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Nouvel organigramme du ministère de la santé du Burkina Faso : Un énorme gâchis pour le système pharmaceutique, selon Dr Issaka SONDE

13 novembre 2017, 16:43, par Yamyelé

Je pense que la défunte DGPLM meritait très sincèrement une retouche très sérieuse sur le plan organisationnel au regard de son rôle de réglementation des produits pharmaceutiques vu que c’est à ce niveau que nous interagissons avec elle et avions constaté des dysfonctionnements de plus en plus criards depuis un certain temps. En effet, il nous a été donné de constater un ralongement progressif des délais d’homologation des produits pharmaceutiques qui passe de 3 à 4 mois avant l’insurrection à pratiquement 12 mois sinon plus de nos jours avant l’obtention des notifications relatives au dépôt des dossiers de demande d’homologation. A cela s’ajoute l’augmentation exponentielle des frais d’enregistrement incompris par la plupart qui passe de 300 000 fcfa à 1500 000 fcfa par produit . Avec de tels frais, nous sommes devenus de loin les plus chers dans la sous région alors que les autres pays sont au maximum entre 300 000 à 500 000 fcfa. Cette politique de la DGPLM vise sans aucun doute à empêcher et à limiter l’arrivée de nouveaux entrants dans le domaine aussi bien les laboratoires pharmaceutiques tout comme les agences de promotion de produits pharmaceutiques puisse que ces dernières sont liées aux premiers par des contrats de promotion. La défunte DGPLM a travaillé à protéger également les interets des laboratoires dejà présents ainsi que les structures de promotion déjà établis qui avaient pu enregistrer leur produit avant l’entrée en vigueur de la décision en les faisant payer pour enregistrer à 300 000 fcfa. Cette mesure discriminatoire devrait être revue par la nouvelle structure qui non seulement pourrait ramener les frais au moins à la moyenne des frais des pays de l’espace UEMOA au maximum à 500 000 fcfa, mais aussi envisager la nécessité d’appliquer les mêmes tarifs à tous les laboratoires que les produits aient déjà été homologués ou non. Aussi la nouvelle structure devra s’organiser à réduire le temps de réponse pour la ramener à des délais acceptables de 3 à 4 mois comme par le passé. Pour ma part, tout en souhatant bonne chance à la nouvelle direction, et comme on le dit si bien gouverner c’est prévoir, lui suggère beaucoup de lucidité et de discernement afin que le changement soit bénéfique à tous les burkinabé.


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