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Justice : La « supposée » tombe de Dabo Boukari identifiée à Pô, non loin de la frontière ghanéenne

23 février 2017, 00:28, par Mechtilde Guirma

Vérité n° 1, vous m’avez déjà parlé dans le forum en neveux très câlin. Et j’ai su que vous étiez de Kaya. Je vous renouvelle mon amour de tante. Pour vous dire la vérité, quand je venais ici au Canada, j’avais à cœur et l’intention de travailler pour qu’un jour Dieu efface les larmes de tous mes neveux spirituels de Kaya. Mais ne vous en faites pas comme dit Kôrô Yamyéllé, Dieu exauce les prières et tout fils et filles de Kaya chantera de joie un jour. Ne pleure donc pas mon fils, pendant des années j’ai également pleuré pour mes enfants spirituels de Kaya. Mais Dieu dans sa miséricorde vous essuiera les larmes. Je vous comprends, je n’ai pas d’autres mots pour vous consoler sinon ma tendresse de tante.

Ma très chère Ddjebou, Je suis très émue de ce que vous me dites. Des mots me manquent. Dans ma lutte pour la question de la femme, mon inspiration vient de mon séjour européenne. Bref ma lutte a été fondée sur la mauvaise interprétation des coutumes africaines surtout en ce qui concernait la femme. Aussi je suis retournée aux sources de nos traditions africaines pour y saisir le problème à la racine. Et j’ai été bouleversée par toutes les théories mensongères bâties sur les coutumes (notamment l’excision) africaines. La preuve, faite le tour de toute l’Afrique dès qu’on attaque une coutume, suit ensuite un arsenal d’armes meurtrières pour décimer les sociétés. Tout simplement parce que la coutume qui maintenait leurs repères et la solidarité a été détruite.

Pour comprendre la question de la femme en Afrique il faudrait retourner aux abysses des traditions pour saisir son statut. Et dans mon pays quand on remonte à la surface, on comprend pourquoi nous avons vécu jusqu’ici en paix entre musulmans et chrétiens ou entre ethnies.

Ce qui serait criminel, c’est de recevoir ces inspirations qui viennent de Dieu et se taire par crainte de persécution ou pour l’argent. Nos parents ont subi les pires persécutions pendant la période coloniale pour nous donner ce pays. J’ai eu des occasions (y compris des propositions pour être ministre), pour vivre aisément. Mais dans tout Ouagadougou avec les différentes ethnies venues d’ailleurs et ont contribué à m’éduquer, devrais-je y vivre dans l’opulence pendant qu’eux-mêmes et leur rejetons vivent dans la misère ?

Ce que j’ai fait n’a rien d’extraordinaire. Je me suis voulue seulement la voix des sans voix devant les puissants. Sur cette voie, beaucoup de martyrs et des hommes scientifiques ont payé également de leur vie.

Dieu fasse qu’on se voit un jour pour mieux sympathiser et nous aimer encore plus pour aider nos frères et sœurs sans voix, à regarder l’avenir avec espoir.

Quant au problème qui m’oppose à l’autre pour ne même pas le nommer, pour vous tous, tout est oublié, balayé jusqu’à son pseudo. Son vrai nom ne m’intéresse plus. Et tout cela grâce à vous tous. Que Dieu vous bénisse qu’il vous protège des méchants et vous fasse prospérer dans vos entreprises.


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