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75 millions de francs détournés aux Impôts : Qui peut faire la leçon à M. Kalmogo Tonnoma Pierre ?

24 mars 2017, 08:10, par Okpayielo

Bonjour à vous, chers amis Internautes.

Mes remerciements renouvelés à Lefasonet pour sa grande contribution constante à l’effort d’éducation/conscientisation du peuple, au-delà de l’information.
Mes remerciements également à M. Daouda OUEDRAOGO pour son article que je résume personnellement en cri du Cœur, auquel j’adhère. Reconnaissons-lui ce droit et essayons plutôt de voir cet article de façon constructive.
Vos différentes interventions subséquentes audit article, pour beaucoup, passent effectivement à côté de l’essentiel de l’article : il s’agit d’un cri du cœur dont l’évènement de détournement de 75000000F est simplement un facteur déclenchant.
Bien entendu tous les Burkinabè ne sont pas pareils sur la question : il y a des honnêtes gens, des gens fondamentalement congénitalement malhonnêtes, d’autres occasionnellement malhonnêtes (en particulier, les nombrilistes toute obédience confondue), tout en notant au passage que certains point de vertu valables dans un groupe social donné peuvent être perçus parfaitement à l’opposé dans un autres groupe social même sur une même aire géographique. En Clair, le vol tel que perçu par un Gourmantché ne l’est pas par un Sioux des USA.
La déliquescence de la morale publique au Faso part du constat tout simple qu’un minimum de valeurs est accepté par l’ensemble des groupes sociaux se prévalant de la désignation Burkinabè comme base d’appréciation de la morale publique au Burkina Faso, sinon on n’en sort pas.
J’ai cru comprendre que M. Daouda OUEDRAOGO, avec son article, a mis le doigt sur un problème fondamental qu’apparemment tout le monde semble ignorer : nous avons un système fondamentalement corrompu à la base (péché originel) qui systématiquement rend corrompu tout autre acteur évoluant dans ce système. Parler donc d’honnêteté et vouloir jouer au moralisateur en l’état actuel des choses confère un caractère rêveur et de naïveté à toute bonne foi. Est-ce pour cela qu’il faut abandonner ? Non. Il s’agit maintenant d’un long processus de changement de mentalité, avec en première étape le dépoussiérage de nos lois et décrets d’application, impliquant une transmission intergénérationnelle. Rôle de l’Etat.
C’est une des raisons qui m’ont amenés à proposer en son temps de mettre à la retraite tous les juges de 50 ans et plus (j’en fais partie sans être juge ni même de ce secteur professionnel) au moment de la Transition pour accélérer l’instauration d’un système de Justice non corrompue. Hélas la précipitation évidente empreinte de complicité de la Transition n’avait pour but que d’asseoir les tenants actuels du pouvoir sous la férule de la France (en une sorte de continuité qui ne dit pas son nom du système Compaoré), et non de défendre l’intérêt des Burkinabè. Maintenant qu’on y est, même si cela est coûteux, allons sur des états généraux très inclusifs (comme sous la RDP) par secteur publique pour en sortir.
Il est vrai que lorsque l’on observe l’évolution des choses en contradiction avec la volonté populaire exprimée par la jeunesse à la fin du régime Compaoré, mais immédiatement confisquée par les même « koro » (j’en suis un, mais la korontologie telle que nous la vivons avec le pouvoir actuel s’avère totalement improductive) avec un habillage politique, on se demande si le « burkindlim » existe encore et si Burkina Faso n’est pas devenu tout simplement le « pays du gamgami » au lieu de « Pays des hommes intègres ». Restons donc vigilants en contribuant au débat constructif (cri du cœur ou pas). Place à la jeunesse donc ! Merci encore M. Daouda OUEDRAOGO

La Patrie ou la mort, nous vaincrons !
PS : Webmaster, please seed !


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