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Rencontre du président du Faso avec les hautes autorités coutumières : les dépositaires de la tradition souhaitent la paix sociale au Burkina Faso

17 janvier 2019, 03:55, par Mechtilde Guirma

Oui absolument d’accord avec vous internaute Wendwaoga. Cependant il faudrait enfin qu’ils comprennent l’importance de leur « Statut de chefs coutumiers et traditionnelles ». Ce qui leur permettra de rejoindre les religieux dans la structure républicaine du Sénat ou il n’y aura qu’eux, les religieux et les professions. C’est à dire la composante sociale et économique. C’est là qu’ils verront, que leur rôle est hautement politique parce là ils devront batailler dur contre un système politique qui tendrait vers l’oppression sinon dictatorial. Dans le Sénat, le dialogue sera facile entre religieux et coutumier car l’idéologie général de ces entités nationales est la même, c’est-à-dire :

La justice pour tous (l’équité)
Les enseignements à l’éthique-morale dans l’éducation (la doctrine)
Enfin les pérennités de nos valeurs qui permettent à nos enfants d’avoir des repères (la coutume)

L’équité, la doctrine et la coutume sont des fonctions reconnues comme des sources de droit au même titre que la loi et la jurisprudence. De par leur nature même ces fonctions devraient être dévolues aux coutumiers et religieux et les professions (l’armée et la justice y compris) dans un dialogue transcendant de conscience (y compris professionnelle comme vocation par exemple) vis à vis de Dieu, des ancêtres, ou de l’éthique morale pour ceux qui n’ont pas de religion mais relève quand même d’une éthique ethnique. Donc pas les partis politiques et affiliés ou affidés. La raison est simple. L’Assemblée et le gouvernement sont les bastions des partis politique où le monopole d’un parti transforme facilement les députés en justicier par le légalisme de la loi du plus fort et une interprétation jurisprudentielle qui tripatouille à chaque fois que de leur besoin la Constitution. Le Sénat donc est là pour faire barrage à ces déviances, contre l’équité, la doctrine et la coutume. Alors je pose la question, qu’irait donc faire un chef coutumier dans une telle galère ou bordèle de chamaillerie, de nomadisme, et d’instabilités permanentes qui ne font que les discréditer ? Il faut que le Moro-Naba ait le courage de taper sur la table et dire au déviants : « Ou tu rejoins le Statut, ou tu me rends mon bonnet ». Ensuite qu’avec les religieux les coutumiers, au lieu de parler d’accompagnement à Monsieur le Président du Faso (à moins que ce mot comporte des nuances subtiles, qui soient intelligiblement comprises par l’interlocuteur, mais est-ce que c’est le cas ?), mais plutôt parler des doléances du peuple souffrant dont ils sont les messagers afin qu’avec l’armée sans exclusion ils entreprennent tous ensembles des actions sans violence et des mesures d’apaisement fortes en installant tout de suite, une convocation pour la réconciliation qui sera suivi immédiatement par la convocation d’une Assemblée Constitutive. Si nous arrivons à ces résultats nous aurions marqué la différence avec un grand + inédit dans notre système de démocratie.


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