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Réélection de Roch Kaboré : La lutte contre la corruption aura-t-elle une oreille attentive ?

Publié le mardi 1er décembre 2020 à 23h51min

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Réélection de Roch Kaboré : La lutte contre la corruption aura-t-elle une oreille attentive ?

Le président sortant, Roch Kaboré, a été réélu dès le premier tour du scrutin du 22 novembre 2020. Des maux à reprocher à son premier mandat figure le fléau de la corruption. Le sentier donc des Burkinabè dans le nouveau contrat des cinq années avec le président réélu, doit être le contrôle des institutions et des actions de chaque citoyen.

L’essentiel pour le développement d’une nation ne réside pas dans le contenu de son programme de développement, mais plutôt dans la façon dont elle finance son économie et gère ses ressources. Est-ce sur la base de ses propres ressources qu’elle finance son économie ou c’est sur des ressources empruntées ? Dans le dernier cas, l’emprunt est-il fait dans quelle condition ? Du genre à compromettre les capacités de financement ultérieur pour l’économie et partant l’avenir des futures générations ?

Pendant les cinq années passées du premier mandat du président Roch Kaboré, les Burkinabè entendaient dire qu’il y a eu plusieurs réalisations en matière d’infrastructures, qu’elles soient routières, énergétiques, numériques, etc. Plusieurs écoles ont été construites et des hôpitaux érigés en centres hospitaliers universitaires. Ce sont des choses palpables, obtenues à partir d’éléments non palpables et non maîtrisables par le citoyen lambda. Sont-elles financées sur ressources propres ? Sinon, permettent-elles d’augmenter les capacités de production de l’économie de sorte à pouvoir absorber la dette ainsi créée et dégager des marges profitables à la nation ?

En 2019, le Burkina Faso a obtenu de l’extérieur plus de 900 milliards de F CFA pour le financement de son économie et plus de 800 milliards en 2018. Comment ces crédits seront-ils remboursés ? Quelles sont les contreparties qui se cachent derrières ceux-ci ? On se souvient encore des années 90 où les financements de la Banque mondiale et du FMI étaient assortis de conditions (le programme d’ajustements structurels) qui n’ont pas permis aux Nations de développer des structures économiques compétitives et de se tirer d’affaires.

Conséquence, le chômage s’est agrandi, la pauvreté s’est aggravée et les nations bénéficiaires se retrouvent non seulement incapables de rembourser leurs dettes mais avec toujours un besoin d’assistance pour continuer à financer leurs économies. Naquirent ensuite l’initiative Pays pauvres très endettés (PPTE) pour l’allègement de la dette et la lutte contre la pauvreté. Cependant, le sous-développement et la pauvreté sont toujours omniprésents, des diplômés restent sans emploi.

Pourtant en matière de ressources, le Burkina est aussi un eldorado de matières premières, sources d’entrée de devises. L’exploitation faite de ces ressources (or, coton, bétails, etc.) profite-t-elle à l’économie nationale ? Difficile de répondre lorsqu’on sait que la corruption a gangrené la machine du développement au Burkinail y a belle lurette. Le premier mandat du président Roch Kaboré n’a pas fait le contraire. Il a aussi été entaché de faits de corruption. Mais le plus inquiétant a été l’absence de sanctions à l’encontre des contrevenants, malgré les multiples interpellations de certaines structures ainsi que les dénonciations de la presse. Quand on réalise qu’on vit sur la base de dette (aussi bien externe qu’interne) qu’il faut collectivement rembourser et que des individus, par fait de corruption accaparent ces ressources sans être sanctionnés, il faut vraiment s’inquiéter.

La corruption, première cause de la misère des populations

La mauvaise gouvernance ou mauvaise gestion (pour ainsi s’adresser à tout responsable de structure) est la mère de la corruption. Vigilance dans l’action des autorités et prudence dans les faits et gestes de tout citoyen doit en être de mise. Lorsqu’un de vos proches parents tombe malade et qu’il faut l’évacuer vers d’autres horizons à des coûts de millions alors que vous n’en possédez même pas le quart du coût, vous comprenez que le manque d’expertise nationale est très suicidaire. Mais lorsque vous allez assister impuissant à son agonie, vous réalisez que la pauvreté est démoniaque ; la vie pourrait ne plus avoir de sens pour vous. Beaucoup de démunis dans nos sociétés cherchent à s’assurer au moins deux repas par jour.

