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Avocats francophones : le 20è congrès de la CIB à Ouagadougou en décembre 2005

Publié le mardi 25 octobre 2005 à 08h02min

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Les Barreaux de l’espace francophone se réuniront au Burkina du 9 au 13 décembre prochain. Ce sera à l’occasion du 20e congrès de la Conférence Internationale des Barreaux (CIB). Dans le cadre des actions de sensibilisation, une délégation du Barreau burkinabè conduite par le Bâtonnier Barthélémy Kéré était à Paris dans la semaine du 12 au 20 octobre.

Après le sommet des chefs d’Etat en novembre 2004 et plusieurs autres manifestations dont la conférence des Organisation internationales non gouvernementales (OING) en septembre dernier, la dynamique de l’année francophone se poursuit dans notre pays, comme l’a rappelé l’ambassadeur du Burkina à Paris, S.E.M. Filippe Savadogo. Pour la deuxième fois, le Burkina Faso va abriter la rencontre annuelle des avocats francophones.

Pour réussir cette manifestation, le Barreau burkinabè veut se donner toutes les chances en allant à la rencontre de tous les acteurs qui peuvent lui apporter leur concours. La délégation en tournée à Paris la semaine dernière était ainsi composée, outre le Bâtonnier, de Me Mamadou Traoré, secrétaire général de l’ordre, Me Bernardin Dabiré, président de la commission thème du congrès et Me Thomas Somé, président du comité d’organisation.

M. Julien Dabiré, Me Bernardin Dabiré et Me Thomas Somé

Selon les explications de Me Barthélémy Kéré, c’est en septembre 2004 au Québec que le Burkina Faso a été élu à l’unanimité pour abriter cette session qui marque le 20è anniversaire de la l’organisation. Il permettra, selon les attentes des organisateurs, de renforcer le crédit international du Burkina, de son Barreau et de sa démocratie.

« Du rôle respectif de l’avocat et du juge comme sentinelles de défense de l’Etat de Droit, de la démocratie et des libertés individuelles et collectives », tel est le thème principal de ce congrès qui interviendra au lendemain d’une échéance majeure dans notre pays, l’élection présidentielle. A ce sujet, le Bâtonnier Kéré a souligné que son organisation entend apporter sa contribution à l’élargissement continu des libertés individuelles et collectives. « Dans une Afrique tourmentée par l’instabilité politique et sociale, le Burkina pourrait être considéré comme un pays où règne la tranquillité » dira-t-il. « Une Constitution proclamant la nature républicaine de l’Etat, la séparation des pouvoirs, l’indépendance du pouvoir judiciaire, a ouvert depuis 1991 les perspectives pour l’approfondissement de l’Etat de droit et l’enracinement de la culture démocratique, la démocratie étant pour nous un processus et une quête continus », poursuivra-t-il. Ce que tous les orateurs du jour ont reconnu, en saluant les progrès accomplis dans notre pays en matière de consolidation de l’Etat de droit et de la démocratie.

Les cogitations du parterre de sommités du Barreau international devraient ainsi déboucher sur un cahier des charges de la démocratie, pour ce qui est du rôle du juge et de l’avocat en particulier. Ce cahier des charges sera remis aux autorités burkinabè qui doivent l’attendre avec intérêt car en plus du soutien à l’organisation de la rencontre, le ministre de la Justice a dépêché à Paris son conseiller technique, M. Julien Dabiré, pour le représenter au cocktail de lancement de la campagne de sensibilisation qui s’est tenue à l’ambassade du Burkina le 12 octobre.

Aux nombreux invités parmi lesquels le bâtonnier Mario Stasi, secrétaire permanent de la CIB, le bâtonnier de Paris, Mme Christine Desouches, Déléguée aux Droits de l’Homme et à la Démocratie de la Francophonie, de nombreux avocats et amis du Burkina, Me Kéré à lancé un appel pour la réussite de la rencontre de Ouagadougou.

Créée en novembre 1985 par les représentants de 24 Barreaux de pays de tradition juridique commune ayant le français en partage, la CIB regroupe aujourd’hui une centaine d’organisation et a pour objet la coopération entre les Barreaux affirmant un idéal d’indépendance et dont les organes sont démocratiquement désignés par les avocats eux-mêmes. Elle est une partie intégrante des Réseaux francophones de soutien à l’Etat de droit, à la Démocratie et aux droits de l’Homme et avait déjà organisé sa session de 1996 à Ouagadougou.

C. Paré

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