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Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Gilbert Diendéré explique de quoi sont morts certains soldats après le 15 octobre 1987

Publié le mercredi 10 novembre 2021 à 12h00min

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Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Gilbert Diendéré explique de quoi sont morts certains soldats après le 15 octobre 1987

De quoi sont morts les militaires Arzouma Ouédraogo dit « Otis », Nabié N’Soni, Karim Tapsoba, le lieutenant Gaspard Somé et le commandant Boukari Lingani ? Ce mercredi 10 novembre, la question a été posée au général Gilbert Diendéré par Me Olivier Badolo, l’un des avocats de la famille Sankara.

« Otis est mort sur la route de Gaoua. Il y avait été affecté pour question d’indiscipline. Et il devait être escorté à Gaoua. Lors de son escorte, il a tenté de s’évader et il a reçu une balle.

Nabié N’Soni est mort de maladie.

Karim Tapsoba qui était le régisseur de la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (C’est lui qui a procédé à l’enlèvement et à l’inhumation des corps des treize victimes) est également mort de maladie.

Le lieutenant Gaspard Somé est mort accidentellement sur la route de Djibo. Il était avec Maïga Amadou lorsque leur véhicule a fait un tonneau. Ils étaient de l’Escadron de transport et d’intervention rapide (ETIR). Gaspard Somé est mort sur place. Mais Maïga lui est mort de maladie par la suite.

Boukari Lingani, commandant des forces armées est mort à la suite des événements de 1989 où il projetait de renverser Blaise Compaoré ».

Après ces détails, l’avocat a demandé à l’accusé d’expliquer comment la fuite de Blaise Compaoré a été organisée en octobre 2014, puisqu’à la barre il a lui-même accusé l’ancien Premier ministre Yacouba Isaac Zida d’avoir aidé Hyacinthe Kafando à quitter le Burkina pour se soustraire de la justice. « Vous ne pouvez pas me dire que vous ne savez pas comment Blaise est parti. Tout le monde le sait », a lancé le général Gilbert Diendéré à Me Badolo qui affirme ne rien savoir car il était au Canada à ce moment. « Ok ! Je ne vais pas vous le dire », s’est contenté de répondre le général Diendéré.

Lors du premier jour de son audition, le mardi 9 novembre, le général Gilbert Diendéré avait « réitéré ses condoléances aux familles des victimes du 15 octobre 1987 ».

Ses mots ont fait réagir, ce mercredi matin, l’avocat de la partie civile, Olivier Badolo qui a demandé à l’accusé s’il avait présenté ses condoléances aux familles bien avant le procès. Le général Gilbert Diendéré dira qu’il s’est associé aux anciens chefs d’Etat et au collège des sages pour demander pardon à l’occasion de la journée nationale du pardon, célébrée chaque 30 mars au début des années 2000.

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