Malheureusement, le citoyen burkinabè est incapable d’établir une corrélation entre sa situation et la qualité de la gouvernance des structures du pays. Il pense toujours que la politique c’est la campagne et que la gestion de la cité n’a pas beaucoup d’incidence sur son petit commerce. Pourvu qu’il vende sans dérangement, pourvu que son salaire soit régulier. Sauf que tout ceci peut être amélioré grâce à une gestion saine des affaires publiques.

Le citoyen a un droit de regard sur l’action de son autorité et l’autorité un devoir de rendre compte. C’est la taxe payée dans l’achat du savon, de riz, des vêtements etc. c’est l’impôt régulièrement versé, c’est l’argent de l’or, que l’autorité emploie dans les dépenses qu’elle engage. Alors aucun service public ne doit encore faire l’objet de rançon.

Ce sont ces rançons, c’est-à-dire la corruption et la complicité de corruption qui maintiennent le Burkinabè dans sa condition de démuni depuis des décennies. Le soutien et la collaboration avec les structures de lutte contre la corruption telles que le REN-LAC, l’autorité supérieure de contrôle de l’Etat et de la lutte contre la corruption (ASCE-LC) et toutes les autres structures, s’avère un impératif.

Malheureusement le Burkinabè refuse de s’engager par égoïsme. Il veut être le seul qui profite d’une meilleure situation. Conséquence, le profit va à une minorité. Pour se donner bonne conscience, il n’hésite pas à dire que même les dirigeants ne sont pas exemplaires, que le poisson pourrit par la tête.
Le président de Kaboré doit alors travailler avec les Burkinabè à faire de la lutte contre la corruption un combat sans complaisance afin d’assainir les finances publiques durant ce nouveau quinquennat.

Étienne Lankoandé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 2 décembre 2020 à 07:54, par James En réponse à : Réélection de Roch Kaboré : La lutte contre corruption aura-t-elle une oreille attentive ?

    Le président du Faso était en phase d’observations des choses, il a vu, connu, analysé et doit etre à mesure de redresser la balance. Ce qui à emporter les uns est de voir sans agir et tiennent à les protéger malgré les gabégies ou les forfaits enregistrés.
    Le Président doit se servir de ses articles pour mettre l’ordre des choses.
    Pourquoi autant de grèves et etre pret à partir du 21 de chaque mois pour toucher son argent ?
    Pourquoi favoriser les absentéistes dans les services, ne sont-ils pas payés ?
    Pourquoi ne pas reprimé à la hauteur des forfaits ?
    Pourquoi ne pas prendre sa responsabilité au moment où il le faut ?
    Pourquoi ne pas inviter tous ceux qui ne sont pas content de leur situation salariale à démissionner s’ils veulent ?
    QUE CHACUN AGISSE EN RESPONSABLE POUR LE DEVELOPPEMENT DU PAYS CAR PERSONNE NE VIENDRA LE FAIRE A NOTRE PLACE.
    VIVE LES FILS ET FILLES SOUCIEUX DU DEVENIR DU BURKINA FASO.

  • Le 2 décembre 2020 à 08:34, par HUG En réponse à : Réélection de Roch Kaboré : La lutte contre corruption aura-t-elle une oreille attentive ?

    Moi je suis pessimiste. On croise les mains et on attend.

  • Le 2 décembre 2020 à 10:49, par Patriota En réponse à : Réélection de Roch Kaboré : La lutte contre la corruption aura-t-elle une oreille attentive ?

    L’insecurite et la corruption ont ete les deux grands maux du 1er mandant de Roch. En effet on observe une amelioration dans la lutte contre le terorisme. Par contre pour ce qui est de la lutte contre la corruption rien est fait pour y remedier. Le 2e mandat est donc beaucoup attendu sur ce terrain là.

  • Le 2 décembre 2020 à 11:19, par Sacksida En réponse à : Réélection de Roch Kaboré : La lutte contre la corruption aura-t-elle une oreille attentive ?

