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Hamed Bakayoko : « Il disait que la révolution du Burkina allait impacter l’Afrique dont son pays », se souvient Louis Armand Ouali

Publié le dimanche 14 mars 2021 à 22h30min

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Hamed Bakayoko : « Il disait que la révolution du Burkina allait impacter l’Afrique dont son pays », se souvient Louis Armand Ouali

Suite au décès du Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko, les hommages et témoignages ne tarissent pas. Du citoyen lambda aux hommes politiques, en passant par des artistes-musiciens, chacun tient à exprimer ce qu’il retient de celui qui est parti à l’âge de 56 ans des suites d’un cancer du foie. Nous sommes allés à la rencontre d’un homme qui a connu Hamed Bakayoko alors qu’il était étudiant à l’Université de Ouagadougou. 35 ans de relations personnelles, il y a de quoi en savoir plus sur le défunt, notamment comment il a créé Le Patriote. Il s’agit de Louis Armand Ouali, un homme politique burkinabè auprès de qui, très tôt, « HamBak » a « beaucoup appris ».

Lefaso.net : Comment avez-vous appris le décès, vous qui l’avez connu particulièrement ?

Louis Armand Ouali : Je dois, à la vérité, dire que je ne suis pas le seul qui a connaissance d’Hamed Bakayoko à la période où il était au Burkina Faso. Comme vous le savez certainement, Hamed Bakayoko a été étudiant pendant quatre ans à l’Université de Ouagadougou, d’abord à l’Institut maths physiques (l’ex IMP) et ensuite à la faculté de médecine où il est resté jusqu’à sa troisième année avant de regagner son pays.

Evidemment, je n’ai pas le monopole de la connaissance de l’homme de cette période, puisqu’il a été étudiant et j’étais beaucoup plus âgé que lui. Donc, tous ceux qui ont été à l’IMP et ont fait la médecine avec lui, peuvent porter témoignage de cette partie de sa vie.

Nous avons eu 35 années de relations ininterrompues. Pour tout vous dire, je partais à Abidjan, à son invitation, au moins deux fois par an. Et la dernière fois que je l’ai vu, c’était le 7 janvier 2021. Pour répondre directement à votre question, j’ai suivi la situation de bout en bout. Donc j’étais informé très tôt de la disparition du Premier ministre ivoirien, ministre d’Etat, ministre de la défense que vous connaissez : Hamed Bakayoko.

Pouvez-vous revenir sur votre rencontre ? Comment l’avez-vous connu ?

J’ai connu Hamed Bakayoko dans un cadre politique parce que Hamed Bakayoko a un leadership dont peuvent en parler ceux qui ont fait les différents collèges en Côte d’Ivoire avec lui. Dès le collège, il avait un engagement qui l’avait amené au-devant de beaucoup d’activités comme beaucoup de jeunes de sa génération. Il a été président des structures estudiantines alors qu’il était encore au lycée.

Pour moi, c’est dans le cadre politique, en ce sens qu’en 1985 et 1986, ce sont des années de la révolution démocratique et populaire, la révolution du 4 Août. Et Hamed était déjà le président de l’association des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire en Haute-Volta et au Burkina Faso, puisque notre pays a changé de nom entre temps. Dans cette association, c’était des milliers d’élèves et étudiants, surtout des élèves parce que tout élève en Côte d’Ivoire qui ne réussissait pas au probatoire, ne pouvait pas passer en terminale.

Du fait de cette limite, tant dans les établissements (lycées privés, collèges privés, établissements d’enseignement public de Ouagadougou, de Bobo-Dioulasso et d’ailleurs), vous aviez beaucoup d’élèves de Côte d’Ivoire et un nombre assez d’étudiants.

Il faut restituer la vérité quand vient l’heure de parler. C’est un élève de Saint Joseph qui est venu faire son baccalauréat (la terminale) en 1984 parce que n’ayant pas réussi au probatoire en Côte d’Ivoire, monsieur Hamed Cissé, qui par la suite est devenu fondateur de Moov en Côte d’Ivoire ; c’est donc par l’intermédiaire d’Hamed Cissé, qui habitait chez moi, que j’ai connu Hamed Bakayoko.

