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Procès Thomas Sankara : Blaise Compaoré a bénéficié du soutien de plusieurs chefs d’État, selon Ousseni Compaoré

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Publié le mercredi 24 novembre 2021 à 15h55min

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Procès Thomas Sankara : Blaise Compaoré a bénéficié du soutien de plusieurs chefs d’État, selon Ousseni Compaoré

Au regard des accointances qu’avait le capitaine Blaise Compaoré avec plusieurs chefs d’État de la sous région et ayant eu vent de ce que quelque chose se tramait, les services de renseignements de l’époque (1987) ont mené des investigations et infiltré plusieurs pays.

Ils sont arrivés, selon le commandant de la gendarmerie à l’époque, Ousseni Compaoré, à la certitude que plusieurs chefs d’État soutenaient le coup de force de Blaise Compaoré, parce que voulant mettre fin à la révolution.

Le témoin ajoute que des informations faisaient aussi cas, de ce que le président ivoirien au moment des faits, Houphouet Boigny, a dit à Jean Claude Kamboulé (membre de la branche de l’opposition burkinabè en Cote d’ivoire qui voulait mettre fin à la révolution), de ne plus chercher à faire tomber la révolution car il avait trouvé quelqu’un pour le faire, en la personne de Blaise Compaoré.

Ce qui fait dire au témoin, qu’il n’ y a aucun doute que le coup de force a été préparé avec minutie, contrairement à ce que prétendent certains accusés.

Me Olivier Badolo, avocat de la partie civile, a évoqué lors de ses questions au témoin Ousseni Compaoré, une pièce déclassifiée dans laquelle, celui-ci aurait durant sa détention au conseil de l’entente, fait des aveux sur un complot préparé par Thomas Sankara pour éliminer Blaise Compaoré, Lengani et bien d’autres. Et l’action était prévue de ce qu’on peut lire dans le document déclassifié, prévu pour le 15 octobre 1987 à 20h.

Mais le témoin est formel. Durant sa détention au conseil qui a duré environ 08 mois, il n’a jamais été entendu et n’a jamais fait ces déclarations." Je ne me reconnais pas dans ces propos et je suis même choqué", appuie-il.

Pour lui, ces supposés aveux ne sont que des mensonges, rapportés pour contribuer à justifier le coup de force perpétré qui a couté la vie au père de la révolution. Il a émis le souhait que les services de renseignements francais qui ont rédigé la note, puissent venir s’expliquer sur ces propos qui lui sont attribués.

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