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Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Si on avait nos armes, on allait les prendre et personne n’allait attaquer le président », Coulibaly Bafassé Siri

Publié le jeudi 23 décembre 2021 à 14h00min

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Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Si on avait nos armes, on allait les prendre et personne n’allait attaquer le président », Coulibaly Bafassé Siri

Le caporal à la retraite Coulibaly Bafassé Siri était en service au Conseil le 15 octobre 1987 et était membre de l’Unité de Traoré Oumar. De son récit, il ressort que ce jour là, un rassemblement avait été convoqué en vue d’une assemblée générale.

Le lieutenant Diendéré Gilbert avait envoyé un élément leur dire de déposer leurs armes dans le magasin, car l’assemblée générale allait se faire sans armes. Avec ses compagnons, ils étaient donc assis sous une paillote à proximité de la villa Togo, attendant le chef de corps adjoint Diendéré Gilbert et le commandant d’Unité, Traoré Oumar pour commencer. Entre temps, un groupe de militaires à bord d’un véhicule arrive, se dirige vers le secrétariat et commence à tirer.

Lui et ses frères d’armes courent vers le magasin pour récupérer leurs armes mais sont surpris de constater qu’il est fermé. Le témoin dit avoir vu le président Sankara sortir de la salle de réunion et tomber aussitôt sous les balles des assaillants.

Diendéré Gilbert et Traoré Oumar pour commencer

Le chef de corps adjoint Diendéré Gilbert et le commandant d’Unité Traoré Oumar étaient aussi là pendant les tirs selon lui. Coulibaly Bafassé Siri précise qu’en 15 minutes, l’opération était finie. Les soldats ont ensuite été invités à aller au magasin chercher leurs armes, magasin qui avait entre temps été ouvert. Ils ont par la suite été organisés en groupes, pour, selon leurs chefs, défendre le conseil qui pourrait être attaqué par l’ETIR.

A en croire le témoin, le coup d’état qui a engendré la mort du père de la révolution a été très bien orchestré et Gilbert Diendéré était l’homme clé du coup, car c’est lui qui les a envoyés déposer leurs armes au magasin pour les empêcher de réagir. Il ajoute que le lieutenant d’alors, était au courant du coup car Blaise Compaoré ne pouvait rien faire sans lui. "Nous étions étonnés qu’on nous dise de faire une assemblée générale sans armes. Si nous avions nos armes, on allait répliquer et ça allait être catastrophique... Si on avait nos armes, on allait les prendre et personne n’allait attaquer le président Sankara", précise le témoin.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 23 décembre 2021 à 17:34, par diafire En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Si on avait nos armes, on allait les prendre et personne n’allait attaquer le président », Coulibaly Bafassé Siri

    Que Dieu vous bénisse Mr Coulibaly et puni les responsables de la mort de Thomas Sankara.

  • Le 23 décembre 2021 à 19:34, par Pindare En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Si on avait nos armes, on allait les prendre et personne n’allait attaquer le président », Coulibaly Bafassé Siri

    Merci Siri pour ton témoignage, Diendere a tout réuni pour que SANKARA soit tué. La méchanceté, la lâcheté d’un homme se mesure à travers le temps il obtiendra la peine suprême aucun doute de la même manière dont SANKARA fut assassiné.

  • Le 23 décembre 2021 à 20:34, par Nabiiga En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Si on avait nos armes, on allait les prendre et personne n’allait attaquer le président », Coulibaly Bafassé Siri

    @ Caca : Que dis-tu cette fois-ci : Intéressant deh !!!!!

    ......’ Le lieutenant Diendéré Gilbert avait envoyé un élément leur dire de déposer leurs armes dans le magasin, car l’assemblée générale allait se faire sans armes. ’

    La ruse légendaire : Caca, que dis-tu ?

    .....’ Lui et ses frères d’armes courent vers le magasin pour récupérer leurs armes mais sont surpris de constater qu’il est fermé. ’

    La ruse : Caca que dis-tu ? La personne qui leur a indiqué l’ endroit où déposé leurs armes a certainement ordonner que le même endroit soit cadnassé. Hein Caca, que penses tu de tes idoles les sangunaires.

    .....’Les soldats ont ensuite été invités à aller au magasin chercher leurs armes, magasin qui avait entre temps été ouvert.’

    Que dis-tu Cada ? Celui qui a ordonner la ferméture de l’armourie, est bien la même personne qui l’a ouverte après la basse besogne faite au nom de Blaise.

    ...’A en croire le témoin, le coup d’état qui a engendré la mort du père de la révolution a été très bien orchestré et Gilbert Diendéré était l’homme clé du coup, car c’est lui qui les a envoyés déposer leurs armes au magasin pour les empêcher de réagir. Il ajoute que le lieutenant d’alors, était au courant du coup car Blaise Compaoré ne pouvait rien faire sans lui.

    Hmmm, Caca, que dis-tu ? Toi qui maintien mordicus que ce jour-là, Sankara et 12 autres personnes se sont donnés la mort par un suicide collectif. Que dis-tu ?

    Les sourires de soucis affichés céderont aux larmes en public car impossible de ne pas accpter sa responsabilité. On les a exposés. Désormais, ils sont comme des poissons hors l’eau

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