Quand il me l’a présenté, c’était les années les plus difficiles de notre pays, du fait de la révolution. Monsieur Hamed Bakayoko qui habitait dans une maison confortable a choisi de venir habiter dans les dépendances de la villa que j’occupais avec son ami Hamed Cissé, secrétaire général de leur mouvement, pour que nous puissions continuer à avoir ces entretiens sur la vision que nous avons d’un pays comme le Burkina, d’un pays comme la Côte d’Ivoire. Il avait la volonté d’apprendre. J’ai été un de ceux (il y en a d’autres) qui ont contribué au renforcement de sa conscience patriotique et panafricaniste.


Donc ce que je retiens de l’homme, c’était cette période. Il avait un intérêt très poussé, il s’intéressait à tout, il voulait tout comprendre. Il voulait bénéficier du peu que j’ai appris à la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France (FEANF) et avant cela, à l’Union générale des étudiants voltaïques. Il tenait absolument à comprendre ce qui se passait au Burkina Faso, parce qu’il disait que la révolution du Burkina allait impacter l’Afrique, dont son pays. C’est dans ce contexte que nous sommes restés très proches.

Racontez-nous des anecdotes sur la manière dont avez mené la révolution au Burkina Faso.

La révolution étant ce qu’elle était, j’ai été arrêté en 1986 pour une première fois et surtout en 1987. J’étais militant du Parti africain de l’indépendance (PAI) mais j’ai été arrêté pour mes idées syndicalistes. En réalité, c’était pour mes idées politiques mais j’étais membre du bureau de la Confédération syndicale voltaïque devenue Confédération syndicale burkinabè dirigée par un de nos aînés, Soumane Touré. Dans le cadre de cette structure où j’étais le secrétaire général adjoint, nous avons été arrêtés et détenus dans les permanences CDR (Comité de défense de la révolution).

En août 1987, Hamed Cissé, et surtout Hamed Bakayoko, ont refusé de retourner en Côte d’Ivoire durant les vacances, attendant qu’on libère celui qu’il considérait dorénavant comme un de ses aînés, un de ses pères, surtout quelqu’un capable de renforcer sa conscience patriotique. Ils sont restés. J’ai été libéré mais malheureusement, il y a eu le drame du 15 octobre 1987.

Quels sont vos points communs que vous avez pu détecter en lui ?

La Côte d’Ivoire est un pays qui a un parcours tout à fait différent du nôtre. C’est un pays côtier, qui a des ressources agricoles très importantes (café, cacao), des ressources minières importantes, la mer, etc. Donc, les idées de gauche ont porté fruit en Côte d’Ivoire parce que le président Laurent Gbagbo et d’autres sont des hommes qui ont incarné ces idées.

Mais dans le mouvement étudiant que dirigeait Hamed Bakayoko, très peu d’Ivoiriens, vivant au Burkina Faso, s’intéressaient à l’action de la révolution à travers les Comités de défense de la révolution. Mais, à travers toutes les idées que professait le capitaine Thomas Sankara, a montré un intérêt très important pour comprendre tous ces phénomènes sociaux. Hamed Bakayoko était quelqu’un de très curieux, qui cherchait à comprendre, qui a compris que la révolution du 4 août 1983 allait, pendant des décennies, impacter la vie des êtres humains.

Le deuxième élément que je retiens d’Hamed Bakayoko, c’est que déjà à cette époque, il avait le partage comme qualité fondamentale. Mais je le comprendrai plus tard. Lorsqu’on m’avait libéré, après que j’ai été admis prisonnier d’opinion d’Amnesty International, je suis allé en Côte d’Ivoire (en 1987) après leur retour pour saluer leurs parents et j’ai connu le père d’Hamed Bakayoko. En l’écoutant, j’ai compris qu’il avait inculqué à son fils cette qualité importante dans un monde qui devenait de plus en plus individualiste : la nécessité d’être généreux ; partager les idées, l’action et tout ce qu’on possède avec les autres.

J’ai écouté des témoignages des jeunes et des artistes. Un monsieur a dit que son neveu, qui était élève au Burkina Faso, était décédé. Le président des élèves de Côte d’Ivoire, Hamed Bakayoko, a raccompagné le corps jusqu’au village pour l’enterrement. Il était Bété. Et il dit que chez les Bété, leurs parents avaient dit à l’époque que ce monsieur là a un grand cœur, il ne faut jamais l’abandonner.
Donc la générosité, la proximité, la simplicité le caractérisait ; parce qu’il estimait que plus vous êtes grand, plus Dieu vous élève et vous impose d’être proche des autres. Voici quelques-unes des qualités qu’il avait déjà et qu’il a essayé de lcultiver.

