Le Burkina Faso, la région du Sahel en particulier, traverse une période difficile avec la montée du phénomène du terrorisme, ce qui menace la cohésion et le vivre ensemble. A cela s’ajoute la radicalisation, l’intégrisme religieux, les conflits intercommunautaires…En ces moments périlleux, la communication est l’un des outils pour ressouder le tissu social et promouvoir ce vivre ensemble.

Dans cette optique, le royaume des Pays-Bas soutient le projet dénommé : Promotion du dialogue interreligieux et du vivre ensemble (PRO-DIVE) au Burkina Faso. A travers ce projet porté par le consortium UFC/Dori le Centre diocésain de communication de Ouahigouya, et l’Association pour le développement des communautés villageoises de l’Est ont organisé un atelier au profit des journalistes et communicateurs confessionnels ou engagés en faveur de la paix dans la région du Sahel le 4 novembre 2021 à Dori. Le thème de la rencontre portait sur les exigences des religions en matière de dialogue.

les journalistes et communicateurs confessionnels à la rencontre

La séance a réuni des hommes de medias venus des quatre provinces de la région (le Yagha, le Soum, le Séno, l’Oudalan) et des personnes morales de la région. Pour Herman Kalmogo, le représentant du coordonnateur de l’UFC/Dori qui est chef de file du consortium, le Burkina Faso traverse un moment difficile de son histoire. On assiste à un déplacement massif des populations dû au terrorisme. La radicalisation, l’intégrisme religieux mettent en mal la cohésion sociale et le vivre ensemble.

A l’en croire, l’atelier de Dori, organisé au profit des hommes de medias, a pour objectif de les outiller sur les concepts de dialogue interreligieux, interculturels et du vivre ensemble. Il affirme que sensibiliser ces hommes de medias et communicateurs sur les exigences des religions en matière de dialogue, c’est leur permettre de mieux communiquer en faveur de la cohésion sociale et du vivre ensemble dans une période où le climat social est délétère.

Herman Kalmogo/représentant du coordonnateur UFC Dori

Selon ses dires l’atelier permettra aux participants d’identifier des thématiques sur lesquelles ils peuvent traiter des émissions au profit du dialogue interreligieux. La production et la diffusion de ces émissions seront soutenues par le projet. Pour permettre aux participants de s’approprier le thème, des travaux de groupes ont été organisés.

De son côté, Boubacar Nassirou, le communicateur, estime qu’aujourd’hui, le Burkina Faso est dans l’œil de cyclone. Pour lui, ce genre de rencontres peut permettre de prodiguer des messages qui vont dans le sens de la construction de la paix, la cohésion sociale et le vivre ensemble. Le directeur régional de la communication du Sahel, Francis Bissa Tien, a félicité l’UFC/Dori pour l’organisation de l’atelier, et a affirmé que, associer les communicateurs et les journalistes à ces rencontres portées sur le dialogue interreligieux est une nécessité.

Selon lui, ce sont ces hommes de medias qui sont en contact avec les populations à travers les différentes productions et émissions. Les informations reçues pourront permettre à ces participants de mieux cadrer leurs émissions et communiquer avec la population.

Daoula Bagnon
Correspondant Dori