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Pratique du journalisme mobile : Lefaso.net renforce les capacités de ses journalistes

Publié le jeudi 28 avril 2022 à 22h30min

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Pratique du journalisme mobile : Lefaso.net renforce les capacités de ses journalistes

Le Mojo (Mobile journalism) consiste à utiliser un smartphone dans le processus de collecte, de traitement et de diffusion de l’information. A l’ère du numérique, maîtriser une telle technique relève d’un impératif pour les journalistes, surtout ceux de la presse en ligne. Répartis en trois groupes, tous les membres de la rédaction de Lefaso.net ont été initiés ou ont renforcé leurs compétences sur cette nouvelle pratique. Débutée le 12 avril 2022, cette formation a pris fin avec le dernier groupe ce 27 avril 2022, à l’Institut supérieur de communication et de multimédia (ISCOM).

Plan d’ensemble, règle des tiers, règle des 180 degrés, plongée ou contreplongée… Toutes ces notions, non exhaustives, sur les techniques de tournage avec un smartphone (cela est valable aussi au cinéma) ne sont plus des expressions étrangères pour les journalistes de Lefaso.net (www.lefaso.net), pionnier des médias en ligne au Burkina Faso.

Pendant trois semaines, les journalistes, répartis en trois groupes de six, se sont retrouvés, semaine après semaine, à l’Institut supérieur de communication et de multimédia (ISCOM) pour la formation en Journalisme mobile (MOJO).
Selon Dr Cyriaque Paré, directeur de publication de Lefaso.net et fondateur de l’ISCOM, cette formation répond à un impératif de « recyclage permanent et de formation permanente des agents, exigés dans la presse en ligne ».

« De nos jours, les avancées technologiques progressent à une vitesse vertigineuse. Ces avancées, drainent avec elles des mutations qui affectent tous les corps de métier y compris celui du journalisme et surtout du journalisme web. Le web journaliste se doit donc d’être permanemment à jour d’où « l’organisation de formations permanentes au sein du média Lefaso.net. », explique Dr Cyriaque Paré.

Selon Dr Cyriaque Paré, cette formation entre dans le cadre de la formation continue des journalistes

« Ces sessions de formation en journalisme mobile ont consisté à apprendre aux journalistes les bases du tournage et du montage avec le smartphone. On a d’abord passé en revue les différentes applications de montage et de tournage, que l’on retrouve sur les smartphones fonctionnant sous Android ou iOS (iPhone). Nous avons vu les valeurs de plan et aussi les cinq prises de vue. Nous avons également donné quelques conseils aux collègues pour avoir des images de qualité lors de la réalisation de reportages et d’interviews », a expliqué le formateur Herman Frédéric Bassolé, par ailleurs rédacteur en chef adjoint chargé du multimédia au sein de la rédaction. A l’en croire, les apprenants ont reçu l’essentiel de ce qui devait être dispensé. Et c’est sur le terrain qu’ils auront l’occasion de parfaire le savoir appris.

Selon Frédéric Bassolé la formation s’est tenue dans une bonne ambiance et les journalistes sont désormais bien outillés en ce qui concerne le Mojo et sa pratique

Quant aux journalistes, ils disent avoir participé à ces sessions de formation avec enthousiasme et curiosité. « Il y a eu beaucoup de participation et le formateur était aussi très dynamique. En gros, les choses se sont très bien passées. Durant cette formation, nous avons appris beaucoup de choses et ce serait un peu compliqué de dire tout ce que j’ai appris. Je peux vous dire que j’ai acquis toutes les notions de base », a relevé Erwan Compaoré, participant à la formation.

Selon Erwan Compaoré, participant à la formation, les journalistes se sont montrés intéressés et participatifs

Si pour certains journalistes cette formation Mojo était une première expérience, d’autres par contre étaient déjà familiers avec les différentes applications. « Pour moi, c’était une révision. J’ai été étudiante à l’Institut supérieur de communication et du multimédia (ISCOM) et le Mojo est déjà inscrit au programme. De la première à la troisième année, nous avons appris le Mojo avec le formateur Bassolé. Cela dit, j’ai eu à revisiter quelques éléments que j’avais quelques fois omis. Je retiens donc que la formation s’est très bien déroulée et que le formateur était très dynamique », a laissé entendre Patricia Coulibaly, journaliste stagiaire à Lefaso.net.

Pour Patricia Coulibaly, cette formation était plus une révision qu’une découverte.

Le Mojo est une pratique nouvelle dans nos contrées. Très peu connu, il a tendance à être difficilement accepté durant la couverture médiatique des activités de certaines institutions. Face à cette difficulté, le formateur s’est voulu tout de même optimiste. « Le journalisme mobile gagne du terrain. Je pense que si les journalistes s’équipent convenablement avec du matériel (smartphone, applications professionnelles, micro-cravate, lampe, trépied) et s’ils produisent des contenus de qualité, je pense que les plus sceptiques dans nos institutions seront obligés de revoir leur copie », dit-il

Les participants du 3e groupe posant avec le Dr Cyriaque Paré (3e à partir de la gauche)

Cela prendra certainement du temps mais le formateur reste convaincu que le Mojo a encore de beaux jours devant lui. C’est pourquoi il tient à rappeler aux journalistes bénéficiaires de la formation la nécessité de poursuivre l’apprentissage. « Le Mojo, c’est un peu comme la conduite automobile. Si vous avez le permis de conduire et que vous ne pratiquez pas pour avoir la main, il vous sera difficile d’avancer. Il faut beaucoup pratiquer. Il faut suivre beaucoup de reportages télé, des documentaires, des films, bref. Il faut regarder ce qui se fait ailleurs afin de parfaire son style », a conclu le formateur.

Abdoul Rachid Sow (Stagiaire)
Lefaso.net

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