La dernière fois que vous l’avez vu c’était en janvier dernier. Comment était-il ? Présentait-il des signes de fatigue ?

Je l’ai vu le 7 janvier [2021] à son bureau, à la Primature, à Abidjan ; il n’avait aucun signe. Mais là, je pense qu’il faut voir avec les médecins, car ce sont vous les journalistes qui avez écrit qu’il avait un cancer foudroyant, rapide, etc. Il n’avait aucun signe qui montrait qu’il était malade. Hamed Bakayoko était sportif, s’il y avait des signes quelconques, je l’aurai su. J’ai rencontré un homme spirituellement bon, mentalement bien, psychologiquement bien et sportivement en grande forme.

En 20 ans, il a connu une ascension assez importante. Vous qui l’avez connu, qu’est-ce que vous avez tiré comme leçon de l’homme ?

J’aime cette diversion, la publicité [de cette société d’assurance] : « On n’est jamais leader par hasard ». A part les royaumes et des droits divins, l’honnête homme, dès son enfance manifeste des qualités de leadership. S’il les renforce, avec l‘aide de Dieu évidemment, il aboutit nécessairement à ces fonctions-là. Ce parcours ne me surprend pas.

Comme anecdote, je peux vous raconter comment il a créé son journal, Le Patriote. J’étais à Abidjan, assistant la mère, les sœurs et les frères d’un ami de longue date qui était décédé. Je suis resté pendant un mois à Abidjan. Hamed est venu me voir. Il m’a dit : « Grand frère, j’ai appris beaucoup de choses avec vous mais je souffre de voir que l’œuvre de Houphouët, malgré ses limites et tout ce qu’on peut lui reprocher, est remise en cause. Je veux créer un journal pour contribuer à atteindre ce que vous nous avez enseigné : la prise de conscience. Je veux créer un journal pour qu’on fasse la part des choses entre les limites et les erreurs de Félix Houphouët Boigny, et ce qu’il a fait de grand et beau pour son pays, l’Afrique et le monde ».
C’était l’époque la guerre en Irak et il y avait deux missiles : Le Scud (Russie) et Le Patriote (USA). Il m’a dit : « Grand frère, j’aimerais prendre une des deux dénominations de ces missiles pour mon journal ». En souriant, je lui ai dit : « Comme tu es devenu un libéral, prends Le Patriote parce que Le Scud, c’est nous les gens de gauche ». Voilà comment il a créé le journal « Le Patriote » et il est devenu un grand patron de presse en Côte d’Ivoire.

Donc il avait déjà le leadership. Mais « vanité des vanités » comme il aime le dire en citant le chanteur Alpha Blondy. Si vous ne cultivez pas, si vous ne renforcez pas, si vous ne consolidez pas vos connaissances, votre destin peut se jouer autrement. Je dois avouer que je n’ai pas été surpris parce que Hamed sera passé par toutes les phases.

Quels étaient ses défauts, selon vous ?

En général, vos défauts sont issus de vos qualités. Je me souviens d’une émission à la télévision ivoirienne où on demandait à des jeunes, qui avaient 15-20 ans, quel est l’homme ou la femme qu’ils souhaiteraient rencontrer et une jeune fille, à l’époque où il était ministre des NTIC, a dit Hamed Bakayoko. Il est allé chez elle. Et lorsqu’il vient chez vous, c’est comme s’il était chez lui ; il n’y a pas de différence.

Or, l’action politique est une action difficile. Dans le milieu des artistes, ils ont témoigné qu’il était un homme généreux. C’est très important, mais en même temps, cela crée des limites. Si vous ne respectez pas ces limites, vous pouvez créer d’autres types de problèmes parce qu’il est clair que Hamed a vécu une vie très proche des gens mais il y a des gens qui ne l’aimaient pas. Il n’est pas Dieu ; l’homme n’est pas 10 mais 9.

Je l’ai vu dans une relation avec quelqu’un qui ne l’aimait pas. J’ai participé à leur discussion mais plus tard, la personne m’a dit : « Non, je m’étais trompé ». Quels sont ses défauts ? Je préfère ne pas en parler. Je retiens qu’il a vécu utile pour sa famille biologique, son pays et les jeunes.

