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Environnement : Engager la population contre la prolifération des sachets plastiques

Publié le mercredi 8 décembre 2021 à 23h04min

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Environnement : Engager la population contre la prolifération des sachets plastiques

Dans le cadre du projet BOGOKE, une séance de sensibilisation sur les dangers des déchets plastiques à travers des photographies et la danse, s’est tenue le mercredi 8 décembre 2021, à Kouritenga, à Ouagadougou. Le siège du Groupement d’intérêt économique, commerce et artisanat pour le bien-être social (GIE CABES) a abrité l’évènement qui était à sa neuvième séance.

L’utilisation des sachets plastiques à la peau dure au Burkina Faso. Mettre les déchets dans une poubelle, ça ne suffit pas. Les brûler, c’est quelque chose qui ne fonctionne pas. Pis, cela contribue à créer plus de pollution. Il est donc indispensable d’accentuer la sensibilisation des communautés et surtout des femmes pour faire face à ce fléau. Pour donner une réponse au problème du sachet plastique, CABES, premier producteur national de textiles artisanaux haut-de-gamme, a confectionné 7 000 sacs en tissus à partir des chutes de tissus de ses ateliers collaborateurs.

Un appel à projet a été lancé afin d’organiser des séances de sensibilisation pour distribuer ces sacs en tissus. Ayant déjà organisé une exposition photographique à la place de la femme autour de cette question, Keke, photographe et dessinatrice a répondu à l’appel d’offre. Et elle a été retenue. Engagée écologiquement, elle intervient afin de faire comprendre aux gens la dangerosité des sachets plastiques sur l’environnement ainsi que sur l’homme. « J’ai monté le projet BOGOKE avec Noufou Guiro. Nous avons encadré les photos avec du tissage plastique. Ce qui mène l’artisanat au problème. Nous avons également une troupe de danseurs qui ont imaginé une chorégraphie sur ce problème », a confié Keke.

Remise symbolique de sac en tissus

Dans le cadre de ce projet, une séance de sensibilisation s’est déroulée au siège de CABES, le mercredi 8 décembre 2021. Le soleil cuisant n’a pas empêché la population d’y prendre part. Débutée depuis le 20 novembre 2021 dans les ateliers partenaires du groupement, les séances de sensibilisation se poursuivent jusqu’au 17 décembre 2021, dans d’autres ateliers.

Plusieurs partenaires ont associé leurs images à cette activité. En plus de CABES, l’on peut citer le programme Ethical fashion initiative, l’association Africa écologique et Faso scéno. Chacun de ces partenaires souhaite apporter sa contribution à la sensibilisation de la population y compris les jeunes quant aux dangers des déchets plastiques et proposer des alternatives. Ils ont une vision commune : donner une deuxième vie aux plastiques. Pour Mme Keke, l’approche adoptée pour la sensibilisation est pleine de bon sens parce que les gens ne ressentent pas les choses de la même manière. Il y a certains qui seront touchés par les images, d’autres par la danse. « En Afrique en général, les messages passent beaucoup par la danse. Quand on veut faire passer un message, c’est déjà important de savoir à quel type de population on s’adresse. Pour moi, il est vraiment important de pouvoir combiner le tout », a-t-elle tranché.

Les premières utilisatrices des sachets plastiques ont répondu présent à l’invitation

Son souhait à l’issue de cette séance de sensibilisation, c’est de planter des graines dans les têtes et dans les cœurs des gens pour que chaque personne prenne conscience du danger des sachets plastiques. Partant du constat que la confection du sac en plastique n’est pas couteux, elle a exhorté l’assistance en particulier les femmes à fabriquer elles-mêmes leurs sacs en plastiques. Le président fondateur de l’association Africa écologie a pris la parole pour présenter les missions de son association. Selon ses explications, Africa écologie œuvre dans la gestion des déchets urbain, administratif et industriel. « Nous avons trois types de poubelle. A chaque atelier, nous venons avec une poubelle bleue. A la fin de l’atelier, nous fixons la poubelle bleue qui est la poubelle à base de sachets plastiques. Tout ce qui est dans la poubelle bleue, nous accompagnons une association qui fait des tables bancs scolaires, parce que le bois des table-bancs est fait à base de bois d’arbre.

Nous luttons contre la déforestation. A l’issue de la collecte, nous avons un centre sur Ouaga et Bobo qui valorise tout ce qui est dans la poubelle verte en charbon écologique. La poubelle marron contient les restes de nourriture. Ça peut être valorisé en aliment de volaille ou de bétail », a détaillé Aziz Diloma Emma.

Dans le cadre du projet BOGOKE, c’est tout un travail de chaine

Le moment phare de cette cérémonie était la distribution des totes badgs aux participants. Après avoir reçu sa dotation, Awa Nikiéma, couturière de profession, dit avoir compris le message de « BOGOKE ». Elle promet de renoncer à l’utilisation des sachets plastiques et à être un relais auprès de sa famille et de ses proches.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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