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Agression de l’artiste Adja Divine : Les explications de la Police nationale

6 juin 2017, 06:51, par Diallo

UN SCENARIO non envisagé, et pourtant...

1- La 1ère chose qui est choquante, c’est le communiqué de UNAPOL. quelques lignes pour réconforter la victime, 3 fois plus pour l’accabler. En effet, ADJA est déjà jugée dans ces lignes : elle feint, etc... Alors que d’autres options sont possibles pour expliquer les incohérences de son récit.

2- Puis la chasse aux sorcières commence, partout des quidams apparaissent pour accuser la dame, louer la police. Les amis policiers ou gendarmes s’y mettent aussi. Les corps armés sont offensés parce que la dame OSE porter plainte. Pourtant, elle en a le droit.

3- Je vais en discuter par MP avec un ami commissaire de police qui, lui aussi, sur son mur facebook, attaque sec la victime. La discussion m’alarme. ADJA est condamnée.
J’ai le fort sentiment que la police cherche à couvrir une bourde.

4- Reprenons le communiqué de la police.
"Le mardi 23 mai 2017 aux environs de 11h 45mns, des éléments de la Police Nationale en mission de contrôle et de fouille au carrefour Terrain BCEAO non loin de l’Hôtel PALACE ont interpellé une dame qui a refusé d’obtempérer. A sa suite, deux (02) individus à motos, la poursuivant ont intimé l’équipe de policiers, en mission, de l’arrêter."

5- La rédaction ne justifie pas une bonne note, car peu claire et induisant en erreur.
Elle semble raconter que la Dame Diessongo était seule lorsqu’elle l’a interpellée.
Pourtant, deux hommes en moto la poursuivaient.
Ce sont ces 2 hommes en poursuite en moto qui « intiment les policiers » de l’arrêter.
Et les deux policiers se joignent aux 2 hommes en moto.

6- Cette rédaction peu claire autorise à accuser la dame d’avoir refusé d’obtempérer.
Pourtant, les consignes de sécurité données par France Volontaires sont très claires. Le lynchage est endémique en Afrique, la sécurité est de ne surtout pas s’arrêter. La sécurité des citoyens est-elle moins protégée que celle des européens ?

7- Toutes les fuites se veulent à charge de la victime, aucun des lyncheurs n’est arrêté ou même gardé à vue.

8- lorsqu’on essaie de faire valoir cela, une cohorte de personnes allant de grossières à très intelligentes et fines viennent vous insulter -> raisonner.

Cela creuse le doute : le fort n’a pas besoin d’accuser le faible.

9- Depuis, d’autres informations fuitent : le poursuivant en moto serait un ex de la dame, il y aurait un gros litige, et justement, une paternité en question. Cela oriente la réflexion, sauf chez les quidams anti-ADJA qui la condamnent pour sa vie privée. Un probable gradé qui échange avec moi pour essayer de me cadrer ne fait pas mieux. Donc, le besoin de couvrir une bourde est de plus en plus probable.

10- et voici un scénario qui pourrait fort bien expliquer tout cela :

11- Scénario pour un film noir  :

« Momo est policier. Son ami Hamed lui raconte ses soucis avec sa femme.
Dis, Momo, tu ne peux pas m’arranger ça ? - mon type, je ne peux faire ça, voyons. A moins que..

Et donc, surveillant un peu l’épouse, ils montent un plan. Un carrefour où elle passe pour aller faire ses courses, un contrôle.
On la fera arrêter pour vérifier ses papiers et tu pourras régler tes problèmes avec elle.

Et puis voilà qu’en arrivant, elle reconnaît le mari au contrôle.
Zou, elle tourne avant d’y arriver.
Ils ont compris, ils déplacent le contrôle pour son retour.

Hamed et ses copains se postent un peu avant, dissimulés par des voitures.
Quand elle arrive, ils débouchent sur la route, essaient de l’arrêter, et se lancent à sa poursuite.

Momo lui donne l’ordre de s’arrêter, mais elle sait qu’ils sont de mèche. Donc, vroum, elle passe, les flics se mettent à la poursuivre avec les autres.

Quelques heures plus tard, Momo explique le cafouillage à ses copains.
T’inquiète, Momo, on va faire en sorte qu’on ne parle plus de toi.
Et puis, cette garce, tu vas voir qu’on va la faire condamner. »

12- cela expliquerait que le motard ne soit pas inquiété (il semble qu’il serait aisé), que le lynchage ne soit pas traité par la police, qui, dans nos échanges, bloque complètement et n’entre en rien dans une analyse impartiale de l’affaire. TOUS les intervenants, police, amis de la police, restent sur une culpabilité de la victime.

13 ce scénario n’est pas garanti, mais il est loin d’être impossible. Très loin.
Bien sûr, les échanges dont je dispose peuvent être remis à la justice et uniquement à la justice.


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