Beaucoup pensent qu’il était bien placé pour réussir la mission de la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire. Partagez-vous cet avis ?

Je partage les faits. Les analyses doivent se baser sur des faits ; je crois que c’est un des principes cardinaux de votre métier. Au sortir de l’élection présidentielle [d’octobre 2020] de Côte d’Ivoire, Hamed Bakayoko a pris à bras le corps le dialogue politique qui a permis à quasiment toute la classe politique d’aller aux législatives qui viennent de se dérouler. La réponse est « Oui ». Les images et les paroles sont là pour prouver qu’effectivement, il a estimé que son pays a traversé une zone de turbulences terribles et qu’il était de son devoir de réunir au tour de la même table la génération qui le précédait, sa propre génération et la génération des jeunes.

Comment voyez-vous la politique ivoirienne après sa disparition, au regard de tout ce que vous venez de raconter ?

Un de nos auteurs a dit : « Chaque génération doit découvrir sa mission, l’accomplir ou la trahir ». Lui, il a fait pour lui, comme on le dit de manière triviale. Il revient à la génération actuelle, aux générations plus jeunes d’engager le combat patriotique sur le modèle d’Hamed et d’autres pour permettre à leur pays d’avoir un avenir. Parce que même dans une famille, votre arrière-grand-père a fait ce qu’il a pu, son fils (votre grand-père) a fait ce qu’il a pu, il a donné naissance à votre père qui a fait ce qu’il pouvait et vous, vous continuez l’œuvre.

Eh bien, l’œuvre va continuer et le meilleur hommage que la jeunesse, les anciens, les hommes, les femmes, la population de Côte d’Ivoire peut rendre à Hamed Bakayoko au cours de cette semaine, c’est que véritablement, le flambeau qu’il a porté très haut, qu’ils puissent le porter encore très haut pour le bonheur des populations de Côte d’Ivoire, pour le bonheur des populations africaines.

Propos recueillis par Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 13 mars 2021 à 14:17, par Sidnoma En réponse à : Hamed Bakayoko : « Il disait que la révolution du Burkina allait impacter l’Afrique dont son pays », se souvient Louis Armand Ouali

    Que son âme repose dans la paix éternelle du Seigneur !...
    Merci M. Laoundiki pour la pertinence de vos questions !
    Merci M. Ouali pour la sincérité de vos propos !
    Dieu bénisse la Côte d’Ivoire !

  • Le 13 mars 2021 à 16:58, par HUG En réponse à : Hamed Bakayoko : « Il disait que la révolution du Burkina allait impacter l’Afrique dont son pays », se souvient Louis Armand Ouali

    L insurrection populaire des 30 et 31 octobre était un espoir pour nous burkinabé mais 6 ans après c est une déception Pour beaucoup : traitement illegal entre les fonctionnaires, corruption et malversation dénoncées par les journaux d investigation, augmentation des fonds alloues aux caisses noires ,politisation accrue de l administration, non application des decisions de justice par l Etat, vie chere le tout couronner par un mutisme totale des Osc et autres. Pour paraphraser Norbert Zongo, il faut dire que rien m emeut personne. Rien m emeut l opinion publique. C est pourquoi , il faut se poser la question : qui sont les vrais profiteurs de l insurrection populaire ?

  • Le 13 mars 2021 à 18:30, par Sanzoun En réponse à : Hamed Bakayoko : « Il disait que la révolution du Burkina allait impacter l’Afrique dont son pays », se souvient Louis Armand Ouali

    Cette mort est vraiment suspecte ! Comment peut-on subitement tomber malade d’un cancer qui vous emporte en un mois ? Les médecins devraient nous éclairer mais je crois que c’est du jamais vu !

    Paix à son âme !

