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Gouvernement remanié : Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, reste le commandant de bord !

1er février 2018, 15:13, par Sans rancune

Plus qu’un remaniement le secteur de santé risque de créer des des mécontents voir une nouvelle crise.si le Pr Medah n’est pas vigilent.,
Parce que déjà l’organigramme et les corps de métié à prendre en compte dans les nominations pose problème : Analyse lue sur la page Facebook de
Humeur : Une crise institutionnelle en gestation au ministère de la santé

Une crise latente sans précédent serait en gestation au sein du département de la santé. Elle serait la résultante de nombreuses frustrations que fait subir une catégorie de personnel sur le reste qui constitue pourtant plus de 90 % des effectifs. Que se passe-t-il exactement ?

Il nous est revenu qu’un groupe de médecins, en mal d’inspiration et en marge de l’évolution du monde, aurait en projet la mise à l’écart des cadres non médecins (pharmaciens, infirmiers cadres, administrateurs des services de santé…..), des postes de responsabilité dans le système de santé et même au-delà (Directeur, chef de service, coordonnateurs et chefs de projets ….).
Des pressions auraient été faites sur le Ministre Meda dès sa prise de service dans ce sens. La crise née du nouvel organigramme, qui a suscité une grande frustration de la part des pharmaciens, n’est que la partie visible de l’iceberg.
C’est pour minimiser ces frustrations et pour un souci d’équilibre que pour la première fois, le Ministre Smaila avait pris cette décision historique de valoriser tous les corps de la santé, en les responsabilisant à des postes et ce au regard des compétences (diplôme et expériences). Ainsi, des pharmaciens spécialistes en santé publique ou en gestion, des infirmiers cadres (attaché de santé, conseiller de santé) titulaires de diplômes universitaires (master, doctorat), des administrateurs des services de santé, ont été nommés à des postes de Directeurs généraux, directeurs techniques ou de coordonnateurs de programmes ou projets du Ministère. Cela a été considéré à l’époque comme un crime de lèse-majesté que ce groupe d’individus cette promotion intégrée du personnel de santé de « précédent grave ».

Les problèmes de santé sont très complexes. Cela est connu de tous. C’est pourquoi leur résolution demande des compétences pluridisciplinaires. C’est en cela que des professions non médicales abusivement appelé « paramédicaux » se sont développées au fil du temps dans les pays industrialisés, notamment dans les pays anglo-saxons d’Europe et d’Amérique du Nord qui ont les meilleurs systèmes de santé au Monde. Dans les pays en développement cela est d’autant plus utile et même très important quand on sait qu’à l’origine des systèmes de santé sous les tropiques, ce fut ces corps non médicaux qui ont animé les services de santé. C’est d’ailleurs la vision et l’approche Santé Publique qui l’impose.
Qu’à cela ne tienne, au Burkina Faso, certaines personnes qui n’ont rien compris de cette approche ou qui font semblant de l’ignorer, ne savent pas que la Santé Publique est bien différente de la Médecine. La santé Publique va bien au-delà, en embrassant l’Economie et la Gestion, la Sociologie et bien sur toutes les autres disciplines.
Faut-il comprendre que le Ministère de la santé est le Ministère de médecins ?

En tout cas, la frustration est grande et les esprits commencent à se chauffer à travers le pays. Les personnels infirmiers, pour ne citer que ce corps, ont été pendant longtemps les mal aimés de la maison santé. Ils ont pris leur mal en patience et beaucoup se sont formés. On les a même souvent refusé l’accès aux programmes universitaires dans le domaine de la santé publique. Les plus téméraires ont pu accéder pourtant à ces programmes dans la sous-région, en Europe, au Canada et aux Etats-Unis, le plus souvent à leurs propres frais, ou avec des bourses d’excellence qu’ils ont obtenues seuls sans soutien institutionnel.

Les niveaux de formation se sont donc élevés dans le milieu dit paramédical accroissant ipso facto leur capital culturel. C’est ce que certaines personnes n’ont pas encore compris.
Au regard de tout ce qui précède, les plus hautes autorités gagneraient à remédier à cette crise latente avant que le volcan ne s’explose. Notre système de santé, déjà durement éprouvé, n’a pas besoin d’une autre crise. Ne dit-on pas que gouverner c’est prévoir.

Affaire à suivre…..
GNADA B. Wilfried, Infirmier
Tél 70 11 08 77/78 78 90 40
e-mail gnadabar1@gmail.com.

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