nationale pour le départ de la France (MUNADF) a animé une conférence de presse, ce lundi 31 octobre 2022 à Ouagadougou.
Les responsables de l’organisation s’exprimaient ainsi sur des sujets liés à la situation nationale, notamment le processus de transition avec les nouvelles autorités, la lutte contre le terrorisme avec l’élan populaire dans le recrutement des volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et, subséquemment, la coopération militaire bilatérale.
Ainsi, sur la nouvelle dynamique de la transition, avec la mise en place du gouvernement, les responsables du MUNADF déplorent le manque d’inclusivité par rapport aux partis politiques. « Nous n’avons pas la prétention de dicter des choix au président de la transition. Nous estimons toutefois que nous devons modestement l’aider à faire des choix les plus consensuels possibles, pour le bien de la transition. Le gouvernement n’est pas inclusif alors que l’inclusion est une exigence de la charte. Les politiciens ont été complètement ignorés du gouvernement. C’est toute une bonne partie des Burkinabè qui s’en trouve exclue, voire marginalisée. Ce n’est pas bon pour la marche radieuse de la transition. (…). Tous les Burkinabè doivent être responsables des échecs comme des succès de la transition. Notre conviction est établie que les partis politiques ne peuvent pas être mis en veilleuse pendant 21 mois. Il ne s’agit pas de les inviter à la soupe, mais au travail. Si la transition est vraiment envisagée comme du travail et non de la soupe, il n’y a pas de raisons plausibles de ne pas soumettre tous les Burkinabè à la tâche », justifie le président du MUNADF, Ali Diasso, exhortant les autorités à davantage nourrir le dialogue avec toutes les forces-vives dans la conduite de la transition.
Sur la composition du gouvernement, précisément les ministres qui font l’objet de récusation au sein des populations, les conférenciers déplorent des « investigations très légères » ; ce qui n’aurait pas permis de s’entourer d’un minimum de précautions avant certaines nominations. Ils estiment que les ministres concernés auraient, eux-mêmes, pu décliner leur nomination, pour l’intérêt général, dès lors que des soupçons d’éléments immoraux pèsent sur eux.
Les dirigeants du MUNADF ont ensuite appelé les populations, surtout les jeunes, à s’enrôler et à ne pas avoir peur de s’engager pour la défense de la patrie. « La défense de la patrie doit s’inspirer surtout du format des CDR (Comité de défense de la révolution) sous le capitaine Thomas Sankara où les organisations (comités) sont créées par village, parce que ce sont des gens qui connaissent déjà leur territoire », précise M. Diasso, qui encourage les responsables des villages à s’impliquer dans le processus pour éviter les dérives.
Sur un autre volet, le MUNADF prône une coopération militaire entre Etats africains ; une voie idéale, dit-il, pour aller vers le panafricanisme et le développement harmonieux du Burkina et du continent. C’est fort de cette conviction que les responsables de l’organisation recommandent, entre autres, la refondation de l’Etat sur la base des valeurs culturelles propres (à l’images des pays de l’Asie) et un fort engagement dans la voie de l’intégration africaine.
O.H.L
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 3 novembre 2022 à 09:42, par Philipe En réponse à : Burkina/Transition : « Tous les Burkinabè doivent être responsables des succès et des échecs » (MUNADF)
Au sujet des VDP j’ose croire que vous -vous êtes déjà fait enrôler ? Bon diseur mais jamais bon faiseur.
2. Le 3 novembre 2022 à 10:53, par kwiliga En réponse à : Burkina/Transition : « Tous les Burkinabè doivent être responsables des succès et des échecs » (MUNADF)
En voilà un joli plaidoyer en faveur des hommes politiques de ce pays.
Ne pourrait-on pas également penser que, tout homme politique possédant encore un minimum d’intégrité, se doit de refuser de siéger dans un gouvernement putschiste ? Bon, c’est en tous cas ma vision des choses.
Sinon, c’est bien joli ce gros titre qui va bien dans le sens des exhortations de notre putschiste président et de son déjà contesté gouvernement de transition : " Tous les Burkinabè doivent être responsables des succès et des échecs" et l’on pourrait rajouter : même les militaires,... un peu de quand même.
3. Le 6 novembre 2022 à 22:10, par Renault HÉLIE En réponse à : Burkina/Transition : « Tous les Burkinabè doivent être responsables des succès et des échecs » (MUNADF)
@kwiliga
« possédant encore un minimum d’intégrité, se doit de refuser de siéger dans un gouvernement putschiste »
Si j’étais à votre place, c’est exactement ce que je penserais.
Mais je ne suis pas à votre place, je reste à la mienne. Et, dans ma riante province française, si un quarteron de « traîneurs de sabre » s’amusait à commettre un putsch, tout s’arrêterait dans une insurrection généralisée et les rares partisans du coup de force subiraient un triste quart d’heure. Petit fils de résistants malgré mes prénoms « vieille France », je ne serais pas le le dernier à participer à l’hallali.
4. Le 7 novembre 2022 à 01:27, par Dibi En réponse à : Burkina/Transition : « Tous les Burkinabè doivent être responsables des succès et des échecs » (MUNADF)
Oui au travail à l’éveil des consciences contre la Présence des bases militaires françaises et étrangères occidentales sur le sol Burkinabè !
