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Crise du système éducatif : « Il faut s’assurer que les avantages sont cohérents » (Paul Kaba Thiéba)

11 janvier 2018, 17:01, par Ka

Nina Poukame : Le problème des luttes des classes touche toutes les classes confondues dans notre pays. Quant aux enseignants en particulier, leur lutte féroce ne date pas d’aujourd’hui. Il faut savoir que cette classe d’enseignant a occupé la classe des intellectuels dès le début de notre indépendance dont nos gouvernants redoutaient, car ces mêmes gouvernants n’avait que les mêmes niveaux que ces enseignants. D’ailleurs quand on prend un exemple le parti politique comme celui du prof Ki- Zerbo le MLN, tous les responsables et les membres influents de ce parti sont les instituteurs et enseignants de tout bord sorti de Williams P. Si ce parti était interdit, c’est son soutien aux syndicats qui empêchait les décideurs exploiteurs de gouverner.

Quant aux agriculteurs dits cultivateurs, ou les commerçants, mêmes ceux qui peuples les villes à 60% comme les cireurs de chaussures, les graisseurs des mobylettes et des voitures, les gardiens, les petits réparateurs des engins sous les arbres, que tu appelles les laissés pour compte, quand il y a une lutte populaire, ce sont eux qui font la différence pour que la lutte aboutisse à un bon résultat. Tu te trompes, car mon ami et promo Kôrô yamyélé peut te confirmer que les syndicats des cultivateurs du Burkina du 21e siècle ne se laissent plus faire, un exemple est celui de la filière du coton. La société Burkinabé qui est semi-capitaliste et sous industrialisée, a néanmoins son lumpenprolétariat qui sont les cultivateurs et les gens de petits métier du jour que j’ai cité qui sont dans nos villes. Une fois qu’une lutte d’une classe est gagnée, les gains profitent à ses laissés pour compte que tu dis, sous forme du train de vie des aisés qui ne peuvent pas se passer d’une bonne, ou un gardien, ou du riz allant aux maïs des cultivateurs, ou un cireur de chaussures et autres. Simplement il ne faut pas que ce lumpenprolétariat ne se développe pas a grande échelle dans un pays comme le nôtre et je te comprends. Pour moi, une victoire des classes exploitées sur les classes des exploiteurs, équilibre l’injustice. Merci de me lire.


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