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Recrutement de DG par appels à candidatures : Que devient la commission interministérielle sous tutelle du Premier ministère ?

28 juin 2017, 08:20, par Alphonse

L’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption (A.S.CE-L.C) a souligné fin mai 2017 dans son rapport remis au Président du Faso, une cause de paralysie de la bonne exécution des dépenses publiques. Il s’agit des lourdeurs administratives dues à de multiples procédures d’exécution des marchés publics. Il faut systématiquement passer par une longue chaîne constituée de : ministres, secrétaires généraux, DAAF, personnes chargées de marchés, Contrôleurs financiers. Il suffit qu’un élément de la chaîne veuille, pour des raisons subjectives ou objectives, faire un blocage à l’avancement des dossiers de marchés, pour que la paralysie s’installe et empêche l’exécution de missions essentielles pour le développement national. Il y a donc lieu de simplifier les procédures à ce niveau pour permettre à l’administration publique de fonctionner avec célérité et efficience selon les normes de la bonne gouvernance axée sur les résultats.
Mais l’ASCE-LC qui a évalué la dette intérieure de l’Etat, a fait un travail parcellaire qui s’est essentiellement limité aux ministères et institutions. Par conséquent, il conviendrait que le gouvernement fasse l’état des lieux de la dette intérieure des entreprises privées et autres prestataires des EPE et sociétés d’Etat. Des EPE qui sont des secteurs sociaux très sensibles comme les universités publiques à travers le Centre national des œuvres universitaires(CENOU), les hôpitaux publics ,sont confrontés à des charges de fonctionnement dans des domaines de la restauration d’étudiants, de malades, les services de nettoyage, de sécurité etc…Les montants des subventions annuelles destinés à ces EPE sont restés statiques et s’avèrent insuffisants face à l’accroissement des charges de fonctionnement. Ce sont là autant de pistes de solutions pour un apurement exhaustif de la dette intérieure. Le budget rectificatif 2017 qui a été effectué par l’Assemblée nationale courant le premier trimestre 2017, visait essentiellement à prendre en compte le règlement de la dette intérieure pour permettre la relance économique. Il ne faudrait donc pas trahir l’esprit et la lettre de la loi de finances rectificatives 2017 par un règlement partiel de la dette intérieure.


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