  • Le 14 mars 2021 à 10:14, par Made En réponse à : Hamed Bakayoko : « Il disait que la révolution du Burkina allait impacter l’Afrique dont son pays », se souvient Louis Armand Ouali

    J’ai l’impression que pour certains, personne ne doit mourir s’il ne souffre pas 3 ans sur lit d’hôpital. Il faut a certains, un mixage phosphenique pour qu’ils sortent de leur sommeil. Pauvre de nous.... On connais des sportifs de très haut niveau qui sont morts subitement et même sur le terrain ?
    Par contre, même un ministre de la culture ne fait pas des boites de nuit, des DJ, festivités et autres Show son marathon parce qu’il aime les gens.
    Paix a son âme

  • Le 15 mars 2021 à 09:23, par Le réaliste En réponse à : Hamed Bakayoko : « Il disait que la révolution du Burkina allait impacter l’Afrique dont son pays », se souvient Louis Armand Ouali

    Paix à l’âme de ce vaillant ivoirien qui va grandement manqué à son pays et à l’Afrique toute entière. Un proverbe africain ne nous enseigne t-il pas que le "le bon épi de mil ne dure pas dans le grenier" ? Ce fut le cas de Thomas Isidore Noel SANKARA, Norbert ZONGO, Oumarou Clément OUEDRAOGO etc..., en dépit du fait que la similitude de leur mort est le caractère brusque tout en se différenciant par la manière.
    Mr OUALI, le bon Yadéga du Nord Burkina connait bien l’homme. Merci pour ce brillant témoignage

  • Le 15 mars 2021 à 09:30, par Ka En réponse à : Hamed Bakayoko : « Il disait que la révolution du Burkina allait impacter l’Afrique dont son pays », se souvient Louis Armand Ouali

    Internaute ’’Sanzoun :’’ Comme l’a précisé l’honorable Louis Armand Ouali un grand leader de la diplomatie Burkinabé, en disant : ’’Je dois, à la vérité, dire que je ne suis pas le seul qui a connaissance d’Hamed Bakayoko à la période où il était au Burkina Faso.’’

    Son excellence Armand Ouali a raison, il y a des personnes qui l’ont connu même avant qu’il vienne au Burkina comme étudiant. Et on peut même dire que ce sont ces personnes dont les parents ont immigré en Cote, et on fait qu’Adjamé un quartier ou est né HAMBAK, soit un quartier qu’il est de nos jours, dont leur bras ont construit des immeubles comme les 220 logements d’une époque, et c’est à travers ces connaissances qu’il a eu l’idée de venir au Burkina. On peut connaitre un ami, mais ceux qui le côtoient tous les jours surtout de près comme les Burkinabé voisin du père d’HAMBAK qui l’ont vu naître en savent plus. D’autres comme Sawadogo Moumouni sont toujours vivant dans le quartier.

    Et la question dont je te pose internaute Sanzoun est : Que sais-tu du cancer de foie ? En connaissance de cause, je peux dire que ce cancer sans le détecter très tôt, peut être fatal le jour au lendemain. Le cancer de foie au début bénin, n’empêche aucun l’individu qui l’a de se comporter en une personne qui est bonne santé. Ce que j’avance ici, si des éminents connaisseurs en parasitologie dans les laboratoires du CHU-YO me lisent, ils confirmeront, a ne citer que Issa Tapsoba, ou Issa Ouédraogo, en passant par le Pr. Robert SOUDRÉ qui connaissent les souches des maladies de toutes sortes et leurs conséquences. Il y a quelques années de cela, une personne bien portant s’est retrouvé en une journée affaibli et la couleur de sa peau devenait très foncée. Apres des tests en radiologie dans un pays voisin, il s’est avérer qu’il est atteint d’un cancer de foie bénin mais foudroyant, et selon un professeur de la matière, en Europe il est possible de l’opérer et amputer la partie du foie atteint : Ce qui a été fait dans un Hôpital Allemand. Aujourd’hui après la régénération du foie de cette personne, il vit normalement avec sa famille nombreuse parmi nous, et continu ses activités de politicien. S’il me lit, il peut témoigner. Peut-être que le cas de notre HAMBAK nationale et internationale n’a pas été détecter a temps, sinon on pouvait le sauver. Et en toute sincérité, HAMBAK est très précieux pour le régime d’ADO, et personne n’amusera a le toucher.

