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Procès du putsch : "Je n’ai ni planifié, ni organisé, ni exécuté ce que les gens appellent coup d’État", Gilbert Diendéré

26 novembre 2018, 22:06, par Moïse

Faites vos jeux, plus rien n’est compréhensible au Faso !
Ainsi on ne comprend pas qu’On peut assumer ce qu’on n’a ni planifié ni exécuté. Assumer ne veut pas dire avoir été à la manœuvre. Le drame au Burkina c’est que l’insurrection a décrété des Burkinabè incapables de discernement et instrumentalisés à souhait. Ainsi donc quand des insurgés brûlent des domiciles privés, c’est normal parce qu’ils l’auraient fait au nom du Peuple. Et quand on soupçonne un individu d’avoir participé au saccage du domicile d’un leader de cette insurrection, cela lui vaut un procès. Personne ne semble voir cette incongruté. Ceux "grâce à qui" (c’est malheureux de le dire, mais c’est bien le cas) des Burkinabè sont morts parce qu’ils les ont utilisés sciemment comme chair à canon sont applaudis ; ils ne sont responsables de rien, et ceux "à cause de qui" ces Burkinabè sont morts pour avoir réagi face à la fronde sont entièrement et exclusiment responsables. Pourtant la violence d’Etat existe et tout citoyen devrait savoir qu’on ne défie pas un pouvoir même démocratique impunément. L’individu abattu au camp Sangoulé Lamizana porteur d’un faux pistolet l’a appris à ses dépends. Il faudra que les organisateurs des mouvements de protestion expliquent à ceux qu’ils mobilisent que le Code pénal prévoit que la Force publique peut être employée sans sommations :- si des violences ou des voies de fait sont exercées contre les forces de l’ordre ;- si les forces de l’ordre ne peuvent défendre autrement le terrain qu’elles occupent ou les
personnes et les postes dont elles ont la garde. Lorsqu’ un leader harangue une foule en disant "ça passe ou ça casse" il faudra bien expliquer ce que veut dire le "ça casse" pour cette foule surtout que par miracle, ni le leader, ni aucun membre de sa famille ne vont tomber. Ils faudra qu’ils prennent exemple sur les commandants de bord des avions qui préviennent les passagers de la traversée d’une zone de turbulences et recommandent à ces derniers d’attacher leur ceinture de sécurité. Hélas, l’infanterie, ce sont les enfants des autres. Autre exemple qui défie l’entendement, c’est le cas Zida, dont personne ne semble vouloir percer le mystère du départ en exil de ce héros. Même ses inconditionnels n’ont pas protesté contre sa radiation de l’armée. Aucun d’entre eux non plus ne manisfeste pour son retour au bercail pour bénéficier des privilèges d’anciens chef d’Etat prévus par les textes au Burkina. Enfin autre cas de l’incompréhensible Burkina-attitude, tout le monde appelle à l’union de tous les Burkinabè quand sous les yeux de tous, des actes de mise au banc de Burkinabè sont posés chaque jour à travers des règlements de comptes manifestes. Apatrides, forces du mal, de nouveaux vocables ont fleuri Justice, justice ! Elle est légitime cette soif ! Si les griefs sont portés sur le régime COMPAORE, il eut fallu pour rentre justice, appeler à la barre tous ses principaux collaborateurs depuis son arrivée au pouvoir. Même dans le règne végétal, un régime de bananes ne se résume pas à une seule banane ! Le Peuple se chargera lui-même de séparer le bon grain de l’ivraie. Un mea culpa est un aveu qui ne disculpe pas ! Facile à comprendre ? Pas si sûr ! Et on en revient à la case départ. Avoir l’opinion pour avoir raison, semble être la seule politique qui vaille !


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