L’ambassadeur de France au Burkina, Luc Hallade, lors de son séjour à Bobo-Dioulasso, a pu visiter le laboratoire national de référence des résistances aux antimicrobiens, une unité du Centre hospitalier universitaire Souro-Sanou (CHUSS). Ce centre d’excellence a été mis en place dans le cadre d’un projet dénommé « Faso-Covid ». Ce projet a été retenu pour être financé à l’issue d’une compétition de projets, lancée par l’ambassade de France au Burkina.

« Dans la mise en œuvre du projet, nous avons pu implémenter ce laboratoire qui a pour objectif d’étendre les capacités de notre laboratoire hospitalier, parce que nous sommes avant tout disposés à prendre les patients, et à partir de ce laboratoire, contribuer à la surveillance et être à disposition du ministère de la Santé publique pour surveiller ces pathogènes émergents et ré-émergents qui constituent un problème. Aussi, de contribuer à notre mission régalienne d’enseignant-chercheur par la recherche, afin d’améliorer nos connaissances pour transmettre aux étudiants qui seront à notre charge », a expliqué le coordinateur national du projet, le Pr Abdoul-Salam Ouédraogo.

Pr Abdoul-Salam Ouédraogo, coordinateur du projet Faso-Covid.

Plusieurs acteurs interviennent dans la mise en œuvre de ce projet, dont des chercheurs du CHUSS, de l’université Nazi-Boni et de la France. Dans sa communication, le Pr Abdoul-Salam Ouédraogo a souligné que le projet vise ainsi à améliorer les connaissances des acteurs sur l’impact des épidémies au sein des populations vulnérables vivant avec le VIH au Burkina Faso. Il vise aussi à contribuer à la formalisation d’un centre médico-universitaire qu’est le centre de référence pour le diagnostic et la surveillance des pathogènes émergents et ré-émergents en Afrique de l’Ouest. Ce projet a trois composantes. Il s’agit de la composante opérationnelle, celles scientifique et académique.

La photo de famille à l’issue de la visite du centre de référence.

Cette visite de l’ambassadeur Luc Hallade a été appréciée par le coordinateur du projet et son équipe. « Nous sortons de cette visite encore plus motivés, encore plus déterminés et réconfortés dans nos initiatives. Nous sommes animés par un sentiment de mission en cours d’accomplissement. A travers cette visite, nous nous sentons galvanisés et nous allons encore pousser loin », s’est réjoui le Pr Abdoul-Salam Ouédraogo.

L’ambassadeur de France au Burkina, Luc Hallade.

Pour sa part, le diplomate français s’est dit impressionné par la qualité et la technicité des recherches qui sont menées au sein de ce centre. « C’est un bel exemple de coopération au sens premier du terme », s’est-il réjoui. Selon lui, ce centre de référence pour le diagnostic, la surveillance et la recherche va permettre de lutter contre les maladies émergentes qui constituent un problème de santé publique. A l’issue de la visite, il a exprimé ses sentiments de satisfaction. Et c’est tout heureux qu’il est reparti de ce centre.

« C’est rassurant de voir qu’on a pu contribuer modestement, avec un minimum de financement, à la mise en place de ce centre. Je suis très admiratif du travail qui est fait ici. Ce qui me fait dire qu’on a bien investi notre argent », a-t-il laissé entendre.

Romuald Dofini
Lefaso.net