Contre ces présences militaires étrangères occidentales, la classe politique de médiocres, de pourritures et de traitres, doit nous dire la vérité sur les accords passés et présents signés par Blaise Kouacou Compaoré et ses raclures d’héritiers politiques qui ont géré le pays à sa suite depuis 1987 ; l’année d’où ils ont assassiné la RDP de Thomas Sankara ! C’est un minimum de transparence et de paroles vraies qu’ils doivent à notre peuple, par rapport à son indépendance et sa souveraineté à réaliser !
Et nous ne devons jamais oublier que les armées occidentales, qui sont basées chez nous en Afrique, sont servies par des officiers racistes, négrophobes et abonnés à des idéologies colonialistes, suprématistes blancs ! Et ces officiers racistes suprématistes arrivent même, par méconnaissance et distorsion de l’histoire de l’Afrique, à trouver, au sein de nos sociétés, des Blancs que seraient les Touaregs, Tamacheiks, Toubou, Peulhs, Targuy ..., et par extension les Maures et autres Berbères, bédouins ou nomades des confins, entre Sahara et Sahel ; ces zones de contacts où les temps millénaires historiques ont fait leur travail de rencontres, de brassages et d’échanges multi-ethniques !
C’est dire qu’ici, aucune identité pure n’existe ; et qu’ici tout est construit, manipulable comme partout d’ailleurs ! Donc faisons attention à ces faux construits identitaires et non-historiquement fondés !
Enfin, disons-nous la vérité et soyons justes ! Nous ne pouvons être tous tenus pour les échecs et les incompétences politiques et idéologique d’une classe politique et intellectuelle de médiocres néo-colonisés qui tiennent le pays depuis 1987, avec Kouacou Blaise Compaoré et ses héritiers politiques ; toutes tendances confondues, tous segments sociaux compris, qui vont du compradorat bourgeois bureaucratique, maffieux, corrompu, affairiste, narcotrafiquant immensément enrichi, aux obscurantistes religieux et aux féodaux centraux ou périphériques ethnocentrés !
Tous ces éléments militaires ou civils, qui ont toujours considéré l’Etat burkinabè comme leur chose à eux, ont une immense responsabilité dans le délabrement politico-social, économique et sécuritaire que traverse présentement le pays !
De leur part, aucune défausse n’est possible, ni pardonnable ; quand on sait qu’en plus, ils sont coalisés entre eux, pour barrer la route à toute perspective révolutionnaire de rupture radicale avec le néocolonialisme mortifère, ambiant qu’entretient la France au Burkina-Faso !
Et tout indique qu’aujourd’hui, ils veulent et cherchent, sous l’égide du MPSR II de Ibrahim Traoré et Mr Kiélem de Tambéla, à faire payer la facture de leurs échecs, incompétences, vols et mensonges en bandes organisées, aux masses populaires et à la jeunesse de notre peuple dont la fibre patriotique est encore vivante !
Et c’est encore au moyen de cette jeunesse et nos masses populaires que ces pourritures de l’endo-colonat, ces corrompus, ces affairistes, ces incompétents et traitres à la sécurité générale de notre peuple, comptent se refaire une santé, surveiller leurs comptes bancaires offshore ou dormir tranquille sur leurs matelas en milliards et millions de Francs CFA, pendant qu’ils poussent au front, les masses populaires dans la guerre contre les narcotrafiquants et tous les drogués à l’islam égorgeur et cannibale !
Une guerre sans perspective révolutionnaire et pour la tranquillité des affaires de tout l’endo-colonat françafricain burkinabè ! On peine à croire ! Et c’est pas juste !
Na an lara, an sara !
La patrie ou la mort !
5. Le 8 novembre 2022 à 10:10, par Renault HÉLIE En réponse à : Burkina/Transition : « Tous les Burkinabè doivent être responsables des succès et des échecs » (MUNADF)
@Dibi
Mon brave DIBI, vous vous construisez un château imaginaire sur ce que, économiquement, vous rapportez aux occidentaux !
C’est VOUS qui êtes couteux, vous ne produisez rien de consistant, et vous ne cessez de recevoir des occidentaux des centaines de milliards de subventions et de remises de dettes depuis 60 ans. Votre fonction publique est inopérante et corrompue. Seuls vos braves paysans et commerçants travaillent dur, et eux, je les admire plus que vous.
Sinon, le Burkina Faso figure toujours massivement au chapitre « aides », et bien peu au chapitre « bénéfices quelconques ».
De plus, pour ce qui est de la France, l’objet principal, de vos jets de venin crapaudins, le BF ne représente même pas 1/1000e de nos échanges extérieurs, « peanuts », moins d’un dixième de la microscopique Tchéquie, pays dégourdi et énergique, lui.
Cependant, nous souhaitons sincèrement votre victoire réelle sur ces fichus terros , avec l’aide de qui vous voudrez, car votre échec impliquerait des millions de réfugiés qui iraient déstabiliser vos voisins... et des dizaines de milliers de migrants clandestins chez nous. Et, si cette victoire évite les frictions interethniques, tant mieux.
Bizarrement, quand un burkinabè décampe du BF ou d’Afrique, il fonce toujours vers les pays que vous agressez perpétuellement, Côte-d’Ivoire, France, etc.