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Amélioration des droits humains au Burkina : Le SPONG lance le projet Burkin’Yali dans les treize régions

Publié le vendredi 18 février 2022 à 15h25min

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Amélioration des droits humains au Burkina : Le SPONG lance le projet Burkin’Yali dans les treize régions

Le secrétariat permanent des organisations non gouvernementales a procédé, ce vendredi 18 février 2022 à Ouagadougou, au lancement du projet Burkin’Yali qui vise à améliorer et renforcer l’effectivité des droits humains au Burkina. D’une durée de 24 mois (janvier 2022 - décembre 2023), ce projet couvrira toutes les treize régions du pays et va concerner les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’eau et de l’assainissement.

Burkin’Yali, en langue mooré, signifie droits fondamentaux des Burkinabè. Ce projet qui fait partie du lot 1 de l’initiative « Promotion des droits humains et de la cohésion sociale 2021-2025 lancée par l’ambassade royale de Danemark, est porté par le secrétariat permanent des ONG (SPONG). D’une durée de 24 mois (janvier 2022 - décembre 2023), ce projet couvrira toutes les treize régions du pays et va concerner les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’eau et de l’assainissement. D’un budget de 174 543 500 F CFA, Burkin’Yali est financé par l’ambassade royale de Danemark à travers DANIDA à hauteur de 165 643 500 francs CFA.

Une vue des participants issus d’organisations membres du SPONG et d’institutions publiques

Améliorer le suivi citoyen

Dans son discours lu par son représentant, la présidente du conseil d’administration du SPONG Christelle Kalhoulé a indiqué que le projet vise d’abord à améliorer le suivi citoyen des droits de l’homme, particulièrement ceux des femmes, des jeunes et des personnes déplacées internes. « Aussi, il devrait permettre à terme d’améliorer l’élaboration des rapports sur les violations des droits humains et renforcer la participation de la société civile dans les espaces de dialogue et de concertation impliquant le gouvernement sur la question des droits humains », a-t-elle ajouté.

Fatimata Bancé, coordonnatrice adjointe du SPONG a présenté plus en détails le projet Burkin’Yali

Activités prévues

Et pour l’atteinte des résultats, le SPONG compte travailler à renforcer les capacités de ses membres regroupés en huit groupes thématiques et en unités de coordination régionale afin qu’ils puissent élaborer des outils consensuels de collecte de données qui vont contribuer à élaborer des rapports de qualité qui serviront lors des cadres sectoriels de l’État ou des bailleurs. Il est prévu également la mise en place d’une plateforme d’OSC de collecte de données, la poursuite de la mise en place et de renforcement des unités de coordination régionale du SPONG, et la réalisation d’études sur les espaces civiques de dialogue.

Les participants ont posé pour la postérité

Un contexte difficile

Selon la coordinatrice adjointe du SPONG, Fatimata Bancé, le projet Burkin’Yali intervient à un moment où la question des droits humains reste problématique à cause de l’insécurité, alors que le pays avait amorcé une pente ascendante avec des progrès notables. « Aujourd’hui, même si vous avez besoin d’aller assister une communauté à Falangoutou, malgré votre bonne foi, vous ne pourrez pas y accéder. Sur le terrain, il y a des enlèvements, des attaques qui font que les actions de nos membres sur le terrain sont forcément freinées. Avec l’unité d’appui technique, nous allons naturellement, en temps opportun, voir s’il ne faut pas adopter des plans B, C ou D pour atteindre nos objectifs », a laissé entendre Madame Bancé.

La note d’espoir de l’unité d’appui technique

« Notre espoir en tant qu’unité d’appui technique de ce programme, est que nous puissions aboutir à la promotion d’une culture de la paix dans les coins les plus reculés du Burkina. Les défis des droits humains sont énormes dans ce pays et avoir des organisations pour prendre en charge ne serait-ce qu’une partie de cette problématique, nous redonne confiance. Et avec notre appui technique, nous pensons que nous allons avoir un tant soit peu d’ici deux ans des améliorations remarquables », a conclu Bertin Lukanda, chef d’équipe de l’unité d’appui technique.

Goumbané Abdoulaye, représentant du ministère de la Justice et des Droits humains

Pour sa part, le ministère en charge des droits humains représenté par Abdoulaye Goumbané a rassuré sur sa disponibilité à soutenir ce projet qui faut-il le rappeler s’inscrit dans la vision de la politique sectorielle « Justice et droits humains 2018 – 2027 » qui vise à doter le Burkina « d’une justice crédible, accessible à tous et respectueuse des règles d’un État de droit qui garantit aux femmes et aux hommes l’effectivité de leurs droits, pour une nation pacifique et solidaire ».

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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