    Mais comme je le dis très souvent quand il s’agit un cas comme la disparition d’HAMBAK : ‘’’’Aucune mort n’est acceptable encore moins belle, surtout d’un être très cher, fusse-t-elle brutale ou attendue lors d’une maladie. On est totalement perdu et vidé. On en veut à tout. Et l’on pense aux hypothèses qui auraient pu l’empêcher. Mais hélas, à l’instant de la survenue, on y croit pas, car on pense même qu’une résurrection miraculeuse serait possible, comme je crois, pensent les plus proches d’HAMBAK. Mais, on se rend vite à l’évidence de l’inacceptable réalité. Pourquoi la mort existe-t-elle ? Des questions absurdes certes, mais ayant perdu tout repère de la vie, on a envie de ne pas exister. C’est vraiment très douloureux. Pendant ce temps d’autres personnes inconscientes posent des actes intolérables à vos yeux, surtout émanant de personnes foncièrement hypocrites, avec des larmes de crocodile imaginent des hypothèses qui n’existent pas. Mais, pour rendre la situation supportable, il faut imaginer que votre bien aimé est toujours présent auprès de vous dans une autre dimension d’où elle vous entend dans la félicité de Dieu. Que le Seigneur console tous ceux qui vivent une telle si grande détresse. Seule la prière peut vous offrir un peu de réconfort. Encore une fois, que Dieu reçois HAMBAK dans son royaume et protège sa famille.

  • Le 15 mars 2021 à 11:17, par Pathe Diallo En réponse à : Hamed Bakayoko : « Il disait que la révolution du Burkina allait impacter l’Afrique dont son pays », se souvient Louis Armand Ouali

    Merci à son Excellence Ouali Armand pour ce témoignage édifiant et merci pour tout ce que tu as fait pour Hambak et d’autres jeunes. Pour ceux qui te connaissent bien, ce n’est pas vraiment une suprise. Mes condoleances à la famille de Hambak, mais aussi à son Excellence Ouali. C’est une immense perte pour la Côte D’Ivoire et pour l’Afrique et que son ame repose en paix

  • Le 15 mars 2021 à 11:53, par Atrap Le Moize En réponse à : Hamed Bakayoko : « Il disait que la révolution du Burkina allait impacter l’Afrique dont son pays », se souvient Louis Armand Ouali

    Bonjour à tous les internautes. Je voudrais à travers cette tribune interpeller la TNB notre chaine de Radiotélévision Nationale au sujet de l’émission Débats de Presse animée par le journaliste Fousséni Kindo. Cette rencontre hebdomadaire de chroniqueurs de presse est très suivie, surtout, par nous les burkinabè de l’étranger pour d’abord nous informer puis ensuite pour comprendre ce qui se passe dans notre Patrie tant aimée. Le contenu et les sujets abordés chaque Dimanche sont le plus souvent intéressants et d’actualité. Là où le bât blesse, c’est dans la conduite de l’émission qui fait que la qualité laisse à désirer ou du moins, commence à vaciller. On ne se retrouve plus dans une cacophonie qui nous empêche de suivre les choses pourtant intéressantes qui y sont dites. J’interpelle en passant le journaliste Dieudonne Zoungrana qui parle de façon continue et qui n’est pas assez patient pour écouter ses interlocuteurs dès que ces derniers ne sont pas du même avis que lui. Il parle pourtant un français académique et aime vraiment la langue de Molière sans toutefois aussi s’inspirer de la manière dont ces mêmes français débattent dans les émissions radio télévisées en faisant preuve de patience pour écouter les autres et en ne les interrompant pas sans cesse (pour ceux qui ne comprennent pas mon propos, je vous invite à revisionner l’émission du 14 Mars 2021 sur YouTube). Cette émission aurait été enregistrée dans un débit de boissons ou un « grin » de thé de quartier lors d’un débat entre amis que cela n’aurait pas eu de l’importance pour nous. Cependant, venant de la RTB, chaine phare et nationale de notre pays, ça mérite qu’on accorde de l’attention. L’animateur de l’émission lui-même (Fousséni Kindo) participe parfois de ce désordre qui dénature complètement l’émission et lui enlève le sérieux dont un tel cadre constitué pourtant de professionnels de communications devrait faire preuve. Mesdames et Messieurs les journalistes, prenez-en donc note et essayez de travailler à corriger cette dérive et nous faire profiter pleinement des sujets que vous débattez chaque Dimanche et dont le plus souvent vous avez une lecture qui nous intéresse, nous votre auditoire et téléspectateurs. Cela dit, je vous souhaite à tous pleine réussite dans vos activités et surtout, bon courage à tous.

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