    D’abord, apres l’insurrection populaire d’octobre 2014, il a ete dit que "plus rien ne sera comme avant" donc la these de l’observation en ce qui concerne la Lutte bien sur contre la Corruption et la Mauvaise Gestion est inconsequent. D’autant plus que durant 27 ans ils ont eu largement le temps d’observer toutes les derives possibles ; et d’ailleurs ca ete leurs arguments pour demissionner du CDP en janvier 2014. Non, il fallait saisir l’occasion pour donner un signal fort des changements a operer. Certes, les defis securitaire, economique et sociaux sont immenses, tout cela ne peut etre possible que si la gestion publique est bien vertueuse et debarassee des maux qui minent bien sur le developpement de ce pays. Les detournements de deniers publics et toutes les autres formes de vols erriges dans l’administration publics et meme privee en un systeme de gouvernance continuent comme si de rien etait passe en 2014. Du reste, si les Dirigeants actuels sont de bonne foi sur la question,.il faut creer et mettre en place un Tribunal Special ou une Cour speciale de Repression des Crimes Economiques et Financiers afin de traiter les dossiers divers qui sont en instance a la justice et a l’ASCE/LC pour moraliser la vie et la gestion publique au Burkina Faso. Cela doit etre un des axes de ce second mandat, sinon il se peut que la prochaine revolution ou insurrection soit plus radicale car ce serait l’aboutissement dialectique bien sur de la resolutions des contradictions sociales, politiques et economiques de la societe Burkinabe. Salut.

  • Le 2 décembre 2020 à 11:29, par Horus En réponse à : Réélection de Roch Kaboré : La lutte contre la corruption aura-t-elle une oreille attentive ?

    C’est bien naïf de votre part de croire que le président Kaboré luttera vraiment contre la corruption. Il y aura peut-être quelques coups d’éclat pour distraire la population mais rien ne changera fondamentalement. Il y a bien longtemps que Roch Kaboré est acteur et membre de ce système et cela remonte à depuis quand il était directeur général de la BIB et aujourd’hui dans son entourage il n’y a de très nombreux affairistes milliardaires avec des fortunes bien souvent mal acquises. Il ne peut pas lutter contre ce système. Je n’y crois pas un seul instant

  • Le 2 décembre 2020 à 11:49, par Changeons En réponse à : Réélection de Roch Kaboré : La lutte contre la corruption aura-t-elle une oreille attentive ?

    Le président Roch est aux affaires depuis longtemps et il a vu que la corruption est l’une des causes de notre sous développement. les mêmes corruptions se sont déroulées sous son premeir quequennat et rien n’a été fait. Aucune sanction, et portant, l’insurection a tracé tous les sillons pour lui donner l’occasion de corriger la mal gouvernance. Mais hélas, il a observé pendant 5 ans. Le recrutement frauduleux à la CNSS est un cas d’école. Le concours n’a pas été annulé et le DG n’est pas inquiété. Quand c’est pourri, on coupe !! Le pessimisme quant à sa capacité de débarasser le Burkina de la corruption reste largement partagé. Attendons de voir !!!

  • Le 2 décembre 2020 à 13:06, par Nestor HEMA En réponse à : Réélection de Roch Kaboré : La lutte contre la corruption aura-t-elle une oreille attentive ?

    L’avenir de notre démocratie repose sur une gouvernance vertueuse. Avant de fustiger qui que ce soit voyons comment l’administration publique est gérée. Je pensais à un véritable changement après Blaise Compaoré. Mais hélas ce fut même pire. Espérons vraiment que le Président Rock observait et qu’il nous indiquera désormais le bon chemin. Des responsables choisis parmi les plus médiocres et les plus corrompus ; leur seul prouesse est leur capacité de changement à l’arrivée de tout ministre. Les agents qui ne veulent pas s’aligner face à leurs agissements sont vite mis à l’erreur et toute la fureur des nouveaux maîtres est abattue sur eux. Les moins résistants moralement voient leurs conscience professionnelle émoussée. Vivement que le Président de tous les burkinabè sonne le tocsin pour mettre fini à cette récréation de sous developpés.

  • Le 2 décembre 2020 à 13:08, par gomera En réponse à : Réélection de Roch Kaboré : La lutte contre la corruption aura-t-elle une oreille attentive ?

    Il ne faut pas se leurrer le Président Kaboré n’a ni les moyens ni la volonté de lutter contre la corruption. Ce qu’il n’a pas fait à son 1er mandat il ne le fera pas à son second mandat. C’est clair. regardez comment il a battu campagne. Il a parlé rarement de programme. Avec son équipe, ils ont acheté la conscience des burkinabè pour gagner les élections. Les achats de cartes d’électeurs, le transport des urnes nuitamment etc... ça c’est passé sous nos yeux... L’argent a coulé a gogo pendant la campagne pour se faire réelire sans coup férir. Dans ces conditions, pourquoi voulez-vous qu’il lutte contre la corruption ?
    Vous les journalistes soyez objectifs dans vos écrits. dites la vérité aux populations. dites qu’on a acheté leur conscience pour se faire élire

  • Le 2 décembre 2020 à 13:11, par Saidou En réponse à : Réélection de Roch Kaboré : La lutte contre la corruption aura-t-elle une oreille attentive ?

    En principe, si il est conscient de la qualité de sa gouvernance, il devrait la soigner pour mieux rentrer dans l’histoire que Blaise. Il n’a plus besoin de "berger" électoraux pour sa prochaine élection donc il ne s’agit plus de nommer des copines et des coquins médiocres et pilleurs pour en constituer les fonds. C’est le médicament de la corruption. Quelqu’un qui est nommé sur la base de ses compétences n’a pas besoin de voler pour récompenser celui qui l’a fait roi. Et si il n’y a plus de corruption dans l’administration, elle ne prospèrera plus nulle part.
    Il faut qu’il se rende compte que dans 10 ans, tout comme Blaise porte seul, il portera seul toutes les gaffes. Le nom d’aucun voleur qui jouit ne l’accompagnera.

  • Le 2 décembre 2020 à 13:52, par Vérité Indiscutable En réponse à : Réélection de Roch Kaboré : La lutte contre la corruption aura-t-elle une oreille attentive ?

    M. LANKOANDE, vous êtes perspicace. Je vous respecte de tout mon être. Seulement que peu de Burkinabè comprennent votre analyse. Nous sommes une poignée à comprendre votre analyse. Je vous suis deux fois reconnaissant. J’ai dit et je le répète à tue-tête, ce régime qui n’a rien apporté que de copier-coller ce qu’il a senti pendant 27 ans nous mettra dans la merde la plus vile possible. Vos interrogations sont plus que fondées sur la nature des investissements réalisés pour se maintenir au pouvoir. Plus belle est votre touche sur la corruption. Ce régime a démontré par tous les moyens que les corrompus peuvent faire leur sieste tranquilles. BOUDA en est l’illustration la plus pitoyable qui soit. Walay !
    Ce qui me réjouit le coeur, moi Vérité Indiscutable, c’est qu’il y a beaucoup de burkinabè conscients du danger qui guette le pays. Même si les gens ne parlent pas, les gens savent qu’il y a problème.
    Merci M. LANKOANDE.

  • Le 2 décembre 2020 à 13:55, par TANGA En réponse à : Réélection de Roch Kaboré : La lutte contre la corruption aura-t-elle une oreille attentive ?

    Si c’est pour lutter contre la corruption, on a pas besoin que les oreilles soient attentives.
    On doit forcer les oreilles à écouter, puis forcer tout le monde à suivre !

  • Le 2 décembre 2020 à 15:33, par Gongoni En réponse à : Réélection de Roch Kaboré : La lutte contre la corruption aura-t-elle une oreille attentive ?

    Feu le président Houphouet Félix BOIGNY de Côte d’Ivoire disait, que seuls les imbéciles ne changent pas . Nous osons croire que le président RMCK est un homme très réfléchi et que surtout c’est un homme qui sera très soucieux de rentrer dans l’histoire par la grande porte en laissant à la postérité l’image d’un homme d’Etat exceptionnel et de grande qualité qui fera la fierté de sa descendance même dans 1000 ans .
    Oui, sous son premier mandat ,le président RMCK a donné l’impression et l’image d’un homme trop complaisant et trop faible vis à vis de son entourage ,notamment de ses amis politiques ,ses relations parentales ,et autres relations sentimentales . Là, où l’opinion nationale l’attendait pour des sanctions exemplaires, ne serait-ce que sur le plan administratif, contre des auteurs d’actes de mauvaise gestion ou de mauvaise gouvernance ,de moralité douteuse ,il a donné le sentiment de laisser faire . Mais comme on dit, l’erreur est humaine mais persister dans l’erreur est diabolique .
    Il n’est pas possible, que le président RMCK n’ait jamais entendu parler de toutes les récriminations et critiques à son endroit, quant au choix des femmes et hommes aux hautes fonctions de l’Etat .
    Si tel est le cas ,la composition de la future équipe gouvernementale nous situera clairement, s’il en a pris conscience .
    Le président RMCK devra surtout se libérer du chantage de certaines groupes sociaux ,notamment de certaines OSC conduites par des opportunistes de tous bords qui ,sous prétexte d’avoir faciliter son accession au pouvoir, croient de cet fait être rémunérés par des nominations à des hauts postes juteux en guise de récompense .
    Non président ,il faut que vous démontriez à la face de la Nation une autre face sous votre deuxième et dernier mandat . Surprenez très agréablement le peuple burkinabè par des actions et décisions exemplaires en matière de gestion et de gouvernance de l’Etat et du bien public
    Celle d’un grand homme d’Etat qui sait mettre au dessus de ses amitiés personnelles et de camaraderies politiques ,l’intérêt supérieur de la Nation burkinabè . Que la crainte du Tout Puissant vous inspire dans votre gouvernance future sous ce deuxième mandat . Amen

  • Le 3 décembre 2020 à 08:06, par I.IVO En réponse à : Réélection de Roch Kaboré : La lutte contre la corruption aura-t-elle une oreille attentive ?

    Le premier commentaire de cet article résume mes pensées. Dans un poste notre responsabilité est engagée dès le premier jour. Le président doit se pencher encore sur ce sujet de corruption, de qualité de service, de gestion et contrôle des finances... plus que lors du premier quinquennat ; cest à ces actions qu’il sortira du lot des dirigeants qui s’effacent dans la nuit du temps, sans marquer histoire du pays ni l’esprit des enfants du futur. Osons faire différemment les choses, en étant porté par le courage et la volonté d’être un bâtisseur pour la Vie et le bien-être futur. Je reste convaincu que le président va aller dans ce sens, n’est-ce pas ?

  • Le 3 décembre 2020 à 11:44, par Sidpassata Veritas En réponse à : Réélection de Roch Kaboré : La lutte contre la corruption aura-t-elle une oreille attentive ?

    En plus de la corruption, le Burkina souffre d’une autre plaie qu’est l’insécurité (terrorisme et banditisme de grands chemins). Contre ces deux plaies, il faut un combattant exemplaire, déterminé et intraitable que n’est pas du tout RMC.
    J’ai presque eu de la nausée pendant la campagne électorale quand j’ai entendu des leaders de son parti le MPP dire la « mollesse » (pour ne pas dire la nonchalance) qu’on reproche à leur champion qualifié de "président diesel" serait injustifié parce qu’il serait plutôt calme et discrètement ferme. On peut se demander si ce n’est pas un manque volonté politique de lutter contre ces deux plaies quand on voit que pour reconquérir le pouvoir il s’est mis debout pour parcourir le Burkina Faso et il a retroussé les manches pour les meetings. Pourquoi ne met-il pas la même énergie à battre campagne contre la corruption et pour mobiliser les populations contre le terrorisme au moins pour que la panique recule et que les gens ne soient terrorisés au point de céder à la panique dès qu’un pneu éclate.

    L’auteur de l’article a bien raison de dire que la majorité des burkinabè ne savent pas lier leurs conditions économiques misérables aux incohérences des hommes politiques qui les sollicitent, à qui ils vendent volontiers leurs votes d’électeurs contre quelques malheureux billets de banque sans se poser la question de l’origine de cet argent et comment il sera remboursé.
    C’est dans ce sens qu’il faut parfois se poser la question de savoir, est-ce que certains échecs d’opposants politiques ne sont pas autant d’occasions manquées pour la nation, un peu comme l’assassinat de Sankara a signé la mort d’un certain idéal politique ?
    La politique est trop sérieuse et importante pour la vie et le destin de toute la nation, si bien que l’attitude partisane qui se limiterait à huer l’adversaire et applaudir son candidat est tout simplement un signe d’immaturité politique du citoyen électeur.

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