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Banques : Ces services doivent être gratuitement offerts

21 mars 2017, 13:08, par Drs NIKIEMA

Cette règlementation sur les services gratuits a conduit à une publication de l’information depuis 2014. Il dénote qu’on est dans un contexte d’indiscipline caractérisée de la part de nos banques de second rang.
Alors effectivement cette rencontre s’inscrit dans le cadre des concertations entre les banques de second rang et la Banque Centrale pour une meilleure régulation du système bancaire et un meilleur suivi de la politique monétaire.
Merci à Verias de soulever un point, le chiffre d’affaire de ces banques qui possèdent des filiales en Afrique. Du reste par exemple à l’heure de la Politique Taux Zéro (PTZ) pratiquée en France (0% de taux d’intérêt sur les prêts pour le logement -1er logement) les banques se retrouvent un peu plus coincées et augmentent leurs gains à travers les commissions bancaires en suivant bien sûr les règlements de la Banque Centrale.
Du reste tout navigue autour des taux d’intérêt qui relèvent plutôt de la politique de la Banque Centrale à travers ses taux directeurs. Un taux d’intérêt trop bas nous amène vers une situation où le volume de prêt est très important (le taux d’intérêt étant bas, tout le monde a tendance à prendre un crédit). Un taux d’intérêt trop élevé nous amène vers une situation où les conditions d’octroi des crédits sont plus sévères. Cette deuxième situation conduit nécessairement vers un ralentissement des activités économiques, notamment vers une récession économique.
Le 1er cas : on aimerait une situation dans laquelle les crédits sont nettement très abordables (tire vers 0) ce qui augmente la concurrence entre les banques d’ailleurs. Toutefois cette situation nous conduit nécessairement vers une augmentation générale du niveau général des prix (l’inflation).
Sous d’autres cieux, par exemple aux Etats Unis ces taux directeurs peuvent être modifiés parfois 25 fois voire plus par an. Ce qui n’est pas le cas dans les pays sous-développés. Cette situation est liée d’une part à la qualité de l’information qui est principalement liée à l’informatisation. A l’opposé, avec l’existence du secteur informel et le taux de bancarisation très faible au Burkina Faso par exemple il est difficile d’obtenir des données très régulières sur cette inflation.
Alors dans un autre ordre d’idée, il existe un autre marché complémentaire au marché des banques (marché monétaire) : le marché financier à travers principalement les actions et obligations. Concernant les études menées non seulement dans les pays développés comme les Etats Unis mais aussi dans les pays sous développés comme le Burkina le marché monétaire ne suffit pas à lui seul d’impulser une croissance économique. Il faut adjoindre le marché financier ; celui-ci est le marché des capitaux à long terme. C’est surtout ces capitaux à long terme qui permettent un investissement considérable mais aussi à long terme pour impulser cette croissance économique.
En outre les banques pour augmenter leurs capacités à nous offrir des prêts interviennent sur ce marché. Ce qui leur permet non seulement d’augmenter leurs gains au lieu de se contenter des taux d’intérêts sur les emprunts de leurs clients. Ce marché est bien développé dans les pays développés ce qui permet d’une part d’avoir des taux d’intérêt moins élevés. Par contre ce marché financier n’est pas aussi développé dans notre contexte. Pour ces raisons une bonne exploitation de ce marché financier nous permettra d’impulser une nouvelle dynamique à l’économie burkinabè en améliorant beaucoup de facteurs : en réduisant d’une part le chômage par les investissements dans les grands projets rentables, en augmentant la production et l’exportation pour ensuite réduire l’exportation des matières premières (si tel est le cas l’exploitation du faso Danfani sera une réalité avec une marque de jean faso danfani, des tee-shirts danfani, des chemises danfani, le tout sur mesure en fonction du comportement des consommateurs ; on aura plus forcément à porter du Faso danfani qui gratte la peau, ni du Faso danfani lourd, mais aussi des débardeurs Faso danfani toutes couleurs et motifs et bienvenu un 08 mars moins chers).
Quoique un marché financier développé, il ne devrait pas être privilégié par l’Etat au risque d’entrainer un déséquilibre du fonctionnement économique dans son ensemble.). C’est à dire que chacun des marchés : le marché monétaire et celui financier joue sa partition. La banque doit jouer son rôle avec transparence et le marché financier le sien.

Doctorant NIKIEMA


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