Dans l’entretien qui suit, M. Awé Kora, président de l’Association burkinabè du personnel paramédical d’électroradiologie (ABPPER) nous parle de "Ouaga 2003".

M. Kora, pouvez-vous nous présenter votre association ?

• L’Association burkinabè du personnel paramédical d’électroradiologie a été créée en 1995. Elle a pour but de faire la promotion des techniciens en radiologie et d’encourager les bonnes pratiques dans la profession. Notre association travaille aussi en collaboration avec le ministère de la Santé au respect de la déontologie. Parmi nos activités, des ateliers de formation (radioprotection, contrôle de qualité) organisés avec le concours de l’Association française du personnel paramédical d’électroradiologie (AFPPE), représentée ici par M. Philippe Gerson.

Dans quel cadre se place l’atelier international qui ouvre ses portes ce mercredi ?

• L’atelier de Ouagadougou est le troisième du genre en Afrique. Il entre dans le cadre d’une initiative de l’International sociaty of radiographers and radiological technologist (ISRRT) qui regroupe tous les techniciens de radiologie du monde. Il s’agit pour elle de soutenir les pays africains dans la formation continue du personnel paramédical de radiologie. Le premier atelier s’est tenu à Yaoundé en 1997 et le second en 2000 à Abidjan.

Pourquoi avoir choisi le thème du Sida pour cette troisième édition ?

• Cela étonne beaucoup les gens que l’on parle de radiologie et de Sida ; car apparemment il n’y a aucune relation. Mais en fait on se trompe car la radiologie est une des techniques médicales les plus avancées à l’heure actuelle. Elle comporte des actes très invasifs et le technicien se trouve souvent en contact avec des sécrétions comme le sang. Or si le sida comme les rayonnements ne se voit pas, il faut s’en protéger. Ce souci de prévention est nécessaire non seulement pour le technicien, mais aussi à l’égard de tous les patients que nous recevons.

Qui sont les participants à cet atelier ?

• Nous attendons deux cents techniciens en radiologie venus de 14 pays d’Afrique francophone. Comme intervenants, il y aura des techniciens africains, des médecins qui traiteront de différents sujets sur le sida (tuberculose et Sida, l’apport de la médecine nucléaire dans la prise en charge des personnes vivant avec le VIH...
Les formateurs quant à eux viennent de Belgique, du Canada et de France. Il y aura des communications plus spécifiques, par exemple sur la radioprotection ou sur les nouvelles techniques en imagerie médicale. On aura également des spécialistes de l’hygiène qui feront des ateliers sur comment mettre en pratique les bonnes techniques préventives.

Propos recueillis
par H. Marie Ouédraogo
L’Observateur