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Interruption volontaire de grossesse au Burkina : Des polémiques stériles pour fuir une cruelle réalité ?

4 septembre 2018, 16:29, par tengen-biiga

Attardons-nous sur l’avortement

D’abord, il n’y a pas doute que la jeune fille ou la femme qui avorte ne l’a pas comme objectif de départ du moins sous nos cieux. Elle a soit accepté une relation sexuelle pour faire plaisir à son copain, obtenir des faveurs, "prouver son Amour", par manque de maîtrise de soi, en échange de l’argent à moins qu’elle ait été violée (1) ou que la grossesse met en danger sa santé (2) ou que l’enfant qu’elle a à la fois le même père et grand-père (inceste ,3).

De ce point de vue, adopter une loi autorisant l’avortement en dehors des cas 1, 2 et 3 est un non-sens pour la société des hommes. On transforme un aléa en un objectif. Quand est-ce qu’il a été mûrit ? On peut réfléchir pendant plusieurs année à avoir un enfant mais on a mois de six (06) mois pour décider d’avorter.

Ensuite, dans le contexte du Burkina Faso, celles qui ont avorté dans d’autres conditions que 1, 2 et 3 sont passibles de peines. Leurs complices également. C’est parce que la loi ne leur est pas appliqué qu’Aujourd’hui des ONG utilisent ces chiffres pour demander la légalisation de l’avortement. Cette étude de l’ISSP doit être l’occasion de mener des enquêtes pour au mois débusquer ces tradi-praticiens ou vendeurs de médicaments,.. qui ont ôté des milliers de vies.

En outre, quand-est-ce que les femmes du Burkina Faso ont demandé à avoir droit à avorter ? Elles ont davantage besoin du droit d’être éclairé sur la gestation, de pouvoir décider avec un consentement volontaire et éclairé d’un rapport sexuel, d’avoir un pouvoir d’achat qui les met à l’abri des rapports tarifés et motivés, d’avoir accès à un emploi sans être obligé de baisser la jupe, à l’héritage à part égal qu’un garçon,....

Par ailleurs, qui dit qu’avorter ce n’est pas tuer ? Ceux qui ont déjà eu un enfant savent que le cœur bat à 7 semaines. C’est à cette date que beaucoup de filles se rendent compte qu’elles sont enceintes. Sous nos cieux c’est quand le cœur cesse de battre qu’on sait que le malade ne vit plus (bien qu’il soit établit dans certains cas, le battement n’est pas perceptible). Mais à coup en arrêtant ce petit cœur qui bat, vous mettez un terme à une vie. Avorter c’est tuer... Pourquoi aurons-nous le droit de tuer avant la naissance et ne plus l’avoir après la naissance ? Quand l’enfant est né (le même avant sa naissance) il a des droits mais avant pourquoi on peut le tuer ?

Enfin, si nos filles et mères (qui donnent la vie) se voyaient autoriser à l’ôter banalement, c’est le sens de la vie qui serait bafoué. Les faits ? Regarder dans les sociétés où l’avortement est légalisé, combien de fois des gens tuent femmes et enfants au motif qu’ils sont endettés ou à cause d’une mésentente...Autoriser l’avortement et nous n’aurons que nos yeux pour pleurer devant les crimes les plus odieux...


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