L’atelier vise à établir l’état de la mise en œuvre des recommandations issues des échanges sur l’approvisionnement des huileries en matières premières et à dresser une feuille de route en accord avec les acteurs impliqués.

Il s’agira par ailleurs d’établir l’état d’avancement de l’exécution des recommandations, de faire le point des actions entreprises par les parties prenantes dans le but d’améliorer les sources d’approvisionnement des huileries en matières premières, de proposer de nouvelles orientations pour relever les défis d’accroissement et de diversification des sources d’approvisionnement des huileries en matières premières au Burkina Faso, etc.

Les participants

Cet atelier a lieu dans le cadre du PACAO-BF, financé par l’Union européenne, avec la contribution de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso qui assure la mise en œuvre.

Pour l’exécution des activités qui bénéficient de l’appui du PACAO, à savoir les huileries et dérivés du coton, le miel et dérivés et les services du solaire, un Plan de travail annuel budgétisé (PTBA) est annuellement élaboré depuis 2020, dont l’exécution est attribuée à l’Unité de coordination du projet (UCP) et à des structures partenaires.

C’est à cet effet que l’unité de coordination du Programme d’appui à la compétitivité de l’Afrique de l’Ouest- volet Burkina Faso (UCP/PACAO-BF) avait organisé les 27 et 28 mai 2021 à Bobo-Dioulasso, un atelier d’échanges sur l’approvisionnement des huileries en matières premières. Cette rencontre avait permis aux acteurs de se pencher véritablement sur les sources alternatives pour booster leurs productions.

Sory Sanogo, président de la Grappe huilerie de Bobo-Dioulasso

Au titre des recommandations, il y a la restauration de la confiance avec les banques pour permettre un financement efficace ; la sécurisation de l’approvisionnement en matières premières ; l’amélioration de la représentativité, la crédibilité et l’efficacité des groupements des huiliers ; la transformation et le développement de la filière huile alimentaire.

Comme le souligne le secrétaire général du ministère en charge de l’industrie, Boubacar Traoré, le secteur de la transformation de la graine de coton a connu une forte croissance au cours de la dernière décennie, ce qui s’est traduit par une prolifération d’huileries tant formelles qu’informelles. Par ailleurs, il mentionne que la production des huiles alimentaires emploie environ 20 000 personnes et apporte plus de 15 milliards de francs CFA à l’économie nationale.

Cependant, ces huileries sont confrontées à l’insuffisance de la matière première qu’est la graine de coton, réduisant ainsi leur temps de production à trois mois à peine.

Le secrétaire général du ministère de en charge l’industrie, Boubacar Traoré

Aussi, il a salué l’appui du PACAO/BF dans la recherche de solutions sur l’accès des huileries à la matière première.

Le président de la Grappe huilerie de Bobo-Dioulasso, Sory Sanogo, rappelle pour sa part que les jalons ont été posés depuis le mois de mai pour trouver une solution au problème des matières premières des huileries. Il note comme solution la diversification qui a déjà débuté avec des produits comme le soja.

Cependant, il déplore l’exportation intense de ce produit au détriment des huiliers locaux qu’ils sont.

Aussi, il a invité l’administration, et le ministère en charge de l’industrie à stopper cette exportation du soja pour qu’ils puissent en bénéficier et ainsi augmenter leur temps de travail de 4 à 8 mois.

Haoua Touré
Lefaso.net