4e édition du Forum national de l’intégration : Les communautés vivant au Burkina veulent promouvoir la cohésion sociale
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Le ministère des Affaires étrangères célèbre, cette année, la 4e édition du Forum national de l’intégration. L’évènement s’est déroulé les 5 et 6 novembre 2021 à Ziniaré, dans la région du Plateau-central, après une fructueuse 5e Caravane de l’intégration. La cérémonie d’ouverture est intervenue le vendredi 5 novembre, sous la présidence de la ministre déléguée chargée de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Clarisse Ouoba, et en présence du parrain, Sa Majesté le Manega naaba, Me Frédéric Titenga Pacéré, et de l’ambassadeur du Sénégal au Burkina.
Initié en 2013 comme canal pour une meilleure promotion et dissémination des politiques sous-régionales et régionales d’intégration, le Forum national de l’intégration (FNI) s’inscrit aujourd’hui comme une activité majeure dont l’objectif est de mieux faire connaître aux communautés vivant au Burkina Faso les fondements de l’intégration, leurs droits et devoirs, mais aussi de magnifier leur apport au développement du pays. Après Tenkodogo en 2019, la commune de Ziniaré, dans la région du Plateau-central, a abrité la 4e édition du FNI, les 5 et 6 novembre 2021.
L’édition 2021 se veut une continuité et une consolidation des acquis engrangés lors des précédentes éditions. S’appuyant sur la dynamique impulsée par le chef de l’Etat, Roch Kaboré, de faire de la question de la réconciliation et de la cohésion nationale, un élément central de son quinquennat en cours, le ministère en charge des Affaires étrangères a décidé de mener la réflexion sur le thème « L’intégration des peuples : facteur de cohésion sociale ».
Les échanges autour de cette thématique permettront aux acteurs de jouer pleinement le rôle qui est le leur dans la réussite du processus d’intégration, de magnifier la solidarité, la fraternité et l’amitié autour des préoccupations communes, selon la ministre déléguée chargée de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Clarisse Ouoba.
Il s’agira concrètement pour les participants de réfléchir, en plus du thème central, sur les sous-thèmes suivants : Intégration et défis sécuritaires : quelles approches pour une région prospère et sécurisée ? ; Contribution de l’intégration africaine dans le processus de réconciliation nationale.
Pour la ministre Ouoba, l’activité qui vient d’être déroulée est un pan important des attributions de son département. « Nous sommes à la 4e édition. Ça veut dire qu’il y a eu un travail précédent qui a été fait et qui nous a confortés dans la nécessité de travailler encore plus à la cohésion au Burkina. Une cohésion sociale qui ne concerne pas seulement les Burkinabè entre eux mais une cohésion sociale qui implique toutes les communautés étrangères qui vivent au Burkina Faso », a-t-elle signifié.
Le Burkina Faso, à l’en croire, fait partie des meilleurs élèves dans la sous-région et en Afrique, en termes de cohésion sociale. Toutefois, la situation sécuritaire difficile à laquelle est confronté le pays interpelle tout le monde sur l’impérieuse nécessité de la préservation de la cohésion entre les différentes communautés vivant au Burkina et les populations locales.
Lors de la cérémonie d’ouverture, l’assistance a eu l’honneur d’écouter un pan de l’histoire de l’Oubritenga racontée par Me Frédéric Titenga Pacéré à qui la ministre a adressé ses remerciements pour avoir accepté sans aucune appréhension d’être le parrain de la 4e édition du FNI. Prenant la parole à son tour, le parrain a utilisé des adages africains pour souligner l’importance de l’intégration des peuples dans notre pays : « La devise dit : le chiffre 1 000 a besoin du chiffre 100 pour être plus grand. On dit aussi que deux c’est mieux que un, parce qu’il y a une augmentation ; on dit aussi que le voisin d’un homme, c’est son plus grand médicament. Parce que si sa maison prend feu, c’est le voisin qui sera la première personne à courir. Cela signifie qu’il faut toujours chercher à s’entendre avec l’autre, sinon même à s’intégrer, et que cela soit réciproque pour être plus fort ».
L’institution d’un ministre délégué chargé de l’Intégration a été positivement appréciée par M Pacéré qui atteste que rien ne vaut l’intégration. « L’intégration, c’est l’essence de l’Africain, la tolérance dans tous les domaines », poursuit-il.
Saisissant l’occasion du présent forum, le secrétaire général de la Coordination des communautés vivant au Burkina, Faustin Toumey, a traduit sa reconnaissance aux autorités, en particulier au président du Faso, qui ne ménagent aucun effort pour que la cohésion sociale soit une réalité au Burkina.
Les membres de la coordination, à travers la voix de M. Toumey, ont assuré de leur engagement à répandre autour d’eux un océan d’amour les uns pour les autres, afin que cette cohésion sociale tant souhaitée les unisse davantage pour, disent-ils, ensemble vaincre les maux qui minent le Burkina Faso. Leur souhait, c’est de pouvoir revivre « le vrai et succulent Burkina ya noogo ou Burkina kadi ». Pour cela, les uns et les autres doivent s’approprier le thème de ce forum : « L’intégration des peuples : facteur de cohésion sociale ».
Aïssata Laure G. Sidibé
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