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11 décembre 2017 à Gaoua : Des manquements constatés

2 juin 2017, 19:16, par Zabréba

Merci pour cet article qui est bien pertinent ainsi que les contributions des uns et des autres. Mais le problème est très profond et mérite une réflexion également "profonde" avec des solutions pratiques, exécutables, mesurables :
1. il faut que les acteurs du domaine (études, travaux, contrôles) soient des professionnels : cela est de la responsabilité des acteurs eux-mêmes qui doivent s’organiser. S’il était permis à tous ceux qui en ont la capacité financière, de créer des boutiques de vente de produits pharmaceutiques, on nous vendrait du poison dans des paquets de médicaments.
2. les délais des travaux : pourquoi organiser les fêtes nationales tournantes annuellement ? Ces opportunités servent de support pour de véritables projets de développement de nos chefs lieux de régions. Imaginez vous que ce sont beaucoup de milliards de FCFA du budget national qui sont investis dans ces villes en ....moins de 8 mois. Pour de si gros budgets et au vu des types d’infrastructures : bâtiments de grandes envergures (stades, salles de conférences, logements de grand standing, etc.), de la voirie (routes bitumées, caniveaux, ouvrages de franchissement, etc. A Gaoua il est prévu 50 km de voirie !!!!), les délais des travaux vont de 4 à 8 mois. Le contexte de date butoir fait qu’à un moment, tous les acteurs ont comme seule préoccupation : terminer ! terminer ! terminer ! certains chantiers fonctionnent jour et nuit sans que les conditions minimales ne soient remplies : les mêmes équipes de jour et de nuit, éclairage mal assuré, etc. Personne ne peut à ce moment bloquer ou faire reprendre des travaux même mal faits. Au finish, ce sont des ouvrages bâclés ou dans le meilleur des cas peu conformes qui sont livrés et souvent des chantiers et ouvrages inachevés qui sont oubliés une fois la fièvre de la fête passée. Un inventaire/diagnostic dans toutes les villes ayant abrité ces festivités serait très édifiant. Il est donc urgent dans un premier temps de revoir la fréquence de ces festivités : 2 ans. Ensuite, travailler à la programmation des activités, la passation des marchés et la mise à disposition des sites au cours des 6 premiers mois de la première année, assurer la réalisation des travaux pendant les 12 mois suivants, l’installation des équipements pendant les 3 mois suivants, les derniers 3 mois pour tous les essais les derniers réglages et la préparation des cérémonies.


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