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Yacouba Isaac Zida, Yirgou : « Les feux de brousse de la haine au Burkina Faso »

22 février 2019, 18:56, par SOME

heureux de te lire de nouveau et dans ton effort de faire prendre conscience a certains de nos freres et soeurs de la hauteur que toute personne doit tenter de pprendre par rapport à tout événement.
Tu écris : « et même des opposants qui le servaient par calcul et intérêt, et aussi par peur » Nous voyons tous de qui il s’agit.

« Contre Zida, au contraire, la haine s’est diffusée dans toutes les couches de la société burkinabè ou presque, de l’élite politique et intellectuelle mal pensante aux citoyens ordinaires surtout citadins mal informés, civils et militaires, devenant ainsi une haine totale, contre un seul individu (au point qu’un Diendéré putschiste préfère s’étouffer tout seul de cette haine que se défendre à son procès) » une telle réaction est justement la preuve que l’homme Zida a beaucoup gêné et qu’il avait choisi le bon chemin.

Oui la question de la minorité dans un espace-temps existe, mais la réaction contre un tel état des choses ne se fait pas du seul fait de relever de la minorité mais du comportement de cette minorité. A Karangasso Vigué il y a eu bagarre non du fait d’être une minorité, mais du fait du comportement de cette minorité, finalement perçue comme exogène du fait de leur comportement.

Je ne suis pas très convaincu que cette affaire de yirgou soit une affaire tribaliste. La présence des peuls sur cette zone ne date pas d’aujourd’hui. De plus (et je vais me permettre de rappeler ce que je disais des le début) de plus donc, il faut garder en tète ce fameux mouvement de libération des peuls du Macina : les simples citoyens qui ne cherchent qu’a vivre en paix feront les premiers à faire les frais d’une telle idéologie idiote et dépassée. Yirgou en est une preuve.

Si tu écartes cette dimension, tu risques de passer a cote des événements de Yirgou. Il n’y a pas de problème peul en tant que tel ; même lorsqu’il y a eu des tensions, les gens ont su toujours s’en sortir. Ce qui s’est passé à Yirgou, ce n’est pas un problème de minorité mais une question hautement politique. La translation ou le parallèle que tu tentes avec le cas Zida est discutable.

Yirgou n’est qu’une instrumentalisation politique d’un problème créé de toute pièce. Tous les responsables le savent mais nos politiciens sombrent tous dans l’hypocrisie dans cette affaire. Je reprocherai toujours à Roch de ne pas donner feu vert aux forces de sécurité et de n’avoir pas nettoyage dans les forces de sécurité. Bien au contraire il s’en prend à ceux qui sont sérieux comme Barry ou….Zida.

« Nous en tirons la leçon qu’il ne suffit donc pas d’attendre que les justes et les vrais soient assassinés pour leur bâtir mausolées et musées, même s’ils le méritent, mais de les défendre aussi pendant qu’ils sont vivants. Le silence sans courage qui se transforme en adoration posthume est complice du crime. Nous ne nous tairons pas, jamais, alors qu’un individu est, comme le disait un président français, injustement « livré aux chiens »… »

Oui tous nous avons en tète notre président thomas sankara qui était conscient d’avoir été lâché non seulement par ses camarades de lutte qui ne luttaient plus, mais aussi par ses amis avec qui il dormait sur la même natte alors qu’ils ne faisaient pas le même rêve, par nous tous le peuple qui étions prompts a lever le poing et crier « a bas, a bas » etc. sans oser résister le moindre du monde alors qu’on le détruisait au sein du peuple a travers les CDR dont le premier responsable lui-même était tombé du train de la révolution en marche et était devenu la pièce clé de la déviation contrerévolutionnaire.

Comme tu le dis oui nous ne tairons jamais, y compris lorsque même les chiens sont cachés parmi nous sous les oripeaux divers. L’évolution des événements nous a montré qui était qui et qui a fait quoi et surtout maintenant pourquoi ils le faisaient. Le minimum de Dieu à chacun, c’est la liberté et la justice, alors nous ne nous tairons jamais.

« le féminisme médiatisé qui se réduit à surveiller le seul corps de la femme burkinabè ne perçoit pas ce qu’il y a de plus profondément grave à attenter à l’intellect des futures femmes adultes du coup privées de l’outil d’émancipation qu’est l’école, pour les maintenir sous la loi du désir mâle, et dans la dépendance.  »

Je suis entièrement d’accord avec toi. La femme africaine a toujours été l’acteur déterminant et salvateur qui a permis a l’Afrique de survivre a l’esclavage, a la colonisation et néocolonisation. De nos jours, il y a une offensive pour détruire la femme africaine avec des concepts inappropriés : attenter à l’intellect et détruire le fondement même de la société. Et ils sont sur le point de reussir. Je ne parle même pas des programmes délibérés de la stérilisation de nos sœurs, mères et sœurs, filles etc. Tous ces programmes de démographie dont parle Macron, (alors que la France décorent et paie un salaire aux femmes qui font beaucoup d’enfants), ces histoires du genre, etc. sont des chevaux de Troie. Ces questions doivent provenir de notre vision du monde. La guerre ne se fait plus avec des kalach...
SOME


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