Proverbe du Jour : Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux. Proverbe chinois
Procès du putsch de septembre 2015 : Gilbert Diendéré et sept autres accusés sans avocat
10 mai 2018, 22:51, par
Africa
Certes, la loi permet aux avocats de la défense de se déporter à tout moment ; c’est leur droit. Cependant, ce qui peut heurter le profane, c’est l’aspect moral d’une telle décision. Pour le profane, pour permettre à l’avocat de défendre efficacement son client, il est indispensable que le prévenu confie à son défenseur toute la vérité des faits, à charge pour lui de faire le tri de ce qui peut être dit et comment le dire en langage de droit. C’est pour cela que, dès la phase d’instruction, le prévenu doit être assisté d’un avocat. C’est donc une relation de confiance élevée entre le client et son avocat.
À moins que cette perception soit inexacte, je ne comprends pas que dans une affaire aussi grave, certains avocats attendent jusqu’au démarrage du procès pour faire défection avec toute la quantité des confidences de leurs clients sur la base des griefs contre le tribunal.
Même si la loi leur donne ce droit, on peut se demander si cette attitude est moralement soutenable ? Les avocats commis d’office bénéficieront-ils du temps et du même degré de confiance de leurs "clients" pour bien s’imprégner du dossier afin d’aider les prévenus à s’en sortir d’une manière ou d’une autre ? Aidez-moi à comprendre.
J’ai suivi le procès du président Laurent Gbagbo à la CPI. Ce qui frappe, c’est la haute tenue des avocats à l’égard du tribunal et la compétence évidente dont ils font preuve, en particulier ces jeunes avocats ivoiriens et Camerounais.
Les acteurs du procès du coup d’Etat au Burkina doivent au moins faire autant pour montrer à la face du monde que nous n’avons pas besoin de déporter un compatriote pour établir la vérité des faits et tirer les conséquences qui s’imposent selon les standards du droit.
Certes, la loi permet aux avocats de la défense de se déporter à tout moment ; c’est leur droit. Cependant, ce qui peut heurter le profane, c’est l’aspect moral d’une telle décision. Pour le profane, pour permettre à l’avocat de défendre efficacement son client, il est indispensable que le prévenu confie à son défenseur toute la vérité des faits, à charge pour lui de faire le tri de ce qui peut être dit et comment le dire en langage de droit. C’est pour cela que, dès la phase d’instruction, le prévenu doit être assisté d’un avocat. C’est donc une relation de confiance élevée entre le client et son avocat.
À moins que cette perception soit inexacte, je ne comprends pas que dans une affaire aussi grave, certains avocats attendent jusqu’au démarrage du procès pour faire défection avec toute la quantité des confidences de leurs clients sur la base des griefs contre le tribunal.
Même si la loi leur donne ce droit, on peut se demander si cette attitude est moralement soutenable ? Les avocats commis d’office bénéficieront-ils du temps et du même degré de confiance de leurs "clients" pour bien s’imprégner du dossier afin d’aider les prévenus à s’en sortir d’une manière ou d’une autre ? Aidez-moi à comprendre.
J’ai suivi le procès du président Laurent Gbagbo à la CPI. Ce qui frappe, c’est la haute tenue des avocats à l’égard du tribunal et la compétence évidente dont ils font preuve, en particulier ces jeunes avocats ivoiriens et Camerounais.
Les acteurs du procès du coup d’Etat au Burkina doivent au moins faire autant pour montrer à la face du monde que nous n’avons pas besoin de déporter un compatriote pour établir la vérité des faits et tirer les conséquences qui s’imposent selon les standards du droit.