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Affaire SANKARA : La France doit accepter la levée du secret défense sans tarder ! Communiqué de presse

15 novembre 2016, 14:43, par Kôrô Yamyélé

- Mon type (Internaute 10), voici ce que je connais de ce livre et de l’hitoire qu’il narre.

Le livre dont tu parles est en effet écrit par Chinua Achebe. Il est né le 16 novembre 1930 au Nigeria, et ce livre est son premier roman, un vrai chef d’œuvre de la littérature nigériane anglophone et de la Littérature mondiale, est paru en 1958 à Londres. Il a été traduit en français par Michel Lygni et cette traduction française est aujourd’hui indisponible.

Okonkwo était le fils d’Unoka. Il était le contraire de son père Unoka qui n’était jamais heureux quand on en venait aux armes. Unoka, très paresseux, préférait les fêtes et la musique. Quand Unoka mourut, il n’avait pas acquis le moindre titre et il était lourdement endetté. Fallait-il s’étonner alors si son fils Okonkwo avait honte de lui ? Alors qu’il était enfant, un ami d’Okonkwo lui dit que son père était ‘’agbala’’. Et plus tards Okonkwo apprit que ‘’agbala’’ n’était pas seulement un autre nom pour désigner une femme, mais que cela pouvait aussi signifier un homme qui n’avait pas acquis de titre. Bref, un fainéant.

L’autorité d’Okonkwo et la reconnaissance du clan lui valent d’être désigné pour s’occuper d’Ikemefuna, qui deviendra le meilleur ami de son fils Nwoye. Et c’est ainsi qu’il lui échut de prendre soin du jeune garçon condamné qui fut sacrifié au village d’Umuofia par leurs voisins afin d’éviter de faire la guerre et de verser le sang. Ce garçon au triste destin s’appelait donc Ikemefuna. L’histoire d’Ikemefuna est terrifiante : Okonkwo ira jusqu’à tuer cet enfant qu’il aime profondément par peur de paraître faible. Pourtant, c’est bien grâce à Ikemefuna que Nwoye son fils a commencé à se comporter comme son père le désire. Ce sacrifice, qui a brisé Nwoye son fils, sera la blessure fatale qui décidera ce fils à rejoindre la nouvelle religion des missionnaires blancs, au grand désespoir d’Okonkwo. Pourtant, malgré sa colère, et dans un instant de lucidité, Okonkwo comprendra tout, et ne pourra que soupirer d’impuissance

Justement, tu le rappelles bien à propos, Okonkwo qui régulièrement ne contrôle pas sa colère doit être rappelé à l’ordre par le prêtre de la déesse terre lorsqu’il bat sa femme pendant la semaine sacrée, au risque de provoquer la colère de la déesse et de ruiner la récolte. Okonkwo accepte alors de faire l’offrande demandée, mais une fois de plus, il n’exprime pas son repentir.

C’était Chielo, la prêtresse d’Agbala qui prophétisait pour eux. Une nuit, elle adressait sa prophétie et ses salutations à Okonkwo, et par conséquent, tout le monde écoutait dans la famille. Elle criait ‘’Agbala do-o-o-o ! Agabala ekene o-o-o-o-o !’’. A la mention du nom d’Ezinma (fille aimée de Okonkwo et de Ekwefi), sa deuxième femme Ekwefi dressa brusquement la tête comme un animal qui a renifle de la mort dans l’air. Son cœur se mit à bondir douloureusement dans sa poitrine. La prêtresse amena Ezinma dans une grotte, et plus tard quand un sorcier déterra son chi, Ezinma arrêta ses petites et nombreuses maladies.

- Et pour revenir à l’homme tué par Okonkwo, voici l’histoire :

Les missionnaires, s’étaient déjà installés à Mbanta, et leur discours avait captivé Nwoye qui les avait rejoint. A la grande surprise des villageois de Mbanta, les missionnaires ont non seulement accepté de construire leur église sur une portion de la terrible forêt maudite, mais rien ne leur est arrivé en plus. La colère des egwugwu est alors incontrôlable. L’église est totalement détruite, mais il n’est fait aucun mal aux missionnaires. Et pour la première fois depuis de nombreuses années, Okonkwo éprouvait un sentiment qui ressemblait au bonheur. Les temps qui avaient changé de manière si incalculable durant son exil semblaient revenir. C’était comme le retour du bon vieux temps où un guerrier était un guerrier.

Trois jours plus tard, le Commissaire de District envoya son messager à la langue mielleuse trouver les chefs d’Umuofia pour leur demander de le rencontrer à son quartier général. Okonkwo était parmi les six chefs qu’il invitait (il avait entretemps acquis des titres). Mais l’invitation est un lâche guet-apens, les six chefs d’Umuofia sont battus, menottés et humiliés. Ils ne seront libérés que lorsque le village aura payé une lourde amende. La rage d’Okonkwo est alors indescriptible. Une grande assemblée, organisée par le village afin de décider quelle décision prendre, est interrompue par l’arrivée de cinq messagers du tribunal de l’homme blanc, demandant l’arrêt de la réunion. Dans un éclair de haine et de colère Okonkwo sort sa machette et tue violemment l’un des messagers. Le village, apeuré, laisse s’enfuir les autres messagers. Okonkwo sait alors qu’il n’y aura pas de guerre, que tout est perdu, que le clan s’est effondré. Lorsque le Commissaire de District revient avec son armée au domaine d’Okonkwo, il est trop tard, Okonkwo a mis fin à ses jours en se pendant.

Par Kôrô Yamyélé


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