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Burkina : Le ministère de la Communication s’interroge sur sa place et son rôle dans la gestion des crises

Publié le mercredi 23 décembre 2020 à 15h24min

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Burkina : Le ministère de la Communication s’interroge sur sa place et son rôle dans la gestion des crises

Le ministère de la Communication et des Relations avec le parlement a tenu, le mardi 22 décembre 2020 à Ouagadougou, son deuxième conseil d’administration de l’année en cours. Le bilan des activités et les perspectives ont meublé les travaux.

L’année tire à sa fin et au niveau des institutions, on tient les dernières activités. Au ministère de la Communication et des Relations avec le parlement, il était effectivement l’heure du bilan.

« Place et rôle du ministère de la Communication dans la gestion des crises », c’est sous ce thème que s’est déroulé le conclave des professionnels des médias. Les participants ont fait le point du rôle des médias dans la lutte contre la pandémie à Coronavirus et dans le processus électoral.

« Nous avons abordé ce qui s’est déroulé cette année avec la communication Covid. Nous avons tiré les conclusions qui sont nécessaires afin que le ministère soit à même de se préparer à une éventuelle autre crise », a indiqué Rémi Fulgance Dandjinou, ministre de la Communication.

Outre cela, les participants se sont également penchés sur le programme d’activités du ministère. Le bilan est aussi satisfaisant. « Nous avons également regardé ce qui a été fait en termes d’activités. A ce niveau là, je dois reconnaître que malgré la Covid, un travail important a été fait. Nous avions 143 activités qui étaient prévues et seulement six n’ont pas été réalisées. Nous avons un taux de réalisation de 86,64%. Au niveau de la liquidation du budget, près de 98% de nos engagements sont en phase d’être liquidés. Il y a donc un travail qui a été fait et il faut remercier les collaborateurs qui ont rendu cela possible », s’est félicité le ministre de la Communication.

2021, une année charnière

Les participants au CASEM se sont aussi intéressés aux défis de 2021. Il s’agira essentiellement d’accompagner le président du Faso dans la mise en œuvre de son programme. Un nouveau référentiel de développement sera mis en œuvre et il va falloir veiller à la prise en compte de certains aspects. « Nous avons envisagé 2021 sur le principe que le président élu a un programme avec dix axes forts. Dans ces dix axes, deux ou trois concernent le ministère de la Communication et des Relations avec le parlement. Il va falloir, avant que le référentiel ne soit mis en place, voir comment ces aspects peuvent être pris en compte », a-t-il ajouté.

Un autre gros chantier sera l’amélioration de la couverture nationale par les médias publics et le développement des langues nationales.
« Il va falloir renforcer la démocratie notamment par l’action du ministère avec le parlement et par l’accès des populations à l’information avec le développement des langues nationales », a conclu le ministre de la Communication. Pour la réalisation de ces chantiers, Rémi Fulgance Dandjinou et ses collaborateurs comptent bien y travailler.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 23 décembre 2020 à 16:43, par PAPSON En réponse à : Burkina : Le ministère de la Communication s’interroge sur sa place et son rôle dans la gestion des crises

    Quelle est la situation des sociétés de trading qui ont bloqué l’argent des citoyens depuis 2019 ?
    Qu’est ce que l’état a prévu pour protéger les intérêts des citoyens ?

  • Le 23 décembre 2020 à 18:52, par Sidpawalemde Sebgo En réponse à : Burkina : Le ministère de la Communication s’interroge sur sa place et son rôle dans la gestion des crises

    Incroyable ! Ainsi donc, la situation sécuritaire du Burkina Faso, cible d’attaques terroristes depuis Janvier 2016, ne FAIT PAS PARTIE des crises dont doit s’occuper notre ministère de la communication !

    Je comprends mieux maintenant :

    1°) Pourquoi des djihadistes venus d’ailleurs ont pu empoisonner tranquillement l’esprit de certains de nos frères au Nord du pays, les convaincre qu’ils étaient abandonnés voir opprimés par l’état pour des raisons ethniques, et ainsi recruter des jeunes pour leur cause. Nous, nous n’avions aucune communication à ce sujet.

    2°) Comment ces mêmes ennemis du Burkina ont pu infiltrer et influencer les ONG et relais de presse occidentaux, et présenter les attaques lâches et terroristes contre nos populations comme une "insurrection" menée par les "populations locales discriminées". Nous, nous ne communiquons pas à ce propos.

    3°) Comment ces terroristes ont pu brouiller les choses au niveau des chancelleries occidentales, au point de présenter les choses comme une "guerre de libération", les assaillants comme des "freedom fighters" et nos FDS comme les méchants qui ne respectent pas les droits de l’homme et se livrent à des "nettoyages ethniques".
    Nous, notre communication ne concerne pas ces choses, même si on remplit les ambassades et consulats avec des conseillers, experts et attachés de ce domaine.

    4°) Pourquoi en conséquence de tout cela, de nombreux partenaires sont peu motivés à croire que nous sommes un pays assiégé par le terrorisme international et non un "état policier" qui "réprime" un "groupe minoritaire", pourquoi ils rechignent à délier les cordons de la bourse pour nous aider et pourquoi nombres de nos frères victimes de cette désinformation collaborent toujours avec les terroristes et pas avec nos FDS.

    Qui donc va leur donner un autre son de cloche, une autre version, une autre verité, si nous ne nous occupons que de spots anti-covid (évidement nécessaires) et de faire mousser les succès du PNDES ? Y a-t-il donc un autre ministère plus indiqué que celui de la communication pour cela ?

    Communiquer efficacement est une partie ESSENTIELLE de ce combat contre le terrorisme. Si nous abandonnons ce volet, il est clair que nous auront beaucoup de problèmes à gagner la guerre.

    Alors franchement, revoyez